La Genèse du récit publié sur La Revue qui te parle.

Le 29/07/2015
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par HaiKulysse
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Thèmes / Divers / Pangolins et licornes
Je tiens vraiment à remercier l'auteur de ce texte pour la pub gratuite pour ma revue non commerciale et un peu invasive en ce moment qui m'attirera probablement la haine bien justifiée de tous les autres admins. Bon, j'ai classé ce texte dans la catégorie =Divers-Pangolins et Licornes= parce qu'à force de recycler en ratatouille, son vomi et son caca, au bout d'un certain nombre d'itérations, ça n'est plus trop nourrissant et ça devient fade et sans goût par ailleurs. Tiens je vais mettre la photo d'un sanibroyeur avec des algorithmes prédictifs en illustration.
La Genèse du récit publié sur La Revue qui te parle.

Avant-Propos :
Il s’agit de la genèse d’un récit à venir, ce texte qui sera prochainement publié sur La revue qui te parle, projet d’un magazine initié par Lapinchien, il est destiné à « fédérer toute personne sensible (autour de) ses contenus originaux à vocation littéraire » -l’auteur comme Lapinchien, peut-être, un peu trop ambitieux, l’espère ardemment cependant - le lecteur en attendant la suite, est incité à venir dans la contrée obscure mais ô combien réjouissante de l’Entertaining Monkeys…
Première partie.

« Pierre, il y a quelque chose qui déraille dans le jardin, » dit Sophia.
Pendant que le cortex de Sophia philtre les ultimes effets de la vodka, cette ivresse de la veille furieusement incarnée en un seul tampon imbibé du précieux liquide, Pierre vaque à ses corvées quotidiennes : vérification des e-mails, coup d'œil sur le mur de son profil Facebook, suivi de quelques tweets, rafraîchissement, pour la énième fois, de la page d'accueil de son site d'infos favori…
Et Sophia reste scotchée face à la fenêtre grande ouverte du salon, la vision qui est apparue sous ses yeux hallucinés n'est autre qu'un Cyborg-Nain-de-Jardin dont le douloureux et minutieux travail de la corrosion a laissé son empreinte. Pierre continue d'extirper sur la Toile ce qu'il juge nécessaire pour son projet actuel ; sa spécificité étant de remanier de nombreux films en noir et blanc, pour les compiler à son compte en un clip propagandiste qui sera prochainement envoyé sur Youtube. Sans se douter que Sophia est réellement en danger, l'ombre du Cyborg se rapproche de la petite maison louée pour les vacances du mois de juillet. Mais ce n'est pas un couple de juilletistes comme les autres, au lieu de s'accrocher sur la plage comme des furoncles, ils se sont fixés une véritable programmation cinématographique pendant leurs congés payés.
Alors que de nombreux cartons contenant une filmographie délirante, attendent encore dans le coffre de la bagnole, Sophia, elle, envisage à présent une illumination semblable à un long goutte-à-goutte à l'héroïne, le Tampax imbibé de vodka qu'elle s'est inséré hier dans le cul ne lui suffit guère : l'euphorie se disperse déjà et la chose qu'elle aperçoit dans le jardin, a ce triste désavantage de ressembler davantage à ce ridicule nain de jardin qu'à un cyborg d'un autre temps.
« C'est un mauvais remake de science-fiction, cette putain de vodka » s'écrie-t-elle. Et aussitôt, elle part dans la cuisine préparer un curieux Quatre-Quarts... En voulant sonner le glas de cette désillusion au goût amer, cette fois-ci elle a pris soin de baigner le Tampax numéro 2 dans un quart de vodka certes, mais aussi un quart d'Acide lysergique diéthylamide (ou LSD) sous forme liquide, un quart de Kétamine, et enfin un quart de GHB : alors, que vas-tu voir cette fois Sophia quand le tampon aura suffisamment trempé dans le quatre-quarts ?
Même Dieu l'ignore, mais le récit qui va suivre est formellement déconseillé aux âmes sensibles !

Deuxième partie.
Erreur ! Echec ! Alors que Sophia dégueule abondamment dans le lavabo, Pierre s'aperçoit alors que le Projet Initial, qui avait l’air parfaitement innocent au départ, a perdu son sens sans Sophia à ses côtés. La nuit s'annonce à la fois blanche et noire, un peu comme cette bile épaisse qui s'engouffre dans la tuyauterie de la salle de bain.
Pierre ne comprend pas ce qu'il se passe. Mais alors rien du tout. Hier c'était l'euphorie générale, propice aux délires de tous genres : lui, le drogué du travail, avait passé toute la journée en boucle les DVD, soigneusement rangés à l'écart des autres, portant l'étiquette suivante : « Catégorie Interdite : films qui créent des problèmes d'aliénation mentale » il ne s'était absenté de son écran uniquement pour aller aux toilettes et l'autre, sa pauvre épouse délurée jouant tantôt un drôle de synopsis où elle passait brusquement, comme une sorte de prolongation, d'un genre cinématographique à un autre... et d'autres fois absente, indifférente à la réalité extérieure.
Deuxième partie :
Le dessin que Pierre tenait fébrilement entre ses mains paraissait tout droit sorti d'un asile psychiatrique, on pouvait sans mal le ranger dans la collection de cet Art Brut ; et cela sereinement sans risque de se tromper sur son attribution. Avec plus ou moins de vigueurs et de précisions, lorsqu'elle avait été seule dans la chambre après la saillie classique, Sophia, les menottes S.M encore aux poignets, avait dessiné une famille d'échidnés romantiques ; curieusement les animaux se déplaçaient debout sur leurs deux pattes arrières, tout comme les humains s'affairant tôt le matin pour rejoindre les divers lieux de leur profession, mais aussi, et là constituait l'épine du problème, on pouvait les voir, sur le papier, courir et arpenter un mystérieux souterrain. Et cet étrange détail n'était pas du tout du goût de Pierre, ça l'avait vraiment rendu furax lorsqu'il était revenu dans la chambre, nu avec seulement une serviette autour de la taille et la clope au bec.
Non, le rapprochement des deux éléments ne pouvait être qu'une simple coïncidence, il en était à présent convaincu : l'existence du souterrain où se cachait la Communauté avait été découverte par la profane, peut-être sans le savoir, mais les drogues que Sophia avait usé et abusé lui avaient ouvert les portes médiumniques de l'Esprit, et ainsi avait percé l'aura singulière et secrète qui entourait la Secte.
Il fallait agir vite et bien : dans la nuit, emportée par une Austin et placée en observation par l'évangéliste Charles Pasqua et son fidèle lieutenant, Sophia avant l'aube, s'était retrouvée dans le célèbre souterrain situé sous les ruines d'un ancien château. Ainsi la Cabale se rassembla au fond de ces dédales sombres et vides pour décider à quelle méthode de torture Sophia allait être soumise. La vivisection habituelle semblait inadaptée pour son cas ; une profusion d'idée avait jaillis de ces bavardages et soudain bottant en touche la majorité était restée la solution par le feu : les flammes du bûchers attiseraient sûrement une multitude de déferlements médiatiques aux quatre coins du monde... Ils le tenaient enfin leur clip propagandiste tant annoncé, et maintes fois censuré sur Youtube...
De quoi seront-ils capables la prochaine fois ?

Message complémentaire : Petite signalisation : les contraintes qui ont permis de construire ce texte ont été établis par Le concours de nouvelles pour Sang d'Encre 2015 mais comme je n'ai aucune chance de me voir en tête de listes, m'ayant plusieurs fois cassé les dents dessus, je le dédie tout bonnement et exclusivement aux Zonards ! Veinards, allez on dit merci qui