« Les forces spirituelles guident nos pas, nous franchirons tous un jour l’espace reliant l’existence aux ténèbres, nous n’aurons plus besoin de mains ni de jambes ni de cœurs qui battent, j’entends le cormoran des limbes appeler mon nom... On dit qu’un roi perd son royaume quand il perd la vue....... » Dernier paragraphe d'Elephant Man Syndrome, premier chapitre.
« Le médaillon en question fut découvert par le guide de feu Arthur Rimbaud, alors reconverti en contrebandier et trafiquant d’armes, à l’occasion d’un séjour à Tunis. » Mill
« Le médaillon en question fut découvert par le guide de feu Arthur Rimbaud, alors reconverti en contrebandier et trafiquant d’armes, à l’occasion d’un séjour à Tunis. » Mill
Mokrane Kaphrium, ancien journaliste d'investigation ayant plongé dans la semi-folie, aujourd'hui reconvertis dans ce récit en participant obscurantiste d'une secte africaine.
Son passe-temps inavoué, si on ignore ses achats de boucs sacrés et ses offrandes au dieu neptunien, le tout sanctionné par moult taxations sévères à souhait, atterrissant par liasses de billets dans les mains de son gourou alchimiste, était d'économiser, en enchaînant à fond toute une série de boulots ingrats, pour s'offrir le médaillon acquis de haute lutte par la secte et « décrit, sous différents angles et points de vue » dans la nouvelle obscure de Mill que je vous invite à lire... L'influence de sa nature maléfique comme un gris-gris vaudou, l'avait attiré magnétiquement et inconsciemment vers des péripéties asphyxiantes, souterraines, dans les entrailles de la ville, l'avait conduit à la découverte surprenante -quoique imaginaire- de l'Elephant Man des égouts qui sous l'apparence d'une jeune femme nue générait par voix sexuelle l'étrange syndrome, avant le game over de sa raison cartésienne qui s'était ramollit et même désintégrée par la suite.
Mokrane Kaphrium, après avoir souscrit à une procédure assez lourde de présélection, suivant un écheveau de prescriptions et entretiens probatoires, sans fin ni commencement, avait finalement accédé au saint des saints, revêtu d'un boubou obligatoire et très cher, et regardait assis sur son séant dans la caverne-sanctuaire de Jean Dugnou, son gourou dans un costard en alpaga réglisse, consulter les oracles en se servant des photographies prises dans les égouts de la ville, lors de la trouvaille de l'Elephant Man. En effet, il voulait se désensorceler de la malédiction jetée sur lui, ce mauvais sort qui avait fait planter son disque dur cérébral, sacrifiant presque tout ce qu'il possédait pour être enfin délivré.
Sur plusieurs clichés, on voyait effectivement un ver -le parasite filaire- bien luisant, répugnant, comme une sangsue exactement, sortant de la chatte de la femme nue qui énonçait, il s'en souvient très bien, ses aspirations vulvaires pour le piéger et le contaminer comme tous les malades du filaire.
Kaphrium, aussi bien sollicité que liquéfié par la chaleur et l'habileté fabuleusement illusionniste de ce Jean Dugnou de bas secteur, était en ébullition fiévreuse, en transe. Alors que la véracité de ces calembredaines édifiantes « n’existait en fin de compte qu’à l’intérieur de son esprit malade. »
Pendant tout ce temps de purge noire où Dugnou incisait le derme de Kaphrium à la lame Gillette et extirpait le mal matérialisé sous la forme d'une « dent de cadavre contaminé » d' « un bout d'os de cadavre contaminé » ou, pour être davantage précis, d' « un ver de cadavre contaminé » les Sbires du Culte gnama-gnama, en se moquant doucement du pigeon et de son Polaroïd, rajoutait une couche en lui expliquant qu'un « contre-pouvoir de magie occulte » pouvait annuler la guérison, ce qui confortait l'assurance certaine de le voir revenir très prochainement à la caisse : on lui promettait que, moyennant finance bien sûr, on le « remettrait à niveau... »
...
Troisième chapitre à suivre.
Son passe-temps inavoué, si on ignore ses achats de boucs sacrés et ses offrandes au dieu neptunien, le tout sanctionné par moult taxations sévères à souhait, atterrissant par liasses de billets dans les mains de son gourou alchimiste, était d'économiser, en enchaînant à fond toute une série de boulots ingrats, pour s'offrir le médaillon acquis de haute lutte par la secte et « décrit, sous différents angles et points de vue » dans la nouvelle obscure de Mill que je vous invite à lire... L'influence de sa nature maléfique comme un gris-gris vaudou, l'avait attiré magnétiquement et inconsciemment vers des péripéties asphyxiantes, souterraines, dans les entrailles de la ville, l'avait conduit à la découverte surprenante -quoique imaginaire- de l'Elephant Man des égouts qui sous l'apparence d'une jeune femme nue générait par voix sexuelle l'étrange syndrome, avant le game over de sa raison cartésienne qui s'était ramollit et même désintégrée par la suite.
Mokrane Kaphrium, après avoir souscrit à une procédure assez lourde de présélection, suivant un écheveau de prescriptions et entretiens probatoires, sans fin ni commencement, avait finalement accédé au saint des saints, revêtu d'un boubou obligatoire et très cher, et regardait assis sur son séant dans la caverne-sanctuaire de Jean Dugnou, son gourou dans un costard en alpaga réglisse, consulter les oracles en se servant des photographies prises dans les égouts de la ville, lors de la trouvaille de l'Elephant Man. En effet, il voulait se désensorceler de la malédiction jetée sur lui, ce mauvais sort qui avait fait planter son disque dur cérébral, sacrifiant presque tout ce qu'il possédait pour être enfin délivré.
Sur plusieurs clichés, on voyait effectivement un ver -le parasite filaire- bien luisant, répugnant, comme une sangsue exactement, sortant de la chatte de la femme nue qui énonçait, il s'en souvient très bien, ses aspirations vulvaires pour le piéger et le contaminer comme tous les malades du filaire.
Kaphrium, aussi bien sollicité que liquéfié par la chaleur et l'habileté fabuleusement illusionniste de ce Jean Dugnou de bas secteur, était en ébullition fiévreuse, en transe. Alors que la véracité de ces calembredaines édifiantes « n’existait en fin de compte qu’à l’intérieur de son esprit malade. »
Pendant tout ce temps de purge noire où Dugnou incisait le derme de Kaphrium à la lame Gillette et extirpait le mal matérialisé sous la forme d'une « dent de cadavre contaminé » d' « un bout d'os de cadavre contaminé » ou, pour être davantage précis, d' « un ver de cadavre contaminé » les Sbires du Culte gnama-gnama, en se moquant doucement du pigeon et de son Polaroïd, rajoutait une couche en lui expliquant qu'un « contre-pouvoir de magie occulte » pouvait annuler la guérison, ce qui confortait l'assurance certaine de le voir revenir très prochainement à la caisse : on lui promettait que, moyennant finance bien sûr, on le « remettrait à niveau... »
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Troisième chapitre à suivre.