La faute a qui ?

Le 14/02/2010
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par Ton papa
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Thèmes / Débile / Disjoncte
Il suffit de peu de choses pour faire d'un bon texte un chef d'oeuvre. On peut dire la même chose des mauvais. Cette histoire d'un "fou" qui séquestre une jeune fille possède tous les ingrédients du worst-of : incohérences spatio-temporelles, dialogues percutants, descriptions surréalustres, psychologie de foire, orthographe et grammaire instables. Mais malgré ce potentiel, on reste aux portes de l'inoubliable. Allez, encore un petit effort, ce sera pour la prochaine, Papa.
Cela faisait une demie heure ou plus qu'elle avait cessé de tenter de défaire ses liens . Les poignets écorchés au point qu'ils étaient paralysés , elle avait continuer a tourner ses mains sur elles mêmes mais le sang au départ gluant , s'était rapidement coagulé et la douleur été intolérable lorsque la chair a vif s'enfonçait dans les miettes sèches de son propre sang. Quand a ce fils de pute , il souriait toujours d'un air moqueur , les bras replies . Ne les défaisant que pour déchirer d'un coup de dent le sandwich qu'il s'est longuement préparé devant elle pendant qu'elle hurlait a s'en arracher les poumons . Mais elle était resté attentive et avait remarqué qu'il avait rajouté du ketchup dans son casse croute mais avait laissé le sel de coté. Comme si il le réservait pour autre chose.
                                                    
Pour la millième fois elle se maudis pour avoir accepté de lui montrer l'itinaire de l'ancienne clinique , c'était aberrant en y repensant , que voulais t'il foutre dans une putain de clinique ?(en se moment elle regrettait la réponse) Mais sa demande était normale , banale même et rendre service a une personne de passage un peu paumé était naturelle , surtout qu'il avait un timbre de voix qui mettait en confiance, qui poussait a la discussion , a la confession...Elle n'avait fait que rentrer la partie supérieure de son corps par la fenêtre de la voiture pour lui montrer la route que cet enfant de salaud la saisissait par la ceinture et la fit basculer violemment dans son véhicule.

Elle n'avait pas cesse de hurler mais il avait tout calculé , il avait emprunté des ruelles désertes et l'avait attaché dans un endroit isolé. Elle qui ne pouvait pas sentir les amateurs , elle était servie , un vrai pro. Il n'a certainement pas paniqué une seule fois et était resté calme , son sourire ne l'a jamais quitté.

Il n'avait pas dis un mot depuis qu'elle se débattait comme quand on attend qu'un enfant capricieux ait fini sa crise. Un mec patient quoi. Mais maintenant elle serait sage promis juré craché , si elle reste sage il l'a laissera retourner chez elle . Elle n'était pas stupide , elle ne sortirait pas sans quelques sacrifices , il lui trancherait sans doute un membre ou deux , la violerais avec des objets incongrus (elle voyait une pompe a vélo sur la table sur laquelle monsieur posait son cul) il l'a forcerais a manger de trucs bizarre ? Comme son sandwich qu'il avait garni de cervelle humaine ? (elle se demanda sérieusement l'espace d'une minute quel goût ça pouvait avoir) peut être mais elle sera sauve. Si elle faisait semblant d'être contente ? Ça l'exciterais ? Elle donnerais et ferait n'importe quoi pour qu'il la relâche vivante.

Le silence s'éternisa pendant qu'elle fantasmait sur ce qu'elle ferait une fois sortie , combien de personnes avaient pensé a fêter halloween et si elle avait rendu les livres qu'elle devait a la BU.

Mais il brisa le cours tranquillement dérangé de ses pensées.

-Tu n'y pensais peut être pas , mais je vais te tuer.
Ses yeux s'agrandirent d'horreur ,elle fit semblant d'avoir perdu connaissance pour qu'il cesse de parler.

-Je suis franc comme mec , ça peut blesser les gens parfois....Et je suis fou aussi ouais. Je suis pas trop fait pour les rapports humains je crois.

La tête penché vers le bas , la respiration au minimum elle devait être convaincante comme inconsciente , pourquoi il fermait pas sa gueule ?





-J'ai rien contre toi hein ! T'es jeunette , mignonne, la vie devant toi ok...T'as juste été là au mauvais endroit au mauvais moment hein... Comme les irakiens la...Enfin ceux qui se font exploser en même temps que les bougnoules là..;Enfin t'as compris t'es une victime quoi.

Il entendait peut être son cœur qui voulait s'échapper de sa cage thoracique alors ?

-Pour les gens comme moi c'est ou l'HP : traitement chimique , t'es un vrai légume ou on fait ça version soviétique , radicale et rustique . 10 000 volt de jus dans la cervelle pendant une demi seconde.

Il reprit rapidement

-Ou alors c'est la taule...La savonnette très peu pour moi , nan sérieusement ? Tu me vois me lanceba aux poulets ? Je suis psycho pas fou hein... Pourquoi je subirais ça ? J'ai pas choisi de naitre comme ça moi.

Elle ferma les yeux en espérant que ses tympans se fermeraient aussi .

-J'ai fait des recherches sur le net pour voir , ça se guérit pas tu sais ? Pas de vaccins , pas d'antidotes , de contre poison , de suppositoires etc... C'est a vie. Je te jure.

Elle l'entendit se rapprocher.

-Je te jure , il y aurait un seul traitement , un SEUL je le prendrais evidement. Je suis pas fou hein ,

Il fit les 100 pas

-Non mais c'est quoi , je préférais 100 fois être un hétéro que de devoir liquider la première pétasse venues pour cracher la purée. Même être pédé je serais d'accord. C'est dire...

Il se rassit.

-Et puis finalement c'est pas de ma faute a moi , je fais pas ça par plaisir putain , je suis gentil dans le fond. Vraiment , je vais pas te depecer vivante par méchanceté.

« La faute a qui ducon ? » lui hurla t'elle dans une onde télépathique

Il devait pas avoir entendu l'insulte.

-Si on y réfléchis bien , c'est d'abord de la faute a ces enculés de toubibs , je paye pour faire avancer la recherche et ils sont pas foutus de trouver une solution ! C'est pas de ma faute si ils font pas leur boulot. Quand aux flics n'en parlons pas ! Trop con pour me choper!

Il eut un petit rire, puis rota. Quand il recommença a parler son ton n'était plus le même. C'était une voix blasé ou frôlait l'ennui , le genre de voix qui laissait entendre qu'il ne serait pas patient .

-Cesse de jouer la belle au bois dormant , je sais que t'a pas perdu une miette de mon discours . Sale petite pute vérolée rajouta t'il.
Mais elle n'obéit pas , elle le regretta lorsque qu'elle senti la brulure du sel sur ses poignets écorchés et alors qu'elle ne sen sentait plus la force elle hurla dans une explosion de douleurs.

Dans sa main droite il tenait la pompe a vélo et de l'autre une bouteille de soude.Et elle garda un instant l'espoir d'une mort rapide qui ne viendrait jamais.

-Nan je te le dit... On est tout les deux victimes des fonctionnaires acheva t'il.