Angoisse

Le 27/08/2010
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par Le Rieur
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Ce poème pourrait être la rencontre entre Ophélie Winter et Mylène Farmer : du caps lock, du désespoir, de jolis mots qui disent que le monde il est pas beau et que la mort, c'est la seule issue possible mais que quand même il faut se battre, bordel. Avec en bonus une pointe judicieuse d'anglicisme. Juste merveilleux.
Pire qu'une ébullition interne, de puissantes forces se battent en moi.
Une révolte violente, besoin de sortir.
ANGOISSE.
Cloué à moi et bouillant de violence.
Une explosion étouffée.
Mes yeux veulent sortir de leurs orbites, mon cerveau se met en grève, les machine s'emballent.
Je suis fusion, plasma sur la banquise.
J'ETOUFFE.
Mes forces physiques m'abandonnent et pourtant les flammes en moi se ravivent encore.
ANOISSE. SUEURS FROIDES. BESOIN DE SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR.
Mes jambes se crispent mais n'ont plus la force de bouger. Mes mains tremblent, crampes, spasmes, abbattement.
Le ciel, bas et lourd, pèse plus qu'un couvercle. Il m'oppresse. Mon coeur doit lutter pour résister à cette pression.
Ma tête hurle une haine inaudible. Son cri est trop confus.
Je dois sortir. Le décor m'aggresse.
Des larmes veulent sortir, mais jamais mes yeux n'ont été plus secs.
Je dois évacuer cette pression, cette angoisse. La faire sortir.
SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR. SORTIR.
Des tempêtes intérieure viennent se briser sur les parois de mon être, elles veulent briser cette carapace, se déverser en flots violents et bouillonnants.
Et je lutte pour empêcher l'inondation.
Moi contre mon âme. Le combat bien qu'étrange reste acharné.
Moi contre ma haine.
Me against myself.
FEAR.

Mon poing se crispe. Je transfère tout mon être, toute ma haine dans ce poing.
Il devient Autre. Je peux reprendre mon souffle.
Je serre, serre jusqu'à la douleur et la tétanisation. Jusqu'à ce que je sente tous mes muscles tendus à leur maximum. Jusqu'à ce que ma violence parte dans l'énergie de ce poing serré.

Le temps s'étire et se rétracte. Les heures sont des secondes et les secondes des heures.