Alfredo Nomore au bistrot #TrollCon2016

Le 02/08/2016
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par pascal dandois
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Rubriques / ALFREDO NOMORE
Notre convention internationale de troll littérature se poursuit avec ce superbe flood magistral de Pascal Dandois et un nouveau volet des aventures d'Alfredo Nomore. De nombreux branchements aléatoires de neurones par synapses surnuméraires, dendrites à arborescence exponentielle et neurotransmetteurs doom doom à fragmentation et effet cluster donc. Ceci est la méthode d'écriture. Texte fleuve donc, texte flood pour la #TrollCon2016, la première convention impromptue imprévisible et troyenne. Une première partie est consacrée à une distorsion parodico-paramedico-ludique de la bureaucratie, la seconde est essentiellement basée sur la digression dichotomique fractale du calembour improbable "Le ridicule est un serial killer". Les limites de ce genre nouveau, cette nouvelle frontière qui se dévoile petit à petit à nous, humbles contributeurs, ne sont pas prêts d'être franchis comme l'illusion d'attraper l'horizon en lui courant après. Très bel effort de guerre saupoudré de jeux de mots dont les hippies au cerveau reformaté au tétrahydrocannabinol auraient honte et misogynie extrémiste à faire rougir de honte éric zemmour. La culture troll serait d'ailleurs un formidable moteur de réinsertion sociale pour deux ou 3 gars dans son genre. Attention, ne pas dire que ce texte est fictionnel, sinon le narrateur risque de très mal le prendre.
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Alfredo Nomore s'était assis à la table d'un café, après avoir commandé une bière, il décacheta un courrier que lui avait adressé une administration quelconque, il lut:

Mr Nomore,
Attention, déflagration: Votre carte d'actualisation change; renvoie d'amour dans les monte-charges, à partir du mois de juin, accès interdit au vagin. Désormais, vous recevrez chaque mois une réformation du moi; un document regroupant les nouveaux codes-barres de vos cellules souches et cancérigènes et le mode d'emploi s'y référant, ainsi que votre avis de paiement du mois précèdent celui précédemment cité.
Exemple: l'avis de juin figurera sur le document intrinsèque à votre appartenance raciale. Vous recevrez au mois de juillet la suite de la minute interrompue en août.
Important: Cette nouvelle disposition n'a d'importance que si on lui en accorde une. Aucune incidence sur la date de votre paiement n'aura de répercutions sur les voies publiques qui restent inchangées d'après les fluctuations en vigueur.
Votre déclaration de situation mensuelle nécessite une analyse des selles à retourner le dernier jour du mois, complétée et signée du prénom de votre conjointe assignée à résidence à l' adresse pré-indiquée sur l'étiquette des flacons de morphines.
Pour connaitre rapidement le montant de votre délocalisation, consultez votre compte sur "TELESCORE" par le biais de nos mercenaires, sous peine d’annulation expéditive par ondes téléphoniques au numéro/355578921112380004;et en utilisant votre code confidentiel que nous sommes seuls à connaitre. Vous vous êtes rendu utile à la société au cours du mois, considérez cet acte comme nul et non-avenu, joignez impérativement vos justificatif de droit d'agir à la déclaration de situation mensuelle, si ils sont en votre possession le dernier jour du mois, c'est foutu, en leur absence le S.I.N.D.I.C.T.A.T.O.R. vous les réclamera sous la menace des revolvers, le paiement sera effectué après réception de vos pièces détachées de la boite crânienne de vos enfants et des bulletins de salaires scolaires que nos services de pyromanie viennent de carboniser. TOUT CHANGEMENT DE SITUATION ARBITRAIRE EST OBLIGATOIRE !

Alfredo Nomore ne sachant que penser de ce document, se moucha dedans puis, il sortit de quoi écrire et rédigea une lettre à l'attention du directeur des ressources humaines:

Monsieur le directeur des ressources humaines,
J'arrive d'une direction qui jusqu’à vous m'amène, je suis actuellement à la recherche d'une fonction à travers l'intestin grêle d'un cloaque qui digère à l'envers, lequel pourrait certainement exploiter mes connaissances et aussi les lacunes de mon ignorance, mon incapacité, à surtout les rependre,ensuite les étendre.
Sérieux motivé, je suis certain que votre entreprise, vaut bien la sueur amère d’un quelconque entrecuisse, établissement qui saurait répondre à mon inspiration jusqu'à l'heure suspendue de mon expiration. Vous trouverez ci-joint mon curriculum vitae avec quoi vous pourrez, votre cul décrotter. Par ailleurs je me tiens à votre disposition pour tout, d'ailleurs je baisse le slip, vous pouvez voir le trou. Je vous remercie et vous prie d'agréer monsieur, mes sabotages permanents, l'hypocrisie absolue de mes salutations distinguées,
Mon bonbon meringué.

