VIVE L’AMOUR !

Le 06/03/2016
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par pascal dandois
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Thèmes / Débile / Phénomènes de société
Pascal Dandois nous entraine dans un univers bennyhillesque d'anticipation. étrangement le mélange est assez surprenant et agréable à la lecture. Le texte est purement conceptuel : imaginons qu'il n'y ait plus que des hommes sur Terre et qu'ils doivent se battre à mort dans l'espoir de se reproduire avec la dernière femme. Des groupes complètement improbables et grotesques se forment momentanément et se confrontent les uns aux autres pour finir dans des luttes intestines. Au finish, on a une sorte d'allégorie : les hommes sont des spermatozoïdes qui cherchent à féconder la dernière femme, l'ovule. On attend vivement la version jeux video MMORPG tant les hordes, les castes, les technologies et les armes sont hétéroclites et anachroniques. Il serait probablement impossible d'équilibrer les forces pour que ça devienne jouable. Faire partie du clan des femmes serait être condamné à une mort rapide et effroyable en tout début de partie.
Un coup de bol, j’avais survécu, et sans la moindre égratignure, à l’explosion de ces putains de mines, ainsi qu’aux mitrailleuses automatiques que les enculés d’une autre foule avaient placées stratégiquement. Je savais bien que c’était une grosse connerie de courir à donf jusqu’au but, sans précautions aucunes, en laissant le hasard choisir les survivants. Quoi que, au fond, n’ai-je pas survécu, moi…jusque là en tout cas. Les autres qui avaient installé les pièges étaient moins cons, ils s’étaient associés pour augmenter leurs chances…mais au final…
En sortant de dessous deux trois macchabées salement amochés, je profitais que l’une des bombes avait bien explosé les mecs qui courraient avec moi, pour en ramasser un bout de membre, presque inidentifiable, avec lequel j’éliminai un autre rescapé, indemne bien que couvert de sang, en lui plantant la pointe de l’os brisé de ce morceau de gambette, dans son orbite oculaire gauche, de pauv’type, et en l’enfonçant bien comme il faut, jusqu'à son cerveau. Ça en fait toujours un de moins. Mais voila qu’un peloton de cyclistes en VTT, des dopés un max, rappliquaient à fond la caisse en se faisant la course entre eux. Apparemment, les munitions des mitrailleuses automatiques n’étaient pas complètement taries, y’avait encore du stock pour les pédaleurs.
Alors que je sautai sous quelques abats humains pour me planquer, un bon paquet de vélocipédistes furent fauchés par les balles. Et puis soudain, une autre clique de tarés, ceux là fringués à la Mad Max, surgit pour bousiller le reste d’athlètes, ou pour le moins essayer. Mais les pédaleux, dopés comme des junkies suicidaires, avaient les jambes si musclées, rendues surpuissantes par les shoots chimiques, qu’avec, ils défoncèrent quelques crânes, à la façon capoeira, dans le tas de mecs post-apocalyptiques (qui devaient être ceux qui avaient piégé l’entrée de l’Avenue). Et puis ça s’est enchaîné comme un gros porc masochiste, une bande de Conars les barbares s’en mêlèrent. Ces gars de l’héroic fantasy, on les disait « un peu pédés » car, effectivement, quand l’occasion le permettait, ils zigouillaient la concurrence en l’empalant analement sur leurs épées phalliques de cimmériens de merde. Et d’ailleurs me disais-je en les voyant venir, ils avaient dû s’associer, faire copains/copains avec les « gay-lurons », des travelos à en chier partout à cause de leurs sphincters distendus. Ces derniers s’étaient mélangés aux pugilats en donnant un coup de mains à ces connards de Conan. Quoique, tout bien réfléchi, tout ça avait la gueule d’un merdier tel, qu’ on aurait cru à une partouze pleine de pucelles androgynes dont les hymens, juteux comme des abricots bien mûrs, éclataient sous des coups de pieux anti-vampires qui provoquaient des jets sanguins sanglant sanguinaires, giclant des orifices charnels, qu’ils soient naturels, ces trous, ou rajoutés à vif, rien que pour le plaisir des vits. Y’avait un tel bordel, que j’étais plus très sur d’identifier quiconque dans cette chienlit. Mais ce n’était pas tout. Voila une armée de playboys en smoking qui s’amena, les bites déjà à l’air, et l’air de vouloir niquer la maman ourse avant de lui avoir tondu la fourrure pubienne, mais ils ne feront pas un pli face à tout ces types préhistoriques qui venaient de défoncer à coup de massues les gueules des rares rescapés de la partouze assassine dont j’ai causé préalablement…mais…tiens, voila un sympathique glissement de terrain qui emporta tout ce ramassis de salopards…
Voila donc, que par je ne sais quelle fatalité divine, un sacré coup de bol, que, désormais seul dans le coin, au bout de l’Avenue, j’arrivai jusqu’à la salope qui m’attendait jambes écartées, l’une des rares, sinon la dernière meuf fécondable d’ici bas. J’avoue que je ne sais pas trop pourquoi je me fais chier à vouloir la baiser cette pute, peut-être pour pas rester puceau parmi les puceaux de ce monde, de cette époque merdique ? Je vous le demande : Qu’est ce que j’en ai à foutre de me reproduire ?...mais, bien sur, c’était et c’est, plus fort que moi. Pourquoi tout ça ? Parce qu’une bande de fils de pute (en un temps ou il y en avait encore plein(de putes)) avaient foutu en l’air la reproduction « classique », je ne crois pas vraiment que ça ait quelque rapport avec cette histoire de mariages à la con, de mariage gay, de mariage à trois, puis cinq, quatorze…etc., de mariage avec son animal domestique…etc. c’est plutôt à cause de cette connerie ancestrale d’autofécondation féminine, car au final, il n’est pas indispensable « l’homme », le mâle et son spermatozoïde. Deux femmes ensembles…et même une femme toute seule peut se reproduire en mettant l’une de ses cellules, à elle, une cellule souche par exemple, dans son propre ovocyte,( passons sur les détails techniques) pour être enceinte d’elle-même, de son clone, ou de son propre « hybride », en effet, inutile de se dénoyauter l’ovule. Du coup, à force, y’a eut dégénérescence de l’espèce, la venue au monde petit à petit des stériles et des asexués, avec à terme, la disparition de l’espèce, de celle originelle et de la mutante in-reproductible, sinon par la production d’autre clones encore et encore, de clones de plus en plus tarés, pourris, infectes. Alors bien sur on a remis au gout du jour, avec ce qu’il resta de fertiles au milieu des générations dégénérées, « la loi darwinienne du plus fort », un genre d’eugénisme le plus naturel possible. Ce qui engendra cette ultime tentative de régénération de l’espèce humaine sur cette planète pleine d’une population de couillons couillus, qui avaient échappée par miracle au pourrissement génétique total, et avait été déportée là, où il ne restait plus qu’à se foutre mortellement sur la gueule pour être celui qui baisera l’ultime matrice, ou l’une de ses rares frangines, et dans la chatte à la conasse, évidement, y’avait de place que pour un seul mec, histoire d’être sur que c’est bien toi qui l’engrosse, cette chienne…et voila que c’est à moi…d’agir…avec toutes ces conneries je me demande si je vais parvenir à bander…mais, tiens, v’là une soucoupe violante, là haut…on dit qu’il font des paris…que je suis con…qu’est ce que ça peut bien leur foutre que je tire mon coup…mes précieuses gamètes…rien n’ empêche ces écouillés de me les extraire…d’une façon, ou d’une autre…