Derniers instants

Le 30/06/2011
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par Drragver
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Thèmes / Débile / Absurde
Ce texte est rigolo et donc bien dans la nouvelle mouvance de la RIGOLOCRATURE. Cependant attention on dirait un putain de spoil du film qui veut sauver la peau du soldat Roger Rabbit. Film qui n'existe pas heureusement. Le gros problème de ce texte est son auteur. Deja il n'existait pas donc j'ai perdu du temps à comprendre qu'il fallait qu'il existe avant de pouvoir publier son texte, ce qui m'a obligé à tout recommencer. Ensuite l'auteur semble vouloir bien se foutre de la gueule de la Zone avec cette sombre bouse rigolotte. Mais c'est pas grave, on s'en branle. La Zone n'a pas de gueule.
Au loin le crépitement sec d'une mitrailleuse répond aux claquements des fusils. Des ordres fusent. Des cris retentissent. Puis le sifflement aigu d'un obu de mortier vient couvrir le bruit des combats.
La première chose que j'ai pensé quand j'ai vu mes tripes au sol devant moi fut "putain je suis mort".
Ce n'était pas une interjection de colère. Ni même de dégout. C'était un constat, calme, clair, désabusé. Pragmatique comme d'habitude.
Je n'ai même pas vraiment souffert. J'avais bien une sensation qui irradiait le bas déchiqueté de mon corps. Mais ce n'était plus qu'une information sans importance, filtrée, atténué par mon cerveau qui avait d'autre choses à penser. Pragmatique comme d'habitude.
J'ai saisit le téléphone satellite dans la poche de ma veste, et j'ai appelé ma mère. Je lui ait dit ce qui s'était passé et que je voulais entendre sa voie une dernière fois. J'ai voulu la rassurer, lui dire que rien de tout cela n'était de sa faute, qu'il ne fallait pas s'en faire. Que je ne voulait pas qu'elle s'en veuille et que la vie continuait. Sachant mon temps compté j'ai enchaîné assez vite sur certaines informations personnelles, pour lui permettre de mettre un peu d'ordre dans mes affaires. Pragmatique comme d'habitude.
C'était le répondeur. Je ne l'ai même pas contacté depuis mon engagement. Je n'avait rien à lui dire. Pragmatique comme d'habitude.

J'ai compris que j'allai mourir seul et j'ai commencé à pleurer. Humain, pour une fois.