Lieu commun n°00000: Toutes des putes...

Le 24/03/2016
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par pascal dandois
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Rubriques / Lieux communs
Pascal Dandois souhaite absolument réintégrer le calembour au patrimoine mondial de l'humanité et pour ça, il est prêt à braquer l'UNESCO au gaz hilarant et nous faire frôler l'overdose de jeux de mots plus alambiqués les uns que les autres. Ce texte s'inspire de la rubrique "Lieu commun" de Mill et explore les pires des dictons de beaufs. On a l'impression d'assister à un sketch de Jean Marie Bigard sous perfusion de café et Redbull qui avoisine les 200 BMPM (blagues misogynes par minutes), chacune d'elle entrecoupée d'un truc salace et cradingue. Du coup, étrangement, ça fait sens. ça se tient. Le concept est rondement mené de la première à dernière phrase. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on peut extraire d'un auteur de blagues Carambar qui fait un burn out, tassé dans un compacteur à ordures, un jus nourricier aussi goûteux qu'un divin nectar. Le secret réside ici dans l'inventivité débordante de Pascal Dandois qui nous pond un rebondissement toutes les deux phrases. OALNI (Objet Artistique Littéraire Non Identifié), prochainement ne vous étonnez donc pas si Jeff Koons se fait tatouer ce texte sur les fesses.
Qu’au cul.
Il avait cru pouvoir passer outre, mais le fait est, il n’y a pas plus co-cul que le mari d’une pute freelance à incendie.

Il tentait d’être discret la dessuce, mais en contrepartie, (peut-être qu’il aurait mieux fait de déballer ça un bon coup pour se débarrasser de ce secret de mâle-polichinelle) il devenait parano, il avait l’impression évidement, et le fait est ; c’était tout à fait possible, que tout les types qu’il rencontrait, connus ou inconnus, avaient baisé sa femme (ou la baiseront), en sachant très bien « qui il était, lui », que tout ces types faisaient comme si de rien était, et se foutaient de sa gueule à mots couverts, d’ailleurs, leurs moindres mots étaient ambigus la dessuce, la moindre de leurs expressions, sourires, clignements d’œil étaient autant de moqueries flagrantes envers lui, bref, il rongeait son frein, peut-être même, de frein, celui de sa bite. Et puis sa parano, en alla de même envers les autres femmes, car il savait que sa putain de femme était tout à faite capable de vendre ses services à des lesbiennes, même espagnoles (muy bien).

Et puis, il eut une idée pour se « soigner », de ce mâl, il mit du fric, quelque billets qu’il avait retirés de son compte personnel, dans le sac de sa pute de femme sans qu’elle le suce, ainsi il avait l’impression de se trouver au même niveau que la clientèle de sa pute-de-femme, comme si de la sorte, il diluait complètement ses cornes de cocu dans le marché du cul, et queue , ça ne devenait plus son problème queue lui ou un autre, baisât sa femme.

Jusqu’à ce qu’il calcule malgré lui les sommes d’argent que ça pute-de-femme payait pour les frais du foyer, et donc, aussi pour lui, jusqu’à ce qu’il calcule disais-je, cette somme, qui correspondit à cet instant précis, à celle qu’il avait mise dans le sac de sa putain-de-femme, pour la payer sans qu’elle le suce.
Alors, comme l’ardoise qu’il s’était inventé avec sa pute-de-femme était en quelque sorte revenue à son point de départ, il recommença à souffrir, et pas qu’au cul…