Un obsédant signal de détresse

Le 06/03/2016
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par HaiKulysse
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Thèmes / Débile / Parodies
étrangement en postant ce texte, HaiKulysse affirme en Message complémentaire : " Curare quand tu nous tiens " . Alors vous aurez probablement reconnu Ripley de la licence Alien en illustration du texte. c'est pile le moment où ayant appris qu'elle incube le fœtus d'une reine xenomorphe, elle décide d'en finir en se jetant dans la lave de la fonderie de la planète prison. Le texte relate probablement des dernières pensées qui auraient pu traverser l'esprit de Ripley tout au long de sa chute avant d'être annihilée dans le magma. Pas mal de nouvelles en ce moment sur la Zone, parlent de la licence Alien en rebondissant et en parodiant le texte de Curare- faisant référence au Nostromo. La Zone va-t-elle se convertir en site de fan fiction ? Espérons que non, car même si j'imagine que n'importe lequel d'entre nous peut imaginer une suite ou un reboot à une grosse licence hollywoodienne, de meilleure facture qu'Hollywood même en produit de nos jours, je pense qu'on mérite mieux, tant les lecteurs que les auteurs. Cela dit ce texte d'HaiKulysse est effectivement une parodie et une extension de l'univers émogothique dépressif et obsessionnel compulsif de Curare- en premier lieu. Curare- paradoxalement détestée et devenue la muse de pas mal de zonards. Vivement l'apocalypse qu'au delà du fictif qu'on ait nous même le droit à notre propre reboot de licence. Merci de votre compréhension.
Un obsédant signal de détresse.
Description de l'Alien, de son oeuf : un céleste organisme plongé au cœur des puissances de l'obscurité. Je suis dans le noir, dans un souterrain humide et sale avec des sentiments pornographiques, j'ai mal - c'est viscéral - des milliards de cases blanches ou noires manquent à mon intellectuel, la dépression qui a été conçue ici me guette. Je m'éveille et je vois toute cette violence me sauter à la gorge, comme une chienne : une chienne qui va être baisée, humiliée, endommagée, torturée comme le huitième passager. En se contractant et en se nouant autour de mon cou jusqu'à l'asphyxie, elle suit le processus et s'introduit jusqu'à l'opacité des rêves les plus angoissants.
Je sais qu'une chose jadis a fait son nid ici même : sur ces domaines, règne en tyran le Grand Maître du Jeu, je sens qu'il part avec moi dans les profondeurs : ces profondeurs où le simple et commun cerveau envisage sérieusement le suicide comme remède à l'antique contre le mal. Je vais partir, couper les ponts avec mon environnement affectif, je vais dormir profondément et quand ce sera l'heure, je ressemblerais moi-aussi à ce rat qui n'arrive pas à assurer sa survie, toujours à la recherche d'un mal à faire avant la solution finale.

Je vais écrire sur ces Êtres en question qui m'ont obligé à rester là : je me souviens, avant d'entrer définitivement dans ces égouts, qu'il y avait un message laissé sur le répondeur pour les retrouver... J'ai suivi à la lettre les indications, je me suis volontairement isolé ici, j'ai bien sûr convoqué de moi-même les puissances obscures, et sournoisement j'ai repris à mon compte leur volonté d'annihilation.

L'angoisse est là, qui m'enserre, m'entraîne à la dérive. L'Esprit de l'Alien qui n'est qu'un désir d'erreur et de perdition, chemine jusqu'aux tréfonds de mes nerfs optiques. L'histoire qui m'a amené ici a glissé dans le noir, l'oubli ; incohérentes comme ces lumières absentes qui ont conçu à la base les différents niveaux de ce cauchemars, les puissances obscurs m'ont imposé l'éloignement et l'austère maîtrise de moi-même.

En tombant en copeaux, j'ai l'impression que ma conscience mouchetée de ces références cinématographiques s'est greffée à ces fragments de papier que je tiens fébrilement, en attendant de jeter les phrases paranormales. Je dis -paranormales - parce qu'elles ne contiennent que des symboles géométriques fantastiques : c'est sûrement un indice foireux jusqu'à son radical.

Ma première incarnation L'Apparence se dégrade ; silencieusement dévorée par la rouille, cette monstruosité invraisemblable est parvenue à survivre, et, en se hissant toujours au stade de la survie sans jamais atteindre une amélioration, elle s'est rassemblé les anti-corps nécessaires pour lutter contre l'Alien, a tissé sa toile en prenant soin d'évanouir toutes possibilités de fuite.
L'araignée a fait l'objet d'analyses harassantes, presque délirantes ; je sens qu'elle part avec moi dans les profondeurs ; le simple et commun cerveau s'est attribué le bénéfice de ces profondeurs où s'est assemblé l'idée du suicide comme remède à l'antique contre le Mal. Les milliards de cases blanches ou noires de mon intellect ont plongé et ont perdu leur vitalité pour moins que ça.