Lieu commun n° 00: Les sept péchés capitaux

Le 23/02/2016
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par pascal dandois
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Thèmes / Débile / Sarcastique
Je ne sais pas pourquoi Pascal Dandois a nommé son texte "Lieu commun n° 00: Les sept péchés capitaux", effectivement je ne vois pas le rapport avec la rubrique lieux communs lancée par Mill puis reprise et parodiée par d'autres zonards. En effet, il est clair que pour ma part, ce texte est une grande révélation, la véritable histoire John Doe, le psychopathe de Seven de David Fincher interprété par Kevin Spacey. Grace à ces quelques éclaircissements, on comprend à présent pourquoi ce type à mis en place un plan qui n'était pas si machiavélique que ça en réalité. En fait, je veux dire qu'on découvre ici, qu'il avait vraiment des raisons valables (et n'importe quel jury populaire serait à même de comprendre ses motivations et de l'acquitter). Ah si il y a une constante dans les textes de pascal dandois qui le font taper juste dans la thématique. C'est souvent assez crade et vulgos mais in fine quand je lis ses textes j'imagine Georges Wolinski en train de dessiner un strip ou une caricature. C'est dans le même registre et lorsque le texte a une logique c'est plutôt drôle. En tous cas, c'est pas gratuit.
LA PÊCHE AUX CAPITAUX

« En toute logique, l’arbre de la Genèse, n’était pas un pommier mais évidement un pêcher » (l’évangile selon Saint Moloch)

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A l’entré de l’au-delà, un mec veut aller en Enfer pour échapper à sa sainte femme de femme, qui est morte avant lui, et qui loge au Paradis. Pour ça, il s’est efforcé de pécher, selon les sept péchés capitaux, mais au Paradis on ne veut pas le lâcher si facilement…
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« J’ai même cumulé, explique t-il, « luxure et gourmandise », j’ai bouffé la chatte et le cul d’une crêpière, dont la raie était fourrée au parfum « Nutella-chantilly » et Dieu sait que je raffole du Nutella.. . »
« Merde alors ! J’aurai dû plutôt chercher du coté « 10 commandements »…par exemple, je ne sais pas… foutre le feu, incendier une crèche, ou une maternité, faire griller des bébés et des bambins comme des grenouilles sur une grille de barbecue, égorger des petites filles avec des coupe-ongles… bref, n’importe quoi d’homicide. »
« Je pense que cela n’aurait rien changé monsieur, lui répond un ange, le Seigneur n’est pas dupe, il sait très bien que vous êtes trop bon. »
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« Pourtant, pour la colère, je me suis gavé de caféine, et, énervé, j’ai claqué la gueule d’une petite vieille qui a tenté de me griller d’une place à la caisse du monoprix… »

3
Merde, pourtant, j’ai bien vérifié dans le dico pour pas faire d’erreur, « la luxure » ; c’est bien une histoire de cul, rien à voir avec le « luxe », et pas la peine d’aller se payer un godemiché en or de chez « Cucul Charnelle »…
Pour rester sur la luxure, pour ne pas laisser le moindre doute, j’ai niqué à peu près tout ce qui vit, humain, animal, végétal…y compris moi-même, je me suis auto-baisé…et même les morts… en me disant pour me donner du courage « EN RUT POUR L’ENFER !», que pouvais-je baiser de plus, le fœtus directement dans la femme enceinte ? A moins bordel de merde ! qu’il me faille continuer post mortem, enculer les anges ? Je dis « enculer » car on les dit asexués…Mais pour autant, c’est vrai que je n’ai jamais entendu parler d’anges qui chient… il reste la bouche… »
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Pour « l’avarice » je me suis fais tellement radin, ce fut difficile, que j’en suis devenu un sale voleur…tiens, ça rentrerait pas dans la comptabilité des commandements ça ? »
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« Bon, d’accord, pour « l’envie » je n’ai pas franchement réussi, tout ce que j’ai trouvé c’est de me retenir de chier un bon moment, pour avoir TRÈS envie… »
6
« Et « la paresse »…Quoi ? Vous voulez dire, au contraire, que j’ai vachement bossé sur cette connerie de péchés capitaux…et bien allez plutôt voir chez moi, vous y verrez le gros bordel crade qui y règne, et après vous ne pourrez pas dire autre chose que, « voila le domicile d’une grosse faignasse ! » »
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« En ce qui concerne « l’orgueil », je n’ai pas été terrible, je n’ai rien pu faire d’autre que d’être cet « humble mégalomane » qui se présente à vous, et qui va peut-être le faire, ce coup d’état au Paradis, si vous êtes assez con pour me faire entrer… »
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L’ange de l’accueil se retourne et fait un signe de la main vers l’intérieur du Paradis, en disant un peu fort : « Madame Marie, voilà votre mari… »