Émancipation

Le 21/12/2010
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par Dragver
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Thèmes / Obscur / Autres
A la lecture de ce texte, on a comme l'impression de se retrouver en plein GTA, ou dans un mauvais film de John Woo. Peu importe car au final, ce texte ne mène à rien, et on finit par se demander si ce n'est pas tout simplement un extrait d'un texte plus long.
La vie peut-être froide et métallique. Certains naissent dans le confort et le luxe, pour se jeter dans les abîmes de la guerre, d'autres dans la misère et le désespoir, et n'aspirent qu'à la paix. D'autres enfin, naissent pour servir docilement un but, mais ne souhaitent qu'une chose, la liberté.
Encore un garde et c’est l’extérieur. Approche silencieuse, attaque. Main droite sur la bouche, la gauche sur la nuque tirer un coup sec. Un craquement plus tard il s’effondre. La nuque brisée, la moelle épinière sectionnée. Le point faible de l’espèce humaine, un bus de donnée unique et trop peu protégé. L’alarme sonne. Ils ont découvert mon départ. Récupérer l’arme et sortir.
Une rue, déserte. A gauche une place, à droite d’autres rues… La place. Plus probable d’y trouver un moyen de transport. Mais déjà le garage s’ouvre. La chasse est ouverte.


Bon alors, le fusil… chargé et armé. Le Beretta… chargé, mais pas armé. Le plein de la moto… fait. Bon sang que cette porte met de temps à s’ouvrir… Un mètre vingt, ça suffira. GO !
Petite glissade sous la porte, rétablissement… Là ! Il est déjà sur la place.
Petit burn out pour chauffer les gommes, et le temps d’arriver au centre de la place il en a déjà parcouru les trois quarts. On s’arrête, on épaule, et on tire…
J’adore ce job.

Des pneus qui crissent. La moto s’est arrêtée, il va tirer. Une détonation. Un impact. Tout près, sur le pavé. Il a tiré trop vite. Le temps qu’il réarme je peux tirer. Retournement. Appui pied gauche. Genou droit à terre. Viser, bander, tirer.

Manqué ! Recharger, vite. Mais ?!? ET MERDE ! Il réplique ce con !
Le choc de l’impact sur le casque blindé émet un bruit de fin du monde. Et la douleur, fulgurante, celle d’une lame qui s’enfonce entre vos deux yeux. Le choc me jette à terre, à l’abri de la moto. Le temps de me défaire du casque démolit qui m’enfonce le crane, et une deuxième détonation se fait entendre, immédiatement suivit de l’explosion d’un pneu. J’attrape mon fusil, me poste en appui sur la moto, et tire sur la jambe qui disparait au coin de la rue. La giclée liquide, presque noire dans le petit matin, confirme que j’ai atteint ma cible.

Un choc, puis l’écroulement. La jambe gauche a refusé de porter.
Inspection. Dégâts léger. Fuite d’hydraulique sur l’actionneur arrière.
Dérivation sur l’actionneur avant et reprise de la course.


Mauvaise nouvelle, la jante avant est morte, faudra se passer de moto. Et le fusil avec, il me ralentirait. Le temps d’armer le Beretta et s’est parti pour le footing matinal.
Arrivé au coin de la rue j’ai quand même droit à une bonne nouvelle. Ma balle a provoqué une fuite d’hydraulique non négligeable. Ce con laisse une belle trainé de gouttes brillantes sur la chaussée. Une vraie piste balisée. Il ne reste plus qu’à le suivre à la trace et à lui en loger une quand il n’aura plus assez de pression pour tenir debout. Au pas de gymnastique je remonte la rue. La piste part à gauche. Je tourne et…
Rien. Plus une trace.
Puis un liquide chaud et visqueux me goutte sur le nez. Je lève la tête, et me voila nez à nez avec la gueule béante d’un canon de 9mm.
Tout près.
Trop près.
Trop tard.
Saloperie de machine.