texte original
"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine."
"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine."
Serial Substitute
"Heureux qui, comme un Suisse, des impôts passe au large,
Et conserve dans son coffre, sa précieuse cargaison
Il évite du fisc, l'infâme tondaison,
Et de ses rentes subsistent de confortables marges.
Quand profiterai-je, hélas, de mon petit serré,
Obligé par les taxes, à faire de la réclame,
Auprès de George Clooney, qui a perdu son âme,
Rejoignant les helvètes, vanter leur Nescafé ?
Nul me plaît le séjour qu'ont bâti leurs aïeux,
Je m'exile fiscalement chez tous ces suisses hideux ,
Mais je vis à Paris, c'est là que je tapine.
Les droits de succession pour toute mon engeance ,
Seraient avantageux, si par inadvertance,
Je mourrais à Lausanne d'une angine de poitrine."