Les insectes dans le cerveau. Deuxième chapitre

Le 22/10/2016
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par HaiKulysse
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Rubriques / Blogule Rouge
Je suis super content qu'HaiKulysse se soit réapproprié Blogule Rouge à sa manière. Je lançais cela la dernière fois dans le descriptif de texte, un peu comme une bouteille à la mer, c'est à dire pour polluer. Mais il semblerait qu'HaiKulysse se soit prêté au jeu. Second épisode 10 ans plus tard, donc, de la suite de la rubrique de Lapinchien et Aka (espérons que cette dernière n'en soit pas offusquée et prenne plutôt cela comme une forme de reconnaissance) Deux indices tendent à le démontrer : Ici clairement, Jack fait référence à son blog qu'il souhaite reprendre. Par ailleurs, HaiKulysse a commenté le premier texte de Blogule Rouge de la sorte :"le blog sera refaçonné de fond en comble : comme dit De Nerval avant de faire le pitre avec ses idées de strangulation intensive, la nuit sera blanche ou noire" Ceci tend à prouver qu'HaiKulysse compte bien réaliser à présent un sequel de la licence même si a priori il n'a pas encore lu l'intégralité du premier tome. Réjouissons nous de retrouver Jack, celà dit, qui une décennie plus tard à changé de carrière et qui de boucher s'est reconverti dans le journalisme gonzo. Mais peut-être s'agit-il en réalité d'un hobby puisque comme le désormais célèbre Rémy Buisine et sa couverture de Nuit Debout, aujourd'hui de nombreux détenteurs de smartphones, louée soit l'application Instragram, s'improvisent grands reporters de terrain. De nouvelles pistes sont explorées par HaiKulysse pour expliquer les rapports zemmouriens que Jack entretient avec la gente féminine, en l’occurrence un splendide complexe d’œdipe. L'approche Burroughsienne donne l'impression d'un Jack surgavé à l'esprit ensuqué par de puissant médocs psychiatriques. Que s'est-il passé dans le laps de temps écoulé ? De quelle façon ses rapports à l'entomologie, à la mort et au septième art, ont-ils évolué avec l'avènement de Youtube ? Jack a-t-il pu atteindre son objectif ultime dans la vie qui est de tourner un film produit par Luc Besson ? HaiKulysse nous livre plus de doutes que de réponses pour le moment et en cela s'inscrit dans la nouvelle école storytellique J.J.Abramsienne.
Deuxième chapitre :
Un fourmillement sous le fracas métallique : avec le goût infecte du vomi, du grunge, des spécimens d’insectes investissaient et déclinaient toutes les possibilités harmoniques et architecturales : quelque chose dans mon crâne qui ne s’arrêtait jamais ; mes cheveux trempaient dans l'eau de javel, je me souviens que mes cheveux trempaient dans l’eau de javel lorsque j’avais produit cette pensée… en condensant leurs bourdonnements, ces insectes présageaient de la fin des temps.
Plus tard, alors qu’un mégot se consumait entre mes doigts, je sentais leur puissance me précipiter du côté de la Porte Intérieure.
Je me souviens aussi qu’il y avait beaucoup de braises dans cette rêverie singulière ; de la braise que je vomissais comme un fougueux Dieu Inca et que j’essayais inlassablement de faire grandir en soufflant. Ils ne savaient pas les autres, alors qu’ils jouaient tous les comiques, que les insectes grignotaient déjà les os de leurs petits-enfants, encore immobiles, latents dans les limbes des gamètes mâles et femelles…
En vouant un véritable culte aux insectes, ils m’avaient crevé les yeux : le monde maintenant pouvait bien m’envoyer me faire foutre, je ne voyais plus rien. Seule la merde cadavérique et fanatique que les insectes laissaient sur leur passage, comme des larves entre les rapports humains, je pouvais encore l’observer calmement.
Dans la salle d’attente du docteur qui se payait, après les formalités conventionnelles, du bon temps avec ma mère, ou dans la salle de bain au carrelage et aux miroirs étincelants, où j’avais pris l’habitude de voler le lexomil de ma génitrice, il y en avait partout ; les insectes exerçaient leur influence sur mon environnement sans jamais manquer de combustibles névrotiques : tout était organisé autour d’eux.
A la télé, en voyant ces enculés vendre des savons parfumés aux lys de mes couilles, des shampoings, des éponges, des jouets érotiques de bain, tous ces produits à base d’insectes prédestinés à briller et à faire briller, j’avais peine à me maîtriser. Il y avait comme un goût de métal dans mon épiphyse : je hurlais comme un putois et finissais toujours par éteindre le bordel… une jeune femme nue (ma mère) glissait alors dans les couloirs telle une apparition. Une belle apparition élancée à la poitrine proéminente. En posant ses fesses sur le canapé où j’étais assis, puis en ouvrant ses cuisses, la garce laissait échapper un soupir : des insectes entraient et sortaient de sa chatte, dans un va-et-vient frénétique. Je me sentais à la fois tellement triste et tellement attiré… Je me souviens qu’elle m’avait repoussé, m’avait lancé un coup de pied dans les parties intimes. Elle m’avait dit, une heure après, que j’avais tenté de la violer alors que je m’étais simplement masturbé contre ses fesses.
Je m’en souviens comme si c’était hier, à présent. Nous étions tous les deux assis sur le canapé du salon, elle était enroulée dans un plaid, et regardait la télé d’un oeil vague et fatigué. Quant à moi, à force d’inertie, je n’arrivais plus à supporter mon inexistence, j’avais déjà l’impression d’avoir tout perdu ; nous étions seuls dans l’appartement et cette idée folle m’était venue, inspirée par des insectes encore plus loufoques. A bien méditer sur cet événement aujourd’hui, j’aurais dû aller plus loin. Beaucoup trop loin.

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A bien méditer aujourd’hui sur ce passé crapuleux, je m’empresse d’insérer dans ce texte mes réflexions actuelles, uniquement guidées par les insectes, et qui pourraient me causer de (gros) soucis ; méthodique, j’ai fait une liste de ce que je dois faire impérativement :
1) les insectes m’ont greffé des organes génitaux à la place de la bouche et du nez, et inversement des éléments du visage à la place des organes génitaux ; donc, en bon journaliste gonzo, pour sentir quelque chose dorénavant je présenterais ma queue, et pour chier j’offrirais ma gueule à la cuvette.
2) Bien entendu, pour sortir dans la rue, je cacherais mon nez et ma bouche à la vue des passants et l’impudeur (ou la pudeur selon le point de vu) m’ordonnera de ne pas couvrir mon sexe et mon cul…

Mais il y a autre chose encore sur cette liste, mais avant que je continue mon délire, il faut que je vous avoue mes intentions : me faire interner d’urgence dans un asile, me retrouver pieds et mains liés sur un lit d’hôpital psychiatrique.
Si vous avez d’autres idées, je suis preneur.
Bref je suis à l’écoute de toutes les méthodes efficaces pour me faire interner d’office ; en tant que journaliste ultra gonzo, je vais m’appuyer sur les plus sérieuses pour refaçonner de fond en comble mon blog…

Mes sincères salutations.
Affaire à suivre.