Au crépuscule lointain des temps

Le 01/06/2010
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par Nathan Esmer
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Nathan est un dangereux fasciste. Il ne manque plus que des mecs qui braillent que le diable marche avec eux pour faire de ce poème une chanson de la Waffen. Du moins en ce qui concerne le début. On bascule ensuite dans un symbolisme qui tend vers le mystique flou. A l'occasion, quelques belles images ressortent cependant, malgré un manque d'évolution de l'ensemble, une accumulation de poncifs et un je-m'en-foutisme total des principes de la versification.
Au crépuscule lointain des temps, nous serons un, nous serons mille,
Nous porterons au monde le sang à qui l'espoir sera futile.
Nous partirons au triomphe, en chanterons nos hymnes funestes,
Le vent sera absent, laissant au monde l'odeur de peste,
Nous serons seuls maitres sous l'Ether, vidés de peurs et de tourments,
Traversant villes et rivières, le monde tombera sous ses tyrans.

Nous avancerons ensemble vers la dernière colline,
Une légion vaillante, fixant fièrement les cimes,
Nous serons un corps, un ensemble synthétique,
Patchworks d'identités, sous un uniforme unique.

Nos torches seront lanternes d'un monde ruiné de ses espoirs,
La voute céleste sera noire et les astres vide de regards,
Et pendant que de nos pas agonisera un monde terne,
Nous marcherons, l'intention ferme, vers la gangrène postmoderne.

A ceux qui briseront nos codes, nous briserons le cou,
Les martyrs de nos méthodes périront de notre joug,
Pour ces spectres sans valeurs nous aurons pourtant clémence,
En leurs arrachant le cœur les rendrons libres de leurs souffrances.

Nous grimperons la colline en champions de la fin des âges,
A la grande Histoire éternelle écrirons la dernière page,
Du haut du sommet conquis nous guetterons déjà l'ennemi,
Au combat sans survie suivra le silence de toutes vies.

Le cor synthétique sonnera,
L’apocalypse humaine résonnera.

Lançant l'ultime aria sanguinolente,
La mort hurlera et nous dévalerons la pente,
La furie de nos pas rugira de colère et de rage,
Nos âmes fortes de courage, vers la ruine et le carnage.

Les silhouettes lointaines n’entendront pas nos fières sirènes,
Contre nos forces par centaines, l'ennemi fuira l'issue certaine,
Symbole de leurs vices rirons leurs tristes épouvantails,
De méprisables mannequins de paille, lâche de toute bataille.

Silences et malaises,
Au feu de vaillance ne restera que les braises.

Face à l'absurde dénouement nous chercherons en vain un sens,
Face aux sourires épouvantables nous connaitrons nulle délivrance,
Notre corps sera faillé et l'uniforme fragmenté,
A la vue des suicidés qui sous nos pieds serons broyés.

Alors perdu dans nos méandres, viendra a nous une lumière,
Une jeune fille apparaitra d'une évidence nue de mystère,
Devant nos yeux désabusés, elle dansera la salvation,
Mais perdu de toutes notions, nous refuserons notre rédemption.

Nous serons la fin des temps, nous abattrons l'être-lumière,
Nous serons la fin des temps, nous la violerons le corps à terre,
Son esprit nous sera gagné et son corps notre néant,
Mais à l'homme sans destinés, se révèlera les forces d'autan.

Après l'éphémère destruction de nos destins,
L'Éternel reprendra son chemin.

Les cendres que nous avions brulées, s'élèveront d'un poids léger,
Car la jeune fille ressuscitée s'avancera vers les damnés,
Sur les terres vides de couleurs, se versera l'arme aquarelle,
Nous serons ivres de ses malheurs, dans l'élixir universel.

Car sur notre Terre sans issue, milles évasions et nul chemin,
Quand dans les mers à perte de vue, naitra l'océan diluvien,
Au fond des eaux notre sort scellé, l'achèvement de nos volontés,
Nous verrons la candide remontée puis dormirons à tout jamais.

Prenant les cieux dans son chagrin, elle gagnera l'étendue bleue,
Ou d'immenses reflets cristallins brilleront sur l'horizon sans fins,
Les pieds posés sur le sublime, elle avivera ces derniers gestes,
Au monde nouveau, sa gloire intime, elle donnera toute sa noblesse.

Puis l'univers lui donnera l'apothéose de toutes visions,
Ou tous les mondes se déchireront l'instant d'une lourde détonation,
Aux cycles mystiques un nouveau chant, ou chaque ère sera trésor,
Au crépuscule lointain des temps, se lèvera enfin l'aurore.

A l'univers conscient,
Le devoir d'être conséquent.