En attendant Goldo

Le 21/01/2016
-
par pascal dandois
-
Thèmes / Débile / Sarcastique
Alors qu'un conflit sans précédent segmente les zonards en deux camps, celui de la ligne old school et celui de la vague mutante, Pascal Dandois se joint à HaiKulysse en balançant une attaque hypermassive post-fictionnelle. La post-fiction c'est un genre qu'il s'est choisit quelque part entre l'écriture automatique et le cut up de Burroughs, un truc super hybride donc. Post-fiction c'est bien trouvé en soit car c'est post-moderne, une littérature où l'Auteur devient Dieu avec des ciseaux coupant aléatoirement et recollant des phrases pour créer volontairement un bug dans la matrice. Le titre n'est pas choisi innocemment, Pascal Dandois emprunte la fantaisie de Samuel Beckett et on imagine que les deux clodos du roman original sont remplacés par deux ottakus nostalgiques du club Dorothée, ici l'arlésienne n'est pas Godot mais Goldorak qui par contre finira par faire une courte apparition. ça se veut sale et transgressif mais au finish j'ai un peu de mal à voir la différence qu'il y a entre ce texte et le genre Hentai qu'il dénonce. Quoi qu'il en soit pour le pauvre hère écervelé que je suis il n'en reste pas moins que c'est bien rigolo.
EN ATTENDANT GOLDO
(Interview post-fictionnel de l’artiste)

A : Des collages de super héros, bon, et ce génocide des monstres caoutchouteux, là, je me demande pourquoi ? D’ autant plus que le latex des arbres en têtes d’arabes dont on à fait des greffons de décapités, ont pourri, dès qu’on en a extrait le lobe frontale. Donc, je répète : pourquoi ?

Z : j'ai toujours aimé les super- héros, et les garces vêtues de bikinis en peau d’alien, du plus loin que je me souvienne, c'est-à-dire au- delà de ma dernière mort, ce sont les tableaux peints sur des prépuces tendus sur châssis en os de grands reptiliens qui m'ont donné l'envie de créer des collages et des scarifications de suicidaires sur ce thème. J’aime mélanger et broyer avec une tronçonneuse les styles et j'ai trouvé que le manga, les comics ainsi que les photos de pédales fétichistes allaient bien ensemble...j'avais également une série d'auto portraits dessinés avec du sang de menstrues, plutôt "monstrueusement amoureux", que je n'avais pas exploité, même si je les avait salis avec le sperme paternel, je crois que c'est l'occasion où jamais de les présenter, avec cette expo virtuelle que l’on diffuse sur des écrans recouverts de vomissures de saoulards.
A : Il y a quelque chose d’évident dans la découpe des tendons d’Achille et surtout des images de super-héros, quand on les voit si dynamiques, parfois même, sortant des cases, grâce à une érection faramineuse, il semble évident qu’ils veulent s’échapper du comics, au fond tu ne fais que les libérer ou du moins tu essayes de le faire( et sans doute y parviens-tu) à moins qu’au final il ne reste que le fruit d’une branlette sur un kleenex, mais, bon, tu tentes donc de les sortir de leurs « monde parallèle »,un monde qui nous semble n’être, de prime abord, qu’une fiction d’encre et de papier, et ainsi, tu deviens toi-même un personnage de ces comics, un personnage dont le super-pouvoir est contenu dans les ciseaux, un genre de sous-démiurge de bédé, comme le dessinateur et/ou le scénariste.

Z : oui tu as raison, on dirait toujours qu'ils veulent s'échapper de la page, ça m'a donné envie de décloisonner les images et de repositionner les héros, dont la musculature n’est que la réminiscence phallique de toutes ces hormones qui leur donnent ces super-pouvoirs.

Z : mais je te retourne la question ? Pourquoi peindre des super héros ? Pourquoi pas des virus gigantesques emballés dans des préservatifs en feuilles d’aluminium ?

A : pour la liberté. On m’a posé la même question à propos de créatures « monstrueuses »que j’ai peintes, et dont certains organes internes même si ce n’est pas visible sur les œuvres, sont hypertrophiés des suites de touchés œsophagiques appuyés, les super-héros font partie du même monde, l’imaginaire, je les invente comme un savant fou qui se triture l’anus, parce que les possibilités, les combinaisons, sont quasi sans limites, c’est la LIBERTÉ !

A : D'où t'es venue cette idée du titre pour l'expo ? "Super héros, grosses gnasses, aliens, aliénés et têtes de Cie ?"

Z : ben ça résume bien tes toiles, de jute, « jute » dans le sens argotique de « sperme » et, de plus, c'est un petit clin d'œil à "monstrueuses chiennes et cie" le porno post-fictionnel de Sexpixar ! J’adore les monstres gentils, surtout lorsque on les écartèle entre deux bulldozers (les méchants aussi ceci dit) quand j'étais petite j'adorais l'île aux enfants en imaginant la Candy qui se fait fist-fucker par Albator ! Casimir, Hippolyte, les monstres du Muppète Show et ces magazines pornographiques cachés sous les placards, à l’intérieur desquels des grosses vicelardes s’introduisent des épis de maïs, me faisaient beaucoup rire ! J’ai grandi avec pour copain un monstre orange qui parle, chante et danse, et qui avait des chiottes incorporées à l’intérieur de son costume de mousse expansée, des lutins bleus qui vivent dans des champignons, sinon toxiques, pour le moins hallucinogènes, ou bien assez solides pour servir de godemiché à des trolls femelles, et aussi une vache qui téléphone à son docteur, un médecin qui sera radié pour zoophilie excessive , ils ont été les premiers êtres différents de ma vie intellectuelle et firent de la bouillie pour vieillardes de ma cervelle ! Je pense que ces aliens télévisuels, m'ont rendue réceptive à la moindre connerie médiatique et à la différence entre une chatte et un cul, mais aussi plus tolérante malgré moi, envers les fils de putes que je suis incapable de reconnaître. pour moi il y a toujours eu un monde parallèle, un endroit où vivent des êtres différents et pacifiques, entre deux holocaustes fascistes...je m'aperçois avec ce travail créatif que tous ces personnages ont eu une grande influence sur mon imagination, pour n’en que mieux m’abrutir positivement avec une drogue en forme de scoubidou à sucer, et qu’il faut sucer bien plus que je ne l'aurai imaginé, j'aime bien l'idée de leur rendre hommage, de les fêter et de les fesser, à ma façon, en me permettant de temps à autre, d’introduire un petit doigt dans la fente .

