Le guide mortel des vivants partagés par l’incertitude… d’être.

Le 21/09/2016
-
par Le Docteur Burz
-
Thèmes / Débile / Disjoncte
Les chroniques du Docteur Burz s'inscrivent complètement dans le genre des litanies absurdes, brûlots mongoloïdes et polémiques disjonctées de la Zone des années 2001. Personnellement j'aime bien par nostalgie mais je vois déjà les bataillons de littéraires du site s'insurger de tels propos, monter des barricades, sonner le tocsin de la révolte. Ici, effectivement, on s'inscrit dans un pur egotrip solipsiste à faire rougir Alain Delon de honte. Trois thématiques sympathiques qui mériteraient probablement à elles seules un essai d'une centaine de pages ou une totale déconsidération sont torchées en un paragraphe chacune. C'est un peu frustrant mais cela s'inscrit probablement dans la logique du Docteur Burz qui voit en la Zone la possibilité d'un reader's digest personnel. Il est certain qu'on a le droit à un sneak peek de ses sujets de prédilection et que pour en savoir d'avantage sur l'encyclopedia universalis des dialogues de comptoir, l'oeuvre de toute une vie du Docteur, il vous faudra suivre les liens qu'il ne manquera pas de poster en commentaire et vous abonner à sa page Facebook. Donc cette fois, pèle-mêle, comment critiquer les monologues creux en parlant de la pluie et du beau temps, l'excellente question du reboot de la conquête spatiale soulevée par le Docteur Burz qui propose que l'humanité construise une base avancée sur et accessoirement dans son cul avant d'envisager de s'attaquer à Mars et Jupiter, puis en dessert une introspection utile sur le recyclage des morts dans nos sociétés post-modernes. Vivement la suite, il est vrai qu'on ne sait jamais trop de quoi parler dans les pubs. Cela pousse à manger des cacahuètes et enquiller les pintes en sombrant dans la vacuité absolue. Vivement une application pour smartphone qui piocherait un sujet de conversation passionnant au pif dans la base de donnée impressionnante que constitue frénétiquement le docteur.
Comme d'habitude Le Docteur parle du monde, de sa décadence et de sa capacité à faire mieux que personne d'autre vu qu'il se pense seul. Mais déjà que penser c'est dur pour lui, être seul le rend un peu plus coupable de l'abolition de l'intelligence...
J’emmerde profondément la pluie et le beau temps.

Ça n’a jamais changé la face des choses, si guerre il devait y avoir, guerre il y a eu. Quand tu prévois un déménagement tu ne changes pas la date au dernier moment pour des cordes, c’est la fin du préavis qui décide, pas ta frustration. Le changement climatique n’y peut rien, l’homme est con sous toutes les latitudes et tous les climats, que ça gueule de con transpire ou bleuisse. On pourrait même faire tous les efforts du monde pour moins polluer, rien que notre présence est un mensonge à l’acte.
Je pisse à la raie des canards boiteux lymphatiques qui inondent notre patrimoine mondial de leurs déjections parlementaires. La politique n’a été inventée que pour argumenter les dépenses outrancières de notre incapacité à vivre ensemble. Si en plus on peut mettre de côté l’argent de la misère sur un compte oublié par le fisc, ça devient carrément rentable de faire crever le monde à petit feu. Je m’en branle sec les hémorroïdes de la condition économique du pays, je vous obstrue déjà de la pensée.

J’adore avec délectation la face cachée de mon cul la nuit.

J’attends toujours qu’un guignol en scaphandre vienne y planter un gros drapeau avec des étoiles. On pourrait sucer des cochons jusqu’au bout de la nuit pour fabriquer des bonbons en gélatine. Se faire des bécots à travers la visière et siroter des bières du démon en regardant le soleil nous griller la rétine. L’écologie en pleine tronche, sans le monde de l’argent, juste quelques bêtises à notre mesure, panne sèche d’oxygène. Le fion dilaté par l’épopée de la découverte d’un renouveau gastrique, la flatulence du siècle, le baiser du colon suceur de gland.
Vous avez remarqué que les grands pas pour l’humanité étaient toujours un pas pour l’homme ? Un pas dans la poussière, un pas dans la misère, un pas dans la fiente égotique. Le mal qu’il se donne pour ne ressembler qu’à lui-même est une provocation à sa condition de faux jeton. Faut t-il encore qu’il se fabrique des seigneurs dogmatiques qui enferment son fanatisme à l’auto fellation consanguine… hein, non je parlais de son addiction à faire du prosélytisme avec l’argent, pour ça aussi faut y croire sans réserve… enfin il en faut un peu quand même.

J’ai tendance à m’imaginer mort entouré de vivants qui saignent.

Comment ça je devrais consulter ? Les morts ont tous les droits, même celui d’exister. Un mort ça ne saigne pas mais ça peut emporter tous les malheurs de son vivant à consommer pour plus tard, et ça vous emmerde un mort, parce que ça n’est plus là pour assumer à votre place. Evidemment, on lui voue un culte, on le claironne de temps en temps, selon comment il est parti on se souvient même de lui à sa place en le pleurant. Alors qu’en fait, il n’en a rien à branler de vos souffrances que sa disparition face écho à la vôtre un jour où l’autre.
On sert aux autres jusqu’au bout. Comme un calepin d’adresses et de numéros poussiéreux qu’on peut brandir contre l’abolition de la peine de vivre. Qu’on soit noir ou hétéro, gay ou blanc, jaune ou raciste, con ou foncé, rouge ou capitaliste, d’une religion n’en acceptant aucune autre ou d’un camp neutre fustigeant les croyants, qu’importe la misère de l’âme ou la richesse d’esprit… on est tous là à attendre patiemment pourquoi ça doit finir un jour, sans jamais comprendre comment cela a commencé.

©Le Docteur vous parle depuis une délégation non humaine…