Holocaust

Le 01/07/2011
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par Wilhelm
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Thèmes / Débile / Faux obscur
Alors d'amblée on comprend que le mec qui a écrit ce truc ne veut pas faire dans le rigolo ce qui est un tort et il sera pourchassé dans tout le royaume de la RIGOLOCRATURE et une fois rattrappé, bien sûr, lui seront infligés d'horribles scéances de tortures RIGOLOTES à bases de poil à gratter, gaz hillarant (speciale dedicasse à nihil) et autres farces et attrappes jusqu'à ce qu'il accepte de n'écrire que des trucs qui marquent les consciences des lecteurs, c'est à dire des trucss rigolos. Quand c'est pas rigolo, tout de suite on pleure, on égorge de petits animaux, on se tape la tête contre des mines portatives: grosso modo, on cherche à rigoler pour mieux apprécier ce texte qui est par ailleurs génialissime mais ce n'est pas une excuse. On croirait que Glaüx a voulu nous berner en changeant de pseudo d'ailleurs. (j'espère ne pas l'insulter car j'espère qu'un jour Glaüx sera mon copain et acceptera de venir dîner à la maison (soyons fou, dîner, un truc de psykopats)) Sinon y a un moyen quand même de trouver le texte rigolo, c'est de se dire dès le départ que les gars qui avancent péniblement les uns derrière les autres, ben en fait, c'est des gars qui font la queue devant les cabinets. J'espère bien vous avoir pourri votre lecture.
J'ai rêvé que j'étais quelque part sous terre. J'ignorai pourquoi j'étais là.
J'emboîtai le pas à d'autres hommes dans ce qui me semblait être l'étroit couloir d'une cave. Nous étions totalement nu. Une terreur intense étreignait chacun de nous. Il faisait chaud comme dans un sauna, et ma transpiration se mêlait à la sueur de ceux que je suivais ainsi que de ceux qui me suivaient. Le plafond était si bas que je dus avancer en penchant la tête. Les murs pavés de carreaux de marbre blanc étaient froids et humides d’un fin crachat de sueur, faisant frissonner ma peau à leur contact. La tuyauterie émergeait de manière chaotique sur le chemin; certaines conduites faisaient ainsi trébucher de temps à autre ceux qui étaient devant moi, engendrant alors une chute en chaîne où nous nous retrouvions amassés les uns sur les autres le temps de nous relever. Une panique folle nous forçait à nous pousser avec violence les uns contre les autres; chacun n'étant animé que par le seul désir de s'échapper de ce long couloir. On eût dit que nous étions du bétail sur le chemin de l'abattoir. En proie à la claustrophobie, certains hurlaient d'angoisse. Parfois, je devais escalader le corps d'un mec épuisé qui s'était couché sur le sol souillé de sperme et de pisse. Il suffoquait sous la température brûlante de nos corps en se faisant piétiné sous nos pieds fébriles. Celui qui tombait était condamné à ne plus se relever. Je n'entendais seulement que des gémissement affolés ainsi que le claquement humide et continu des pénis sur les cuisses des hommes poussés par derrière. L'atmosphère était franchement glauque et étouffante.
Lors de cette course éperdue qui me sembla durer une éternité, je constatais au bout d'un moment que notre file rétrécissait progressivement. Par dessus l'épaule de mon voisin, j'aperçus une éblouissante lueur orangée vers laquelle nous nous dirigeâmes inexorablement. De même, la température augmenta subitement, devenant rapidement intolérable. De minces filets noirs à l'odeur de chair carbonisée émanaient depuis la lumière toujours plus proche. Au devant de moi, des cris d'agonie se firent de plus en plus pénétrants.
Bientôt, lorsque toute cette partie du couloir fut enveloppée d’une couleur dorée, l'homme que je suivais fit violemment volte-face, se retournant ainsi pour la première fois face à moi. Il me lança des regards désespérés, s'agrippant avec force à mes épaules tout en griffant ma poitrine, m'exhortant à reculer. Il désigna nerveusement du doigt des flammes qui léchaient le mur et le plafond. Je discernai alors la source d'émanation de la lumière. À cet instant, je compris. Au bout du couloir se trouvait une porte ouverte sur une immense fournaise où y brûlaient dans un brasier incandescent ceux de la file qui y étaient tombés un par un. Je fis un bond en arrière, me heurtant le type derrière moi qui ne comprit pas la raison d'un tel changement de direction. Animé par son instinct de survie, mon partenaire acculé au bord du gouffre de feu me poussa avec ardeur à contre-courant contre cette incommensurable file d'hommes, tous ignorants encore du funeste destin qui leur était promis. Je me précipitai avec toute l'énergie du désespoir vers cette colonne de viande humaine. Je glissai, puis tombai, m'agrippant aux jambes, mollets de cet inextricable tas de barbaque qui chutait sur mon corps écrasé. Le souffle saccadé de ces individus se mêlait au mien et les peaux collées de nos corps entrelacés ruisselaient de nos sueurs confondues. Impitoyablement, la portion de la file qui nous suivait nous poussa vers l'abîme en combustion, puis je me sentis tomber. Ma vue se brouilla lorsque le feu commença à me consumer.