Puis il enchaîna sur l'écriture d'une chanson pour la directrices des ressources humaines:

Dis moi tu l'as vu mon cul/ Ô, mon cul au curie/ L'est ti pas ridicule dis? / Ô, mon cul, Oh que oui!/ C'cul d'homme s'rait-il à éviter? / Beurk! Mon curriculum vitae.
Refrain:
Cou-ri-cou-loum-vit-ha! Hé!
Cou-ri-cou-loum-vit -ha! Hé! (4 à 5O fois)

Dis tu l'as lu mon dossier/ y'a rien à en tirer/ Mais rends moi ces document/ Que j'm'en décrotte le cul/ C'qui y'a d'écrit c'est même pas vrai/ Sur mon curriculum vitae
Refrain…

J'ai vu ta photographie/ Joliment très jolie/ Le tout reste à vérifier/ Baisse ta jupe s'il te plaît/ Extérieurement faut-il s'y fier/ A ton curriculum vitae?
Refrain ad lib


Alfredo Nomore tendit l'oreille, il entendit des bribes de conversations éparses venant des voies buccales entre deux gorgées de la population du café:
"..La jeunesse c'est du cerveau mal-formé, la vieillesse c'est du cerveau déformé, y'a pas d'intermédiaire entre les deux...L'espionne était des plus coriace, nous lui avions épiler un à un , minutieusement tous les poils pubiens, qu'elle n' avait toujours pas révélé ou étaient les microfilms , finalement, elle possédait un si beau sexe que nous touchâmes à la perfection, le microfilm était là, un peu plus profondément enfouis...En 1889, Adolf Hitler, naquit brillamment, ce qui ne fut pas le cas d'Alphonse Duchmole qui, lui, avala son extrait de naissance avant même qu'il soit établi, avec grand mal d’ailleurs, le cordon ombilical autour du coup empêchant tout passage de nourriture...Dommage?..La pensé ce serait comme du délire qui ferait semblant d'être rangé...Savez vous que le ridicule est un serial killer?" Cette dernière question était directement adressée à Alfredo Nomore par un personnage venu s'asseoir à sa table.
-Pardon ? Vous dites? Bredouilla Alfredo Nomore surpris.
-Je vous demande si vous savez que le ridicule est un tueur en série.
- Euh...je ne sais pas...
- Vous ne savez pas! Bien, alors, si vous m'offrez un verre, je vous expliquerai en quoi le ridicule est un tueur en série.
Alfredo Nomore commanda un whisky-ricard pour l'homme et celui ci continua à parler.

« Le ridicule est un tueur en série.
Prenez la nuit, une rue déserte après la pluie, placez y un homme inquiétant, simplement parce qu’il se trimbale avec un couteau de boucherie à la main, ses chaussures en peau de zob ne lui permettant pas de le tenir avec ses orteils. Appuyez-le sur le mur humide, dans la pénombre d’une ruelle, puis, ajoutez y le pas tranquille claquant sur le trottoir, de l’apparente future victime de notre tueur théorique.
« Théorique », il va sans dire, uniquement à cet instant de l’histoire qui, vous avez pu vous en rendre compte, vient à peine de commencer. Un « tueur théorique » donc, qui, je l’espère, va s’avérer effectif dans l’action qui va suivre, car, sinon, évidement, je serai pas en train de dire, ce que je suis en train de dire, là, mais certainement autre chose, qui posséderait une potentialité plus probante.
Notre tueur, nous allons le préciser de sorte à nous en faire une idée des plus claires possibles, pour éviter tout litige, notre tueur, (je dis « notre », mais vous avouerez qu’il est plus à moi qu’à vous,c’est bon, j’accepte de vous le prêter pour cette fois, mais la prochaine, vous serez bien gentil d’amener vos affaires) notre tueur, n’en est pas à son coup d’essaie, au contraire, depuis longtemps, il profite toutes les nuits de l’obscurité (car pour une obscurité efficace, rien de tel qu’une bonne petite nuit) pour s’adonner à son « hobbies » favori, c'est-à-dire : « la chasse au n’importe qui ». Il égorge de-ci de-là, éventre, à corps et à cris perdus tout ce qui lui tombe sous la lame ; des secrétaires hydrocéphales, des arrivistes tétraplégiques, des cadres dynamiques à dynamiter, des péripatéticiennes boulimiques, des philatélistes mongoloïdes, des hommes politiques impuissants…etc.
Lorsque la victime se trouve être, bien qu’ayant les lèvres fort musclées, du sexe faible, il se permet, pour se donner du cœur au ventre, tout en tranchant celui de la femelle, de chantonner ( ne dit-on pas que la musique adoucie le meurtre ?) une chanson de son cru (il est un peu poète) en l’honneur de l’un de ses maîtres à penser :

