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Le 17/10/2014
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par Lourdes Phalanges
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Thèmes / Débile / Faux obscur
Nette amélioration avec ce deuxième texte de Lourdes Phalanges : un texte zonard, débile et violent, vite lu, complètement inutile mais sympathique à sa façon, comme un débile profond pataugeant dans sa merde au fond d'un hôpital psychiatrique en grève, ou comme la théologie protestante, ou comme Nicolas Dupont-Aignan.
Je sais plus trop où, je sais plus trop comment. Un jour, tu jouis sur les loches d’une grosse pas farouche, la force à tout lécher, un cutter à portée de clito’, et le lendemain, la moitié de la ville est peuplée par...Comment ils les appellent déjà ces fils de rien ?! Des Humano. Pour «humanoïdes» je crois.
Au commencement, des robots à l’aspect humain plus que vrai que nature : la chair, la gueule, la voix... Le seul truc qu’ils n’avaient pas réussi à reproduire, c’était le sang. Le grand Capital bandait sec devant cette main d’oeuvre docile.
Puis vinrent les «accidents» : la puéricultrice affamée, l’intestin grêle arraché en plein fist... Asimov, enculé.

Le gouvernement de mollasses panique et monte une structure pour enrayer le bordel. Ca recrutait, je suis devenu chasseur. C’est gratifiant et j’aime voyager. Presque neuf ans que je fais ça maintenant. Plein d’anecdotes mais pas le temps, j’ai à faire.

Je débarque dans un patelin à la con. On m’avait signalé de l’Humano en cavale, du H. Devant la mairie, une manifestation féministe genre slogans tagués sur les gants de toilettes au vent.
Je m’approche et observe. Une petite rouquine m’aperçoit et se rue sur moi en gueulant : « Mes trompes m’appartiennent !». Je laisse couler et continue à scruter le moindre détail. Tâches de Rousseur persiste, je perds patience, le Glock dans la ceinture. H ? Pas H ? Dans le doute, mon poing part, l’os nasal se désolidarise du reste, rouge sur rouge, ça pisse sur l’asphalte. Perdu.

Soudain, une bien bâtie genre nageuse norvégienne se retourne et tente nonchalamment de m’arracher les couilles. Elle sait pourquoi je suis là. Je tire, elle esquive et la tête du maire sorti pour calmer le jeu explose... Elle serre fort, le matos subit. Je lui attrape alors la nuque et enfonce le canon dans sa gorge façon sagouin, la détente plantée dans la lèvre inférieure. Une, deux, trois balles, et direction le recyclage pour cette chienne.

Je bande comme un cerf, ça court de partout, ça crie, la rousse est à quatre pattes, sous le choc. Les génitoires écrasées, ça me lance, faut que je soulage ça. Je l’agrippe par les cheveux et manque de la scalper. Ouvre la bouche : refus. Coup de crosse, les chicots volent. Je glisse le veineux et démarre la valse du bassin. Je tape la paroi du fond, elle suffoque. Mes petits soldats malaxés ne signent pas encore l’armistice et montent au front, elle morve.
Les condés débarquent, un casqué me met en joue. Je viens j’lui dis. Rends toi ! Je viens j’te dis. LÂCHE TON AR... Génocide dans la bouche de mademoiselle, direction l’estomac. Le flic panique et tire à travers la joue de la rouquine. Ma queue n’en est plus une, sectionnée. Elle gerbe et me voilà face à un putain de tableau abstrait : du rouge, du vert, des morceaux de moi ici et là. Et un liquide noir visqueux, partout. Bordel. Pas moi... La brigade me crible de balles. Défectueux, c’est fini. J’arrache le froc de l’édentée et l’encule avec mon tartare de membre. Mon côté poète. Elle ne bronche plus, déjà crevée ?

Vous m’auriez vu.