HYPERLORD

Le 22/11/2016
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par pascal dandois
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Thèmes / Débile / Phénomènes de société
pascal dandois, c'est le quota Cotorep de la Zone. Il bave mais on l'aime bien quand même car quand il fait des notes de service ou débloque la photocopieuse, il s'applique. Dans Hyperlord, vous trouverez un Robot-Noir, des lettres de feu et des calembours. Stylistiquement, c'est balisé, comme un épisode de Magnum. On s'y sent bien, comme dans Camille, ta cousine à gros seins. Il y est question de racisme; un sujet grave, vu sous l'angle technologique. A l'instar de la série Westworld, la machine n'est plus un simple outil sans âme. Elle possède une conscience : d'elle-même, des autres, du monde qui l'entoure. Le texte de pascal est précurseur et sera très certainement redécouvert et partagé sur les réseaux dans quelques années, quand les hate-crime et les émeutes anti-robots auront éclatés. Pascal s'engage, pascal progresse, ouvre la voie, la voie vers une Zone leader d'opinion, un cyber-organisme qui engloutit tous les sujet jusqu'à la sublimation. Un peu comme Camille, ta cousine à gros seins.
Tant bien que mal, le malvoyant était parvenu, dans le flou tacheté qui était la manière dont visuellement il connaissait le monde, jusqu'au lavabo, pour s'y passer les mains à l'eau. Ceci fait l'essuyage était devenu nécessaire. Il chercha alors alentour et à tâtons quelque distributeur de papier essuie-mains, faute d'avoir trouvé un séchoir automatique. C'est alors qu'il lui sembla distinguer ce qui paraissait être une serviette. Malgré les risques microbiens, paradoxalement, puisqu’initialement, s'il s'était lavées les mains c'était bien pour lutter contre ce risque, il y frotta ses doigts humides.
Cette étoffe n'était autre que la cape-super-héroïne du surhomme Hyperlord que le soulagement d’uriner dans ces toilettes publiques, après des années-lumière de trajet intersidéral à se retenir, avait mit dans un état second, en transe aussi hallucinogène qu'extatique. Des hallucinations auxquelles il était fréquemment sujet. Il se mit à voir en profondeur sur l'émail blanc des murs des urinoirs, l'Être suprême à barbe blanche en pleine fornication ; il besognait à grand coup phallique, nu sous sa toge relevée et en poussant des râles gutturaux, la planète-monde qu'il pénétrait par une faille tectonique vulvaire. Ceci se passait dans un cosmos laiteux, et au dessus de la tête divine de l'amant, s'était formée l'auréole sainte en forme de signe mâle; un rond surmonté d'une flèche. De plus, en lettre de feu s'inscrivit "LUXURE".

Hyperlord, sa miction terminée et ayant reprit ses sens, s'en retourna d'un envol supermanesque vers les confins spatiaux. Dans sa quête pour trouver Robot-Noir, fort de quelques renseignements glanés auprès d'un détective extra-lucide, il ne s'était même pas aperçu de l'affront fait à son costume d'homo-super-sapiens, par l'handicapé optique.

Sur sa longue route intersidérale il égrainait les souvenirs d'enfance. En particulier, celui de petites maladies que sa mère soignait aux suppositoires qu'elle introduisait parfois, un peu à la façon dont on nourri les bébés, c'est à dire en faisant l'avion avec la cuillère pour rendre le repas plus ludique: "Et hop! Malgré ses retro-propulseurs le vaisseau spatial fuselé fut absorbé par l'insondable trou noir!" disait-elle tout en introduisant le médicament anal. Peut- être, est-ce de là, que lui vient son goût pour la carrière de voyageur galactique. Mais trêve de rêve... La base satellitaire de Robot-Noir était là: En orbite autour d'une planète gazeuse réputée pour son atmosphère nauséabonde. Il transperça de tout son corps, poing devant la station orbitale ennemie, et aussitôt tout en criant "Robot- Noir espèce de pourriture de..." suivi de quelques insultes bien senties, il lui décochât des coups de poings et de pieds superforts, en-veux-tu-en-voilà. Hyperlord fit une pause dans ce tabassage en règle, ce qui laissa l'occasion à l'androïde qu'il frappait, que la peau de silicone même malmenée faisait ressembler à un "homme de couleur" (comme on disait il y à moult millénaires), de parler :" mais arrêtez, je suis pas ce Robot-Noir, et d'abord je suis pas noir, je suis "café au lait", qu’est ce que vous foutez là?" Perplexe Hyperlord venait de réaliser qu'il y avait peut-être erreur sur la personne...

-Pour ne pas que vous soyez venu pour rien monsieur Hyperlord, j'ai un proposition a vous faire." ajouta l'androïde, voudriez vous faire partie du "Bal-Masqué"?"
- "Bal-Masqué"? répondit Hyperlord
-C'est un nouveau club de justiciers "masqués" évidement et de super-héros à l'identité secrète, un groupe, une équipe, qui grâce à un nombre important de membres, voudrait organiser un roulement pour être exactement au nombre de 13 (sans doute quelque superstition) à chaque fois qu'il sera question de faire régner la justice à l'échelle cosmique.
- Connaissez-vous Batte-man? Batte-man et sa batte évidement, sculptée dans un étrange matériau, qui un jour lui est apparu mystérieusement dans la main. Ou bien Roboxeur un collègue androïde métamorphique, passant de l'aspect humain ordinaire a celui d'une redoutable machine frappante, maîtresse de l'art de la boxe. Et Body-Bullder-Blue? Un personnage, frêle à la base, qui quand il développe soudainement une musculature impressionnante prends la couleur bleu cobalt ; un pouvoir acquit en essayant pour gagner rapidement le titre de " Mister Multivers" des anabolisants aux origines transgéniques douteuses. Et puis aussi E=Mc2-man...Se souvenant d'une altercation avec ce dernier (un souvenir d'autant plus étrange qu'il n'était pas encore advenu) Hyperlord déclina l'invitation et s'en alla sans un mot de plus, en faisant un nouveau trou dans la carlingue, le précédant ayant été rebouché par cicatrisation biomécanique.

Un Hyperlord frustré, ruminant son erreur, fonçait sans réfléchir d'une galaxie à l'autre. Sa trajectoire, sans qu'aucuns des deux futurs antagonistes ne se doutaient du choc proche, de l'impact imminent, un choc de titans à une vitesse non moins titanesque entre les deux surhumains, croisa celle de E=Mc2-man avec une violence extrême, d'au moins 150 sur l'échelle Mégarichter. Sonné Hyperlord retomba dans les hallucinations dont il a le secret; cette fois il voyait le Démiