FINKLEQUIKENING

Le 30/01/2016
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par pascal dandois
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Dossiers / Intronisation à l'Académie Française
Suite au discours d'investiture d'Alain Finkielkraut à l'Académie Française, Muscadet est invité par Lourdes Phalanges à lancer une grande initiative dans le seul but de nourrir la décadence locale. Il s'agit de proposer notre propre discours d'intronisation dans le cercle des grabataires endimanchés. Pascal Dandois s'y colle et s'en prend violement à cette institution qui pue le pipi dans une grande volée de bois vert à l'encontre de ceux qui passent leur temps à entretenir une langue morte en l'enrichissant de barbarismes anachroniques dont même les québécons ne voudraient pas et, de toutes façons, que personne n'utilisera jamais dans le langage courant vivant et en mutation constante de tous les jours.
FINKLEQUIKENING

Allez, tant pis, je vais quand même le prendre ce « finkelquikening », même s’il pue la suffisance. Le prendre, non pas avec une épée de Crystal Lalique, non plus qu’avec icelles, forgées à Laguiole ou Opinel, mais avec la faux de la camarde elle-même.

Non, j’avoue, c’est seulement avec celle d’un sous-fifre, d’un camarade de la camarde, d’une sous-mort pour de ridicules et snobs nosferatus exsangues. Une lame cependant assez affutée pour avoir amputé le Général de son membre.
Fauchée la gaulle, ainsi que tout ces macchabées passés, ces pauvre morts, dont d’aucuns aiment à se vanter, s’enorgueillir indécemment, d’être de la descendance. Comme si toutes ces souffrances génocidaires, terribles, avaient bien sûr qu’évidement, et en toute logique, quelque chose à voir, à foutre, avec une connerie de costard brodé de pantin pédant.

C’était l’ârme de ce vampire de la race qui vous pompe au fil de pages plus assommantes les unes que les autres, qui vous pompe en vous enfonçant la langue française comme une sangsue, jusqu’à la moelle et la cervelle.

Immortels ? Waille note ? Immortelle, pas plus que cette langue qui finira par crever, comme des kyrielles d'autres avant elle, avant même l’existence de ces zombies de Socrate, César, Toutencamion, ou Jésucri, par crever, comme toutes les civilisations de cons, même pourris de savoirs et de cultures .

Libre à ces zombies empaillés de ralentir le trépas inexorable de leur organe verbal dont ils sont parasites, en confectionnant une liste sans fins, éternellement inachevée, de termes abscons, obsolètes, déjà pourrissant, déjà corrompus, avant même que d’être imprimés.

Mort, crevé, taxidermisé , le latin, qui n’est, quoi que vous en pensâtes, que le rejeton abâtardi d’un patois ânonné par des crétins alpins, mélangé, partouzé, avec des dialectes et des idiomes idiots, un argot tribal dont des barbares beuglèrent les mots morts, comme s’ils les chiaient.

Et pour finir, je citerais jean Dutourdefrance lui même et en personne qui disait pertinemment : « Passe-moi la moutarde connasse ! »