Il y a clairement eu : la révolution industrielle, les révolutions technologiques liées aux guerres mondiales dont l'aboutissement fut l'avènement de l'atome, les révolutions scientifiques liées à la guerre froide avec la course vers l'espace qu'elle instilla. Pendant ces périodes, il y a eu l'émergence de sciences et technologies dérivées, disruptives. On ne se foutait pas de la gueule de l'Humain. Il y avait des camps, certes. En compétition, certes. Mais ce mot que je n'aime vraiment pas, l'innovation, n'était pas galvaudé. Et puisqu'il faut bien l'employer, on traversait des ères de vraie innovation, celle qui s'inscrivait dans de véritables projets sociétaux pour des groupes d'Hommes, des projets en compétition à flux tendu puisqu'il en allait à chaque seconde de la survie même des utopies idéologiques locomotives de toute l'émulation conduisant aux conditions de l'émergence du disruptif.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui, nous sommes dirigés par plusieurs générations d'escrocs et de voyous sans la moindre once d'imagination et pire sans la moindre volonté d'offrir un avenir à l'Humanité. Ces fils de pute aux commandes ont embourbé la machinerie qui sublimait l'Homme dans son évolution non plus Darwinienne mais idéologique, et donc scientifique et culturelle, et donc technologique. Chers copains, on ne tend plus vers rien, personne n'anticipe plus de projet sociétal digne de ce nom. Cette formidable machinerie générait pourtant, et c'est pourquoi il faudrait penser à la reconstruire, les rêves les plus fous, eux même générant les disruptions les plus étonnantes car inattendues et ce dans des délais de temps très courts, disruptions générant enthousiasme et prospérité au sein de toute la population inscrite dans des aspirations collectives, certes un tantinet gâchées par des peurs et préoccupations survivalistes comme la peur de la guerre nucléaire et du conflit global. On avait tout de même foi en l'Homme et son avenir, inscrit dans cet instinct de conquête sans lequel l'Humanité depuis longtemps n'existerait plus, un avenir qui forcément se trouve dans la colonisation du système solaire et dans la maîtrise de l'infiniment petit.
Depuis la chute du mur de Berlin, de la mort du communisme, de l'avènement du capitalisme et du libéralisme roi, nous avons assisté au plus grand holdup de l'Histoire dont les conséquences semblent déjà catastrophiques à très court terme pour notre espèce. Nous sommes entrés dans l'ère du financiarisme pur, et l'Humain à notre époque n'a plus qu'une seule utilité, celle de consommer, consommer jusqu'à la nausée et dans une boulimie désespérée, sans la moindre perspective, vision, visibilité même et ligne d'horizon, tous ces gadgets à la con qu'on nous présente comme de l'innovation mais qui en réalité ne sont que des prétextes, les quanta de la spéculation à vide et de la gestion cynique, sous prétexte de révolution numérique, de la cristallisation préméditée de la paupérisation des masses.
Nous sommes devenus les boules de pachinko d'un improbable système nihiliste que même les lois complexes de l'automatisme n'arrivent plus à modéliser pour pondre des patterns prédictifs permettant d'agir sur notre devenir. Les dirigeants sont devenus inutiles, ils n'ont pas prise sur la mécanique qui régule le système et en sont réduits à se ridiculiser dans d'improbables chorégraphies et gesticulations médiatiques. Mais c'est bien pire que cela, puisque l'Homme circonscrit à l'état de consommateur, asservi par le système, ne rêve et n'aspire plus à rien sinon à sublimer son ego, la seule et unique frontière personnelle qu'il puisse encore un tantinet défendre face à cette altérité absurde.
La finance était et devrait redevenir un outil au service d'un projet de société et non un projet de société en soi. La finance était et devrait redevenir un outil au service du pouvoir et non le pouvoir en soi. C'est le cœur du problème. L'innovation existe mais derrière les concepts de startups à gadgets débiles se cache exclusivement de l'innovation financière, des montages innovants pour écouler des conneries à obsolescence programmée et se faire du fric sur de la spéculation pure via des cession/acquisitions opportunistes et la gangrène du pouvoir des sociétés par les banques qui placent leurs hommes à la présidence des conseils de surveillance et d'administration verrouillant les actions de l'entrepreneur et par ailleurs prenant le pouvoir capitalistique dans la structure par le biais de fonds commun de placement à l'innovation. Ironiquement donc, ils sont puissants et prennent le pouvoir sur le peuple, exclusivement, par l'addition de toutes petites sommes, que le commun des mortels leur cède. Cyniquement donc ceux qui devraient être des gestionnaires à notre service, nous font payer pour devenir leurs esclaves. On a mutualisé notre propre asservissement paradoxalement pour garantir notre liberté.
