Longues nuits pour finir en demi-teinte alcoolique entre deux cosmonautes factices, ivrognes attachés aux valeurs et apologies occidentales, jeunes russes riant avec légèreté dès que le jingle d'un jeu télévisé résonne, jusqu'à ce que mort, jusqu'à ce que veau périsse.
De trop longues nuits pour s'apercevoir qu'on ne balaye rien du regard, qu'on ne voit même pas les ailerons sales des mouches se poser sur nos mondes malodorants. Des mondes sanguins, des mondes hébergeant de grands sanguinaires, observateurs incrédules, séparés de leur amour-propre, au passé légendaire. Serpents cosmiques aux pulsions macabres qui s’agglutinent d’heure en heure dans ta gueule puante, conduits par tunnel percé, tunnel fermé.
En perte de vitesse cette nuit-là, nous mangeons les ailerons de ces mouches ainsi que leurs semences épaisses, nous parlons d'orphelins groupés dans le noir, toujours à l'affût et d'autres conversations incohérentes suivent. Par exemple : de son vieux taché par la drogue du crocodile, de nos ventres qui grognent depuis des lustres, d'un autre ou d'une autre qui crève d'un cancer, de ces végétaux fossiles qui poussent le long de nos trachées.
En dehors des âges, notre vagabondage inter-sidéral s'arrête soudain, comme une heureuse circonstance vaguement vécue : c'est une traversée blanche et sans oxygène, une bouffée de vide intérieur, d'angoisse terrifiante... Quel étrange non-sens ! Nous rentrons chacun de notre côté, chacun dans nos schémas qui concernent nos époques, en intégrant un appartement meublé d'objets déjà obsolètes ; on nous a parlé de ces mains, de ces mots, de ces intentions qui guérissent des fièvres, du dégout de vivre et de plein d'autres choses, on nous a parlé comme on demanderait l'aumône, comme si on nous offrait par ces longues méditations le choix de vivre autrement. Destination la tache, angoisse sale.
On voudrait nous réconcilier avec la vie, on nous invite à en imaginer une autre. Destination utopique, uniforme SS.
En perte de vitesse cette nuit-là, nous mangeons les ailerons de ces mouches ainsi que leurs semences épaisses, nous parlons d'orphelins groupés dans le noir, toujours à l'affût et d'autres conversations incohérentes suivent. Par exemple : de son vieux taché par la drogue du crocodile, de nos ventres qui grognent depuis des lustres, d'un autre ou d'une autre qui crève d'un cancer, de ces végétaux fossiles qui poussent le long de nos trachées.
En dehors des âges, notre vagabondage inter-sidéral s'arrête soudain, comme une heureuse circonstance vaguement vécue : c'est une traversée blanche et sans oxygène, une bouffée de vide intérieur, d'angoisse terrifiante... Quel étrange non-sens ! Nous rentrons chacun de notre côté, chacun dans nos schémas qui concernent nos époques, en intégrant un appartement meublé d'objets déjà obsolètes ; on nous a parlé de ces mains, de ces mots, de ces intentions qui guérissent des fièvres, du dégout de vivre et de plein d'autres choses, on nous a parlé comme on demanderait l'aumône, comme si on nous offrait par ces longues méditations le choix de vivre autrement. Destination la tache, angoisse sale.
On voudrait nous réconcilier avec la vie, on nous invite à en imaginer une autre. Destination utopique, uniforme SS.