A : tu n'avais pas peur des Aliens, et de te retrouver dans un asile psychiatrique ou tu serais prostituée auprès de débiles un rut, en échange de petites barquettes de confiture aux pruneaux ? D’ailleurs c'est quoi un alien, un salopard ? Un monstre, une pisseuse obèse ?

Z : pour moi l'alien c'est quelqu’un qui vient d'ailleurs...pour venir visiter mon slip, de mon point de vue, les aliens étaient "gentils", malgré leurs index puant le cul, je n'avais pas du tout une image "négative" de ces êtres venus d'autres galaxies, pour revenir visiter mon slip ! Je crois que j'ai secrètement rêvé de rencontrer Casimir, pour qu’il me vaseline au gloubiboulga ...
Ça c'est gâté plus tard avec des films comme ALIEN encule THE THING...il y a un film que j'adore c'est MARS ATTACK le TERMINATOR à la queue bionique, avec de méchants Aliens qui sont à mourir, de déshydratation à cause d’une chiasse incessante, et, de rire.

A : « l’alien », l’étranger c’est aussi en nous, comme le méchant alien parasitaire du film, il veut sortir, on y peut rien, et ça peut devenir au mieux, une œuvre d’art, (ou sinon on pète un plomb façon mister Hyde, cet ordure qui a affirmé, c’est connu, je cite : « avant de me traité de pédophile surprenez moi en train de mettre un doigt dans le fion d’un petit caniche femelle »).

A : je viens de voir passer une cape devant la fenêtre !!! À propos de cape qu’elle est ton super héros préféré? Parmi ceux qui ont été rayés des réalités imprimées sur p.q. ; pour cause de moralité douteuse

Z : pour moi le super héros ultime c'est SUPERMANUS ! Et il n'y a qu'un seul Supermanus, c'est un tétraplégique décédés qui à retrouvé sa mobilité en devenant un zombie après avoir vendu son âme à Mussolini qui s’est reconverti dans le trafique des damnés. Probablement parce que je suis née dans un bocal rempli de l’urine de ma génitrice irradiée, et que j'ai été nourrie à la culture télé/ciné/hypno-subliminale de nos années post-assassines...
j'aime beaucoup BATHMAN également, il est élégant et nettement plus sexy que SUPERMANUS, et je trouve qu'il a un côté plus sombre, dans sa peau recouverte des déjection récupérés dans les pots de chambre d’un institut pour mongoliens ... sinon quand j'étais enfant, j'aimais bien BARBARELLALAIRDUNEPUTE et FLACHIE GORDONNE que j'ai découvert au ciné et à la télé, ces personnages ont marqué mon imaginaire à vie et ils me harcèleront jusque dans cette tombe où je m’enterrerai vivante rien que pour me faire chier moi-même toute seule. Encore aujourd'hui, il y a des scènes ou des images de ces films qui me reviennent comme un relent de bière moisie... bien sûr, je ne t'épargnerai pas SPIDERMANIAC, qui tente d'attraper les brigands en se collant à des parois avec les secrétions vaginales de sa femme», puis, il y a aussi Goldoraque …

Z : Bien sur je ne lis pas le moindre livre. Toute ma culture vient de mes propres neurones où s’inventent les aventures de PHANTASMETTE ! J’ai toute la collection dans mon ciboulot abruti.

A : Phantasmette, la seule super- héroïne, conne comme un manche de gorille !!! Et y’a Superduconnard !…

Z : Phantasmette, une fille, enfin, un hermaphrodite castré très exactement, et pour cette fois, je vais trouver que d'une manière générale cet univers est très masculin, si l’on en juge les planètes parfaitement testiculaires...et les femmes qui y sont des super nanas hyper sexy, hyper sexualisées, et ont dans les chattes ont l’hymen à régénération immédiate ! Comme si le super héros, était un enculé d’islamiste ne pouvant bander que s’il y a du sang à la clé.

A : Les super héros sont devenus des monstres, des mutants, des êtres hétéroclitement pourris, « mutant », dans la « réalité que tu bricole dans ta tête de conne », ça devient des maladies génétiques, des difformités, des malformations, qui sont en fait des capacités extraordinaires. Des capacités, on en possède tous, car c’est le handicap qui fait le surhomme. « Compenser » font les handicapés, avec des prothèses, des appareillages qui perforent leurs chairs insensibles... les cyborgs sont là comme des sexes toy prolongés par une intelligence salace, bien qu’artificielle. En ce qui concerne le stéréotype féminin des super héroïnes…pardon, mais je ne suis qu’un homme, l’homo-phallus… ha ! Bah, mais faut que j’y aille, voila justement mon vieux pote Goldoraque dont au sujet qu’on a vaguement causé et qui vient d'atterrir, je vais te laisser, je dois aller bousiller quelques golgoths avec lui...hey ! Comment ça va Goldo? Alors, tu te les est bien fait reluire, tes astero-haches ?…