Lieu commun n° 0000: Faire son deuil.

Le 17/03/2016
-
par pascal dandois
-
Rubriques / Lieux communs
La parodie remix de l'inspirante rubrique de Mill, les lieux communs, reprend et c'est Pascal Dandois qui s'y colle (les dents ? les doigts ?) #huhu Cette fois-ci on a le droit à l'expression "faire son deuil" traitée de manière trash, à bien des égards. Trash est le mot mais ça aurait pu être Ashtray ou dépotoir à ciel ouvert sur lequel grouillent les gamins d'une favela, à la recherche de produits à recycler. Et là, on se rend compte que c'est du dépotoir qui dépote. Attention, je pense qu'on vient de battre le record de placement produit dans un texte (je parle en densité car le texte est assez court malheureusement) Dans la décharge, t'as encore plus de choix de marques que chez Lidl, voire Leclerc. Voilà la boucle bouclée : Un Leclerc funéraire drive pour y faire son deuil express, le temps d'un péage sur l'autoroute qui mène aux Enfers.
Faire son deuil… !?

Faut faire son deuil, qu’on te dit ! Mémé est mourrue, faut faire son deuil, (ou sinon, tu te la bouffe en sauce, ta chérie de vioque, pour la garder en toi). Non-de-dieu, qu’il était bon ce pinard ! T’as passé un moment coule, la bouteille est finivide, tu la fous dans le recyclage, et tu fais ton deuil. Elle va se réincarner en canette de bière…faut faire son deuil, pareil pour ta canette de coca, ton paquet de pépitos, ton calbute dim porte-bonheur rempli de petits trous que t’en a niquées, de la puttasse en le portant…, à la poubelle, et tu fais ton deuil. Branlette : tout ce foutre de giclé, autant de petits bébés potentiels, qui auraient fait ta fierté de reproducteur, tu jettes ton kleenex et tu fais ton deuil. Quoi ? tu veux pas ? Tu te dis qu’avec l’évolution des sciences, un petit malin récupérateur de sperme va te concocter des cloclones sur lesquels tu n’aura pas le moindre droit d’auteur, arrêtes tes conneries, fais ton putain de deuil.
De toutes façons tes clones spermatozoïdiens, ils crèveront bien, et profites en pour faire ton deuil sur toi-même, et tout les autres toi(s), qu’ils soient toi ou quelqu’un d’autre, avant qu’il ne soit trop tôt. Et aussi, t’as foiré comme une pauvre tache avec cette meuf, elle est pas morte, mais fais ton deuil quand même. Et puis, si ça se trouve, elle l’est belle et bien, morte, t’en sais rien, vu que tu la reverras jamais plus et, c’est marrant de l’imaginer morte sans que tu le sache, c’était « la femme de ta mort »quoi, et ceci, même avant qu’il ne soit trop tôt, fais en ton deuil. Ta « carrière », ta « réussite », ta « gloire », fais en ton deuil, car de toutes façons je vois bien que t’en as plus ou moins rien à foutre de ta « renommée » car ça risque d’avoir un goût amèrde d’être célèbre auprès de temps-de-Kons. Tu bouffes un steak, une escalope, nan, elles sont pas en toi les bêbêttes …mémé, elle, à la rigueur…oh, et pis nan...sur tout les nimaux les végétaux et l’univers que tu bouffe, fais ton deuil, ça coûte rien, fais ton deuil, même si tout, en vrai, est éternel au final… Ton œuvre artistique, fais en ton deuil, tout ces dessins, textes, peintures…Etc. ton Nœuvre, y’a de forte chance qu’elle finisse aux ordures, si t’y fous pas le feu avant, dans un moment d’illucidité , et puis ce corps d’athlète, d’éphèbe, fais en ton deuil, si jamais tu te le bousilles pas toi-même, d’autres s’en chargeront qui t’en préparent de la saloperie de toutes les catégories à ingurgiter, à ingurgiter tous ensemble…Tu chies, tu tires la chiasse, évidement qu’il fallait y venir à la merde, y’en a des humoristes ou des cinglés qui donnent un nom à leur caca avant. C’’était un bel étron, remercions en le saigneur qui l’a baptisé winstonchurchill, et, fais ton deuil.