CAUCHEMARÉCAGES

Le 07/03/2016
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par pascal dandois
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Thèmes / Obscur / Fantastique
Pascal Dandois nous entraîne sur les traces d'un Howard Phillips Lovecraft dont les initiales H.P. prendraient enfin tout leur sens. Collision d'univers oniriques fantasmés et cauchemardesques, créatures en pagaille à faire s'en retourner les Pokémons dans le cerveau tordu du nippon qui à eu l'outrecuidance de kawaiiser les bestiaires lovecraftiens. On retrouve ici des Pokémons Dantesques, Gigerisés plutôt, avec des tas d'orifices et d'excroissances humaines qu'il serait inconvenant de détailler dans le descriptif du texte. On n'est pas très loin d'entrer dans un film d'animation Hentaï pour boucler la boucle avec mon hors sujet japonais. Alors, ami lecteur, te plairait-il de t'endormir auprès de Pascal Dandois, une nuit sur son épaule ? Ou aurais-tu la crainte, justifiée par l'agitation que provoquent ses sommeils troublés, de te réveiller la tronche toute tuméfiée et avec l'étrange impression d'avoir perdu une forme de virginité qu'il te serait à jamais impossible de réellement identifier ? Pour en avoir le cœur net, vivement qu'on parte tous camper au Burning Man avec les réducs du CE de la Zone !
Il fuyait ses cauchemars, chargés de monstres en tous genres,(comme par exemple, dans ce rêve-ci : « La dépouille (humaine) était étendue sur le ventre à coté de mon lit. Délicatement, mandibules devant, en est sortie par la bouche en l'agrandissant démesurément, bouche dont on put constater ainsi l'élasticité extrême, une araignée géante (un mètre d'envergure). L'araignée, grossière, une fois émergée totalement du cadavre, n'en laissa plus qu'une loque de peau, comme une poupée gonflable dégonflée). Il fuyait par la consommation pour ne pas dormir, d'amphétaminiques. Mais bientôt les créatures de ses rêves, imbroglios de tentacules, de mandibules, d’os, de crocs, à pattes multiples, poilues ou à plumes, s'immiscèrent dans ce qu'il était commun d'appeler dans cet état d'éveil (?), "la réalité". Réalité qui, de ce fait, devenait sujette à caution. Monstrueuse était la sphère énorme de chair croûteuse, poilue et recouverte de bouches aux lèvres vertes et aux dents bien sûr acérées, se déplaçant en roulant et hurlant dans une cacophonie de cordes vocales grinçantes telles les cordes d'un violons diabolique. Monstrueux cet humanoïde au squelette apparent telle une armure d'os, ou plutôt d’un exosquelette d'insecte, avec ici et là sur cette carapace articulée, des excroissances osseuses en pointes servant d'armes, et rouges de sang, Monstrueux cet être constitué il est vrai d'organes et de membres humains, mais dans un désordre tel que ça en faisait effectivement une monstruosité indicible. Tels étaient entre autres, les monstres qu'il voyait apparaître et disparaître un peu partout au détour d'une rue, sous les porches...
La crainte qu'il avait d'avoir perdu sa santé mentale au bénéfice d'un doute entre le rêve et le réel, atteint son paroxysme lorsque il rencontra dans des toilettes publique un homme penché au dessus d'une cuvette de chiottes et qui en se retournant montra son visage ou il y avait, à la place des yeux, de la bouches et des narines; des anus .Certaines de ces monstruosités, bizarrement baptisées, croupissaient avant d’en sortir, dans les nappes phréatiques d'Hadès ,dans les racines putrides et profondes ante-généalogiques de l'arbre du même nom. C'est ainsi qu'y stagnaient les cadavres outre-vivants se décomposant de Zareb, qui tua Nadax et Hyrr, Hyrr qui décapita Woozot qui étrangla Puxor, Juurmolop et Guruthul, qui lapidèrent Vazzav qui empoisonna Xiir et Trase, Trase qui égorgea Mlupt de Hik, qui noya Festohn qui étouffa Hashok qui éventra Prawximoplirte qui poignarda Serhyul, qui ampala Magok, Magok et Floirtyk qui pendirent Gaardymak, qui poussa dans le vide Wulx' aramedic, brûlèrent Kiposarmol et crucifièrent Jtaxes l'assassin...etc. Puis se succédèrent simultanément, entrecoupées d'une masse informe chatoyante et gluante, les formes d'un lézard orange à six pattes et affublé d'une trompe, d'un insecte géant à élytres marbrées de rose et armé de trois paires de mandibules dentelées, d'un canidé à trois yeux magentas, au pelage sombre, piquant et empoisonné, d'un nuage de vapeur de couleur glauque, puant, irrespirable, d'un bouddha vampire à la chevelure platine, d'un androïde en aluminium blindé et aux ailes d'ange, d'un crabe-escargot à huit pinces aux yeux tentaculaires au nombre de douze, d'un serpent borgne à pattes de mouches, d'un homme-xywoze...etc. Car quand il dormait ou se mettait en colère le demi-dieu-horrible et indistinct, Vazamalakavapurgis ne contrôlait plus son apparence, mais impossible pour autant de savoir dans quelle humeur il se trouvait, car Vazamalakapurgis ne faisait que dormir et se mettre en colère. Sommeil ou colère, pour autant qu'on puisse nommer dans les champs du possible inénarrable et infini, son état de créature irrationnelle.
Il se rappelait soudain du monstre qui avait bouffé la bonne quand il était enfant, lorsque, deux agresseurs qui voulurent le détrousser dans une rue déserte ou il errait, son appartement étant comblé de bêtes affreuses, il en était parti, furent dévorés eux aussi, par une sorte de mâchoire de requin ailé. Puis le monde se peupla au fur et à mesure de la disparition des hommes d'une multitude de monstres dont il était sans le savoir, certainement le dieu.
Mais cette dimension parallèle était arrivée au terme de son existence et allait s'annihiler, selon les spécialistes, dans une explosion aux flammes noires produites par la combustion soudaine des matériaux du vide. La plupart des gens-monstres y vivant s'étaient résignés à mourir. Car ils ne connaissaient pas l'existence d'une sortie de secours, unique porte inter-dimensionnelle restante, les autres ayant été fermées condamnées par les habitants d'autres mondes, qui craignaient des répercutions apocalyptiques de la destruction de cet univers, sur le leur. Une porte, elle-même un monstre à l'apparence panachée d'une grotte et d'une mâchoire dont les stalagmites et stalactites faisaient office de crocs. Cette porte s'ouvrait et se refermait en permanence dans un bruit de mastication métallique. En parallèle, certains scientifiques à l'esprit large étudiaient le phénomène de la foi, et se demandaient, quelle serait au juste l’efficacité d'une prière collective, unanime et universelle…sur la fin d’un monde.
Il entendit parmi d’autres, la douce voix de sa femme qui le suppliait mais…non, pas de doutes, la bouche d’où sortaient de doux mots, des mots d’amour… c’était bien la gueule immonde, le cloaque buccale d’une saloperie… d’ une putain d’horreur !