Mais quand on accède au pouvoir, on n'a plus besoin de se cacher pour institutionnaliser sa mafia. On n'est plus à un exemple près même si je n'assimile pas tous les acteurs de la haute finance à Madoff. Je parle ici de légitimité démocratique de l'obtention et de l'usage du pouvoir. La haute finance à le pouvoir et n'offre aucune perspective à l'Humanité sinon l'embourbement et c'est ce qui est insoutenable. Dans le nouveau modèle capitaliste post crise des subprimes, il est légitime, d'un point de vue purement économique, que la haute finance ait le pouvoir. Le volume total des sommes générées par la spéculation est de 100 à 1000 fois supérieur à celui que génère le chiffre d'affaire des sociétés et donc le travail et la marchandisation. Il est évident que le rapport de force dans ce nouveau modèle capitaliste offre le pouvoir sur un plateau à la haute finance. Cela dit est ce légitime d'un point de vue démocratique ? non. Mais pourquoi pas... Ils ont le pouvoir, on n'est plus en démocratie mais en banquocratie. Ils pourraient au moins se servir de tout ce pouvoir pour être dans autre chose que la gangrène totale de l'Humanité jusqu'à son extinction, autre chose que la consommation de la totalité des ressources jusqu'à épuisement, agir en gestionnaire responsable si ce n'est légitime. Et bien même pas.
Concrètement, si le travail ne génère plus d'argent, qu'on ne peut pas s'en passer mais qu'on peut réduire son importance dans la vie à une activité basée sur la passion des gens, du partage, du collaboratif, du participatif, de l'associatif et le bénévolat désintéressé, pourquoi mettre en compétition ceux qui n'ont plus d'utilité réelle exclusivement qu'en tant que consommateurs ? Et bien parce que les individus sont aussi contributeurs au chaos ambiant générant la volatilité et la fluctuation des marchés nécessaires à la spéculation pour créer les conditions de l'opportunisme sauvage, seul contexte ou les spéculateurs financiers peuvent prendre l'avantage sur leurs concurrents et rafler le plus de gains en étant les plus rapides et par plus rapides souvent j'entends dans le délit d'initiés. Personnellement je pense que le travail est une valeur saine mais dans un contexte de plein emploi et ou la finance serait à sa place : celle d'un outil au service de la démocratie et non un substitut.
Certains rétorquerons que je trace un portrait sombre et dépressif sur notre contemporanéité, qu'en réalité nous sommes dans l'ère de la révolution de la communication entre les Hommes, celle des réseaux, celles des liens que l'on tisse pour réduire les durées et les distances, faire de la Terre une énorme pelote de laine dont chacun de nous tisserait les fils à son niveau, fils sur lesquels nous tirerions tous simultanément pour tasser, compresser la pelote, réduire le rayon de la sphère à son extremum, celui qui fait qu'elle se fait point et qu'à ce moment singulier l'Humanité entière fusionne. Ceux qui défendent cette idée ce voilent la face, l'hyper-dialogue est bien plus stérile, avilissant et vecteur d'addiction, de ragots et lynchages collectifs qu'utile à quoi que ce soit. Effectivement ce modèle a un rêve, celui de tendre vers la perche à selfie qui permettra de prendre sur une seule et même photo l'ensemble de l'Humanité dans son ultime agonie.
Depuis la chute du mur de Berlin, de la mort du communisme, de l'avènement du capitalisme et du libéralisme roi, nous avons assisté au plus grand holdup de l'Histoire dont les conséquences semblent déjà catastrophiques à très court terme pour notre espèce. Nous sommes entrés dans l'ère du financiarisme pur, et l'Humain à notre époque n'a plus qu'une seule utilité, celle de consommer, consommer jusqu'à la nausée et dans une boulimie désespérée, sans la moindre perspective, vision, visibilité même et ligne d'horizon, tous ces gadgets à la con qu'on nous présente comme de l'innovation mais qui en réalité ne sont que des prétextes, les quanta de la spéculation à vide et de la gestion cynique, sous prétexte de révolution numérique, de la cristallisation préméditée de la paupérisation des masses.
Nous sommes devenus les boules de pachinko d'un improbable système nihiliste que même les lois complexes de l'automatisme n'arrivent plus à modéliser pour pondre des patterns prédictifs permettant d'agir sur notre devenir. Les dirigeants sont devenus inutiles, ils n'ont pas prise sur la mécanique qui régule le système et en sont réduits à se ridiculiser dans d'improbables chorégraphies et gesticulations médiatiques. Mais c'est bien pire que cela, puisque l'Homme circonscrit à l'état de consommateur, asservi par le système, ne rêve et n'aspire plus à rien sinon à sublimer son ego, la seule et unique frontière personnelle qu'il puisse encore un tantinet défendre face à cette altérité absurde.
