Steve, je suis ton père

Le 14/07/2016
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par HaiKulysse
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Thèmes / Obscur / Fantastique
En commentaire aux admins, HaiKulysse indique : Très libre adaptation des textes de nihil et de Lapinchien et il parle du texte "Les marcheurs" de nihil http://www.lazone.org/articles/668.html et de mon remix récent parodiant le programme du mouvement "En Marche !" d'Emmanuel Macron http://www.lazone.org/articles/2872.html Cependant je ne capte pas toute la subtilité et les liens qu'HaiKulysse fait avec ces deux textes. Nos connexions dendritiques ne doivent pas suivre la même logique de construction biologique. Tant mieux pour la biodiversité. Quoi qu'il en soit, hier j'ai bombardé au napalm le texte de nihil dans mon remix pourri et aujourd'hui HaiKulysse vient avec son tracteur, laboure ce qu'il en reste en balançant des quantités monstrueuses de RoundUp de Monsanto. C'est assez agréable à lire mais frustrant parce que je ne vois vraiment pas de qui il parle. Du coup, j'ai décidé d'imaginer qui pouvait être dans les rangs de cette armée de fourbes trolls nous assiégeant. J'ai conclu qu'il s'agissait de Monti, Draghi et Barroso, l'emprise de Goldman Sachs sur l'Europe, car telle est mon bon vouloir d'admin. J'ai fait une illustration idoine. Un feu d'artifices dans vos tronches, donc ! Joyeux 14 juillet à tous et rendez-vous au bal des pompiers.
Sous le poids atroce d’une illusoire culpabilité, le plafond au-dessus de nous s'est brusquement fendu, un long zigzag qui a fait pleuvoir du plâtre sur nos cheveux. Les Cavaliers déferlaient à la surface comme les vagues d’un océan sans fin, créant ce séisme encore inégalé.
La peinture, en prenant des teintes organiques et représentant les principales images de notre idéologie, a commencé à peler et à se décoller des murs.
Le maçon de notre communauté a décelé de vieilles pierres masquant l'entrée d'un refuge souterrain et la foule s'est engouffré à l'intérieur afin que leurs chiens marqués ne parviennent jusqu'à nous.
A présent, dans cette pièce qui ressemblait à une sphère, nous étions plongé dans l'obscurité. Le Pacte était brisé : les Cavaliers venaient de Pologne et étaient tous fugitifs, comme nous, traqués par une armée bien plus puissante, montée sur des pachydermes aussi voraces que hargneux.

Deuxième partie.
La sphère close de nos consciences : un placement juteux pour tous ces Parasites qui avaient massacré la plupart des individus de notre communauté sans même sonner le tocsin, sans même nous déclarer la guerre directement.
Alors qu'on se croyait dans un lieu suspendu, hors du temps, comme un abri impossible à déceler, c'était bien nous-mêmes qui avions encouragé leur contamination nocive : on avait accepté délibérément leur contre-vérités, on s'était laissé endormir, persuadé que les menaces ne pouvaient venir que de l'extérieur.
Se répandant sur la blancheur de nos valeurs vides, s'infiltrant de plus en plus souvent dans nos discours haineux, la communauté s'était entretué et avait sombré dans le chaos.
Au commencement, avant l'arrivée de ces Parasites qui nous ont instrumentalisé à leurs fins, nos regards étaient éclairés d'une trouble candeur ; certes nous vivions un véritable calvaire avec tous ces anciens prédateurs à nos trousses, certes la vie était loin d'être rose tous les jours, mais on connaissait nos agresseurs et après leur disparition, on avait vécu dans une relative sérénité.
Trop gâtée, trop embourgeoisée, trop individualiste, notre civilisation avait pris bien trop confiance en elle, avait connu son apogée, avant de mourir à petit feu d'ennui, l'ennui entraînant cette nuée de Parasites que nous hébergions depuis le début.
Gangrené par le mal et surtout la bêtise, on ne reconnaissait comme dieu vivant qu'une espèce de Steve-O, fabriqué à notre image : jeune dieu insexué et cyniquement hilare, je ne suis pas loin de penser qu'il est à l'origine de tous ces appels au massacre...

Mais ce n'est qu'une opinion d'un homme fatigué, et qui commence déjà à se faire vieux.