Les mystères du débondage

Le 17/10/2009
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par Coprophage
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Thèmes / Débile / Divers
Coprophage est une sorte de monomaniaque de la merde, arrivé parmi nous à l'occasion de la semaine 'textes de merde', et qui semble déterminé à persister dans le genre. Mais sous les digressions excrementielles et une certaine exhubérance à la San Antonio, on sent que se cache l'âme fragile d'un poète. Ce qui rend son texte encore plus lamentable et pourri, bien sûr. On t'a repéré, poète de mes couilles, ton petit jeu ne trompe personne.
Mais quand arriverons-nous enfin à chier une vraie et belle merde ?
Nous avons du mal à chier. A peine nos pastèques quotidiennes englouties, nous nous rendons aux lieux d’aisances avec dans la prunelle l’éclair d’un qui croit qu’il va réaliser une performance unique et dans la main les photocopies de tous les textes de la semaine de merde ( à défaut de poussin duveteux, les différentes proses que nous avons lues d'un oeil affligé seront sans nul doute douces à notre royal fondement). Cependant, après des efforts de poussée dignes d’un lanceur de poids letton et mille contractions de nos muscles abdominaux, un ridicule petit grain de chapelet goguenard daigne choir dans l'eau. Il va sans dire que son plouf étouffé est un féroce sarcasme.
Que nous sert-il d'avoir pris tant de soin pour un tel résultat ?
Nous attendons alors l'étreinte de Morphée avec la convoitise du puceau quadragénaire voyant fondre sur lui une armée de nymphomanes aux orifices accueillants.
Car nos rêves sont peuplés de ces bouses abondantes, d’un noir de jais, que les bovidés paisibles, comme les artistes contemporains sur leur toile, aiment à peindre sur le drap vert des champs. Enfin mugissent dans nos viscères des torrents de fange qui, se heurtant en tous sens, ne demandent qu’à s’échapper. Nous nous voyons, balayette à chiottes en main en guise de sceptre, sur notre trône de faïence, flatté par de nombreux courtisans qui, pour satisfaire leurs besoins d’ascension, se prosternent devant notre grandeur - le plus zélé d'entre eux, un certain G. n'hésitant pas à nous tailler d'ailleurs quelque gentille plume - et se disent constipés à seule fin de nous plaire. Nous sommes un Louis emperruqué sur sa chaise percée, débourrant une titanesque pipe, large sourire aux lèvres.
Nous n’en finissons plus de tartir. Notre merde s’amoncelle et vient chatouiller les nuages, elle s’accroche aux anneaux de Saturne, elle crée de nouveaux trous noirs.
Hélas ! le réveil est dur.
Nous avons en vain essayé moult remèdes. Les sirops et autres tisanes dépuratifs n’y ayant rien fait, nous songeons, en désespoir de cause, à faire l'achat d'une boîte à crottes.
Peut-être la faconde légendaire de Jean-Pierre Fécal dans son émission "Qui veut bouffer des étrons ?" nous aidera-t-elle à faciliter notre transit intestinal ?
Peut-être devrons-nous attendre 2012 et la réélection du gnome spasmophile pour enfin glisser notre bulletin dans l’urne ?
En attendant chantez avec nous, jeunes zonards défécateurs, la célèbre comptine :
"Il était un clystère
Étron, étron
Petit croup-i-on…"