La finance était et devrait redevenir un outil au service d'un projet de société et non un projet de société en soi. La finance était et devrait redevenir un outil au service du pouvoir et non le pouvoir en soi. C'est le cœur du problème. L'innovation existe mais derrière les concepts de startups à gadgets débiles se cache exclusivement de l'innovation financière, des montages innovants pour écouler des conneries à obsolescence programmée et se faire du fric sur de la spéculation pure via des cession/acquisitions opportunistes et la gangrène du pouvoir des sociétés par les banques qui placent leurs hommes à la présidence des conseils de surveillance et d'administration verrouillant les actions de l'entrepreneur et par ailleurs prenant le pouvoir capitalistique dans la structure par le biais de fonds commun de placement à l'innovation. Ironiquement donc, ils sont puissants et prennent le pouvoir sur le peuple, exclusivement, par l'addition de toutes petites sommes, que le commun des mortels leur cède. Cyniquement donc ceux qui devraient être des gestionnaires à notre service, nous font payer pour devenir leurs esclaves. On a mutualisé notre propre asservissement paradoxalement pour garantir notre liberté.
Mais quand on accède au pouvoir, on n'a plus besoin de se cacher pour institutionnaliser sa mafia. On n'est plus à un exemple près même si je n'assimile pas tous les acteurs de la haute finance à Madoff. Je parle ici de légitimité démocratique de l'obtention et de l'usage du pouvoir. La haute finance à le pouvoir et n'offre aucune perspective à l'Humanité sinon l'embourbement et c'est ce qui est insoutenable. Dans le nouveau modèle capitaliste post crise des subprimes, il est légitime, d'un point de vue purement économique, que la haute finance ait le pouvoir. Le volume total des sommes générées par la spéculation est de 100 à 1000 fois supérieur à celui que génère le chiffre d'affaire des sociétés et donc le travail et la marchandisation. Il est évident que le rapport de force dans ce nouveau modèle capitaliste offre le pouvoir sur un plateau à la haute finance. Cela dit est ce légitime d'un point de vue démocratique ? non. Mais pourquoi pas... Ils ont le pouvoir, on n'est plus en démocratie mais en banquocratie. Ils pourraient au moins se servir de tout ce pouvoir pour être dans autre chose que la gangrène totale de l'Humanité jusqu'à son extinction, autre chose que la consommation de la totalité des ressources jusqu'à épuisement, agir en gestionnaire responsable si ce n'est légitime. Et bien même pas.
Concrètement, si le travail ne génère plus d'argent, qu'on ne peut pas s'en passer mais qu'on peut réduire son importance dans la vie à une activité basée sur la passion des gens, du partage, du collaboratif, du participatif, de l'associatif et le bénévolat désintéressé, pourquoi mettre en compétition ceux qui n'ont plus d'utilité réelle exclusivement qu'en tant que consommateurs ? Et bien parce que les individus sont aussi contributeurs au chaos ambiant générant la volatilité et la fluctuation des marchés nécessaires à la spéculation pour créer les conditions de l'opportunisme sauvage, seul contexte ou les spéculateurs financiers peuvent prendre l'avantage sur leurs concurrents et rafler le plus de gains en étant les plus rapides et par plus rapides souvent j'entends dans le délit d'initiés. Personnellement je pense que le travail est une valeur saine mais dans un contexte de plein emploi et ou la finance serait à sa place : celle d'un outil au service de la démocratie et non un substitut.
Certains rétorquerons que je trace un portrait sombre et dépressif sur notre contemporanéité, qu'en réalité nous sommes dans l'ère de la révolution de la communication entre les Hommes, celle des réseaux, celles des liens que l'on tisse pour réduire les durées et les distances, faire de la Terre une énorme pelote de laine dont chacun de nous tisserait les fils à son niveau, fils sur lesquels nous tirerions tous simultanément pour tasser, compresser la pelote, réduire le rayon de la sphère à son extremum, celui qui fait qu'elle se fait point et qu'à ce moment singulier l'Humanité entière fusionne. Ceux qui défendent cette idée ce voilent la face, l'hyper-dialogue est bien plus stérile, avilissant et vecteur d'addiction, de ragots et lynchages collectifs qu'utile à quoi que ce soit. Effectivement ce modèle a un rêve, celui de tendre vers la perche à selfie qui permettra de prendre sur une seule et même photo l'ensemble de l'Humanité dans son ultime agonie.