« J’me présente, mon nom à moi, c’est Jack
Les filles d’ma personne ont un peu peur
Faut dire qu’ch’uis légèrement psychopathe
C’est pour ça qu’on m’appelle " l’éventreur" »

Celle-ci n’est plus vierge depuis des lustres, à que cela ne tienne, le sang « couleura » quand même par l’association d’idées : « lame-effilée-phallus-mâle». Et d’élargir le sexe jusqu’à l’anus pour favoriser l’écoulement des divers liquides, des boyaux, des ovaires, de l’embryon à l’occasion, l’occasion d’un grand acte d’altruisme, car n’y a-t-il pas plus magnifique façon de préserver la vie d’un être, que celle qui consiste à lui éviter de naître ?

« Oui, c’est bien moi Jack l’éventreur
Tout ce que je veux, c’est qu’les filles m’ouvrent leurs cœurs
Mais, puisqu’elles veulent pas l’faire elles même
Je les y aide avec mon scalpel »

Pour ensuite, dans l’autre sens le prolonger (ce sexe femel) jusqu’à la poitrine, et jusqu’à la gorge, s’il est pas feignant cette nuit là (penser à confectionner de nouveaux vagins dans les parties charnues de la viande : cuisses, fesses, joues, pour le cas où des copains s’inviteraient à la fête.)

« C’est toujours moi, Jack l’éventreur
Les filles, j’les connais par cœur
Que ce soit des pieds à la tête
Ou de l’intestin grêle à la zétète »

Refrain : « Dans la pénombre
De Londres
Immonde
Je vagabonde
D’ombre
En ombre
Ch’uis pas James Bond
Mais j’tombe
Les blondes
Quand même. »

« C’est toujours moi Jack l’éventreur
Mais, mon frère, n’ai pas peur pour ta sœur
A moins que ce soit une pute
Car c’est surtout celles-là que je bute »


Attention ! Surtout, ne voyez dans cet écrit/dire, nulle misogynie, mais surtout, un souci de perfection dans la pratique chirurgicale de l’art, d’ailleurs, vous savez que notre héros travaille aussi le matériau masculin, avec une délectation un peu moindre, je vous l’accorde. Egalement, n’y voyez nulle névrose puant de l’Œdipe ; complexe que notre héros, armé d’une solide volonté, a su surmonter en faisant l’amour à sa mère préalablement démembrée, ainsi qu’à son père. Ces erreur de jugement, son psychiatre à l’hôpital où il fut enfermé un temps, les a faites, lui, avant de se faire égorger par un verre de ses lunettes, ceci après avoir servi d’otage lors de l’évasion. Le psychiatre dans sa naïveté, prétendait notre tueur "fou", pire : « malade», vraisemblablement le « malade » n’en avait rien à foutre de se faire « soigner » et ça, plus un légère aversion chronique envers le corps médical, c’est bien la preuve d’une excellente santé mentale.
Bon, tout les ingrédients y sont, on va pouvoir y aller, si je me rappelle, y doit y avoir un passant qui est en train d’arriver… bien, alors, le voila à portée de meurtre, le psychopathe lui plante méchamment son arme jusqu’au fond du bide, en faisant cela, il pousse un petit cri orgasmique, et affiche un sourire longuement travaillé en regardant la filmographie de Jack Nicholson. Mais très vite, l’euphorie s’efface sous la surprise, ou bien , la joie laisse place à la stupeur, la victime : un homme grand : 1 m 95,666, vêtu d’un manteau long et noir avec slip assorti, taille du manteau : XXM, n’a eu aucuns mouvements, aucunes réactions, n’a pas saigné (ou si peu) et on dirait que ça lui a même pas fait bobo, et le voila qui sourit, lui aussi il a vu les films de Jack Nicholson, il a des canines plus longues que la normale.
Allons donc, notre second protagoniste est un vampire. Voila que cela tourne au fantastique ! je voudrais préciser qu’est défini comme "surnaturel", tout phénomènes dont la science, embourbée dans ses à priori du genre : « et que c’est pas possible que quand on est mort qu’on souaille vivant…et que ça se peut pas qu’on passe du genre humain au règne animal en trois secondes chrono…et que c’est rien que des superstitions…et que si ça se trouve, Dieu, ça se peut même pas… », n’a pas su admettre la totale rationalité, c’est pas pour ça qu’il faut nier l’existence des vampires, les vampires existent, la preuve : y’en a un dans mon histoire ! A ce propos, j’exige à ce stade de ma pensée, que ceux qui, arbitrairement, auraient décidé de taxer mon récit de « fictif », détournent les yeux et oreilles, pour aller se faire foutre ! Ils n’ont pas les capacités pour m’écouter..J’attends... Maintenant que nous sommes entre gens de bonne compagnie, je puis continuer : C’est un fait, c’est un vampire, il a contracté ça (le syndrome du mort-vivant buveur de sang) pendant des congés payés en Transylvanie un été de 1789. Une jolie vamp autochtone de la famille des Sucebitaseck, à la faveur de la nuit, lui accorda les siennes, par la savante pratique de la pipe de type mordant.
Vous allez me dire, et sinon, je vous le souffle, que c’est tant pis pour sa gueule, que cet homme aurait pu éviter ce désagrément (si cela a été vécu comme tel) en usant uniquement de la figure classique du coït, seine, et la seule véritablement naturelle, dont la finalité est ; la fécondation de la femelle concernée ( les autres postures sexuelles ne sont que d’odieuses perversions issues de la déchéance de nos société) c'est-à-dire, par derrière, et dans l’orifice adéquate, c'est-à-dire : pas par le trou du cul. Il se serait ainsi dérobé à la bouche avide et contaminée de la méchante et consécutivement, à la malédiction vampiresque. Ce en quoi, malgré votre grande moralité, vous auriez tord, car, je me dois de vous l’apprendre, les secrétions du con de ces femelles sont également contaminées par le germe vampirien, de plus, leur sexe sert de pompe à sang, qu’il absorbe mélangé au foutre, et, pour cela, est outillé à l’instar de la mâchoire du brochet, de deux rangées de dents acérées, magnifique adaptation naturelle du prédateur ! Pour vérifier vous même mes dires, vous pouvez vous amuser à une petite expérience : D'abord, attrapez un vampire femel, en l’appâtant avec des préservatifs gorgés de sang. Attachez la, pour des raisons pratiques, dans la position de la femelle rendue au gynécologue, c’est d’ailleurs un peu gynéco que vous allez vous improvisez. Je vous promets que votre surprise sera grande, en découvrant l’incroyable dentition. Par mesure de sécurité, arrachez tout ces crocs, ne vous en fait pas pour elle, la nature est ainsi faite qu’ils repousseront bien assez tôt, de toute façon faudra bien que vous l’euthanasiez après « l’expérience »…oh, et puis hein ! Entre nous, c’est toujours un plaisir de faire hurler de douleur ces créatures de l’enfer. Ceci fait, procurez vous auprès de votre femme, de votre fille, de votre maîtresse, mère… ou,que sais-je, un tampax fraîchement usagé, que vous introduirez dans le vagin de la vamp, attendez, quelque instant, jusqu’à ce que le glougloutement émit par l’étrange organe ait cessé. Retirez le tampon,, vous constaterez, ô, surprise , qu'il est comme neuf ! Il doit surement exister d’autres choses intéressantes à apprendre de ces filles hématophages, mais, voila que malgré l’érection surnaturelle (elle aussi) qui vient d’éclater ma braguette pour me loger un uppercut, voila que je n’ai plus d’idée sur le sujet, mais j’y reviendrai surement. (Ça me revient, on peut faire ça aussi avec leurs anus, également denté, alors ne comptiez pas trop sur la sodomie pour vous en sortir.)
Revenons à l’histoire qui nous occupe : depuis qu’il est contaminé, comme tous les vampires qui se respectent, notre second protagoniste suce le sang du commun des imbéciles, d’abord par instinct de survie, puis il finit par y trouver du plaisir. Notre psychopathe n’y réchappera pas, le vampire absorbera sa substance vitale sans laisser une seule goutte, à croire que le sans d’assassin est meilleur que l’ordinaire, ensuite, le vampire immolera par le feu le cadavre de sa victime, pour éviter le risque de résurrection, parce que, on a beau être un salopard de vampire de merde, on en a pas moins, l’amour de son prochain, et il sait, qu’un tueur en série ressuscité en assassin quasiment immortel, ça serait trop horrible pour l’humanité, sans compter que ça ferait un concurrent superflu.
Moralité : Si vous comptiez vous en tirer sans une leçon de morale, c’est bien mal me connaitre : « on trouve toujours plus meurtrier que soi », et c’est d’autant plus vrai, que pas plus tard qu’après, le vampire perdit très salement la tête au sens propre, il choisit très mal son repas suivant et fut fatalement décapité d’un coup de patte de loup-garou.
Pour conclure, je dirais : « Autant laisser les enfant de 4 ans et demi se faire emporter les doigts par les pales du ventilateur. »
-C’est bien beau, ce que vous venez de me raconter là, dit Alfredo Nomore, mais je ne vois pas en quoi « le ridicule est un tueur en série ».
-Vous ne voyez pas…mais vous trouvez ça « bien beau » alors laissez moi vous en raconter une autre encore plus édifiante (il vide son verre qu’il n’avait pas encore touché, d’une traite), en échange d’une autre tournée, bien sûr…
Alfredo Nomore lui commanda un autre verre…