Cycle premier : Lire les vieilles pierres

Le 18/09/2010
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par Putsch
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Thèmes / Obscur / Autres
Annoncé par son auteur comme étant un travail personnel, ce texte, de par sa mise en forme peut rebuter; sûr que ça ne plaira pas forcément à tout le monde. Du reste, la lecture n'est pas désagréable, il s'en dégage même par moment comme une ambiance étrange et froide.












































Murs nus, sales.
                                             (Aujourd’hui, c’est sûr, j’arrête de me chercher des amis.)
Mais qu’importent mes souhaits.
Réalité virtuelle, froide et blanche, comme la mort ou les matins.
Vies-mensonges, coupées, recoupées, vides de sens.
Demain, j’arrête de me chercher des amis.
Lourd soleil dehors, presque présent; on ne s’invite jamais vraiment dans une prison.
Murs presque blancs, dégoulinant de solitude.
Profondes respirations, tentatives d’oubli.
Les yeux cherchent par la fenêtre de semblables fardeaux.

« Tu as peur!
             Disent les murs
(ils ont raison, parfois)
« Non! J’ai choisi.
« Faux, tu n’es pas même capable de nous regarder dans les yeux. Traître! »

Plein d’absence, j’attends.
Dehors? Pourquoi?
     Tout cela est sans intérêt, je ne veux pas faire semblant.

« Alors tu resteras seul, traître!
« Qu’importe, je ne souffre pas…
« Menteur! Tu pleures tout entier. Accepte votre nature, tu n’as pas le choix.
« Ce n’est qu’ennui; tu ne connais rien de notre nature, et tu n’as pas droit de parole.

Des bruits, loin. Douce musique, lame brûlante à la fois.
                                                                                 (Fragments de vie, reliquats de glaires.)
Plus loin encore, demain, et ses caresses.
Ou mensonges, comme le demain d’hier.

Les murs s’agitent.
« C’est pour ton bien; nous ne voulons plus te voir, tant que la lumière sera naturelle.
« Non, je…
« Tais toi, tu n’es rien face à nous. Nous ne connaissons pas la peur.

                                                         ..........

Le vent, et ses promesses.

Puis les regards
             Les gestes
                     Les paroles
                            Les questions
                                                            La dureté du sol, sa chaleur,
                                            Était ce vraiment un besoin?

Le vent se tait, s’efface peu à peu
Face aux douleurs du commun.

Les choses sont dans l’ordre, les questions sont vaines.

                                                         ..........

Le froid, et l’absence de mon ombre.
Seuls amis véritables, toujours présents.
Je dormirai chez vous cette nuit; les murs me font peur.