Abattre un poète est un acte conformiste #TrollCon2016

Le 31/07/2016
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par HaiKulysse
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Thèmes / Divers / Pangolins et licornes
La grande foire internationale improvisée de la troll littérature se poursuit sur la Zone avec ce nouveau texte d'HaiKulysse. J'imagine que la #TrollCon2016 se poursuivra tant que vous n'enverrez pas de textes dans l'esprit historique du site soit sombre (mais par crétin), violent, voire absurde mais toujours cicatrisant au niveau des lésions cérébrales, ce qui n'est pas le cas ici. /!\ Attention aux AVC, les amis, donc. /!\ HaiKulysse lors de cette attaque par déni de service de la Zone du 31/07/16 avec Clacker et Pascal Dandois #CutUpBurroughsTeam #TrollTeam "Remember, remember the thirty first of july, the troll litt. treason and plot, koi." nous ressort un vieux personnage qu'il avait déjà serialkillé dans d'autres aventures à épisodes dans le coin mais on doit probablement être dans un multivers et du coup il suffit d'un vortex pour que tout ce qui semble illogique retrouve de la consistance. Pour cette première journée de la #TrollCon2016, je n'aurai donc tiré qu'un seul enseignement : ce genre de littérature est l'exact contraire de l'homéopathie. On a beau la diluer à l'infini, au final elle reste toujours aussi peu active et de toute évidence je m'aperçois que j'aurais mieux fait de faire un parallèle avec la boisson lyophilisée en poudre Tang plutôt qu'avec l'Homéopathie mais voilà qu'il me semble déjà arriver au terme des 256 caractères de descriptif de texte que Dourak Smerdiakov m'interdit de dépasser à présent. La Zone va-t-elle devenir Twitter ? Une question parmi d'autres, tant l'univers semble infini et l'avenir insondable, CMBDTC.
Première partie : « Pas de poèmes gratuits pour les jolies filles »
En un lieu particulier, Michel Houellebecq, réchappé dernièrement du Service Matrimonial (nous y reviendrons prochainement) voulait changer le monde avec la poésie quand il n’était encore qu’un jeune puceau…
Quarante ans plus tard, on retrouve Michel Houellebecq bavant sur sa lavallière, discourant avec un jeune poète apprenti, le dénommé Charles Peigne-Cul, qui se destine pour l’instant à faire la rue, je veux dire le noble métier de poète public.
Le récit qui suit retrace ce moment ô combien délectable :
« Alors Michel, comment devient-on poète ? »
Enveloppé dans le papier kraft, et donnant le tout à la manière du Parrain de Scorsese au jeune émerveillé, il lui glisse un livre d’éducation sexuelle. Plus tard, en rentrant fébrilement dans sa chambre d’étudiant, Charles découvre les illustrations immorales de Blanche-Neige, en gangbang et bukkake avec des nains ; ou encore : Monsieur Seguin qui fourre sa chèvre jour et nuit pour s’assurer d’une progéniture, certes un peu hybride… (Merci Gotlib.)
Sa mère (une milf plutôt bandante) le surprend… alors qu’il est assis à son bureau, face à sa machine, en train d’écrire ses fantasmagories poético-sensuelles et Charles reçoit alors une gifle de sa daronne.
Cet incident aurait pu en rester là, mais Charles est teigneux : il va abattre toute sa vie du poète pour se venger de cet odieux affront.
En s’enfonçant dans la sombre jungle de la genèse d’un tueur en série, voici maintenant l’histoire qui justifie le titre de la première partie :

Pauline est polonaise. Pauline a un métier, c’est bien, elle est serveuse dans une boulangerie au coeur d’un village grolandais. Cependant Pauline a aussi un autre métier qui gagne beaucoup plus et qu’elle n’avoue pas à ses parents, ils n’ont jamais bien aimé les strass et les paillettes ces vieux. Pauline est escort girl à mi-temps. La jolie fille qui appartient au même village d’arriérés que Charles n’a pas de soucis à se faire sur sa réputation, tout le monde la voit comme une gentille petite fille qui fait la conversation et tient la porte à la vieille dame quand elle sort et personne, on dirait, ne connait Internet. En tout cas personne ne va sur des sites cochons : la moyenne d’âge étant bon pour la benne, on va dire, le désir étant très altéré par ici… Pauline est donc à l’abri des rumeurs jusqu’au jour où Charles découvre tout via son Tamagotchi jailbreaké par un copain sniffeur de tube de colle comme lui.
Le lendemain, après de multiples et successives branlettes, il décide de voir Pauline sur son lieu de travail. Sous le tablier de la serveuse, Charles, fou de désir, croit deviner ses seins nus et après avoir bégayé qu’il veut les miches de la boulangère (heureusement personne n’a rien compris dans la boulangerie) offre un poème qu’il vient d’écrire à Pauline, se confond en excuses alors que la
queue des clients s’allonge en râlant, et finit par se faire sortir manu-militari par le gros boulanger : « va donc foutre ta merde ailleurs. »
A partir de ce moment là, vous devinez la suite… Pas besoin de vous faire un tableau, et pourtant une deuxième partie est à suivre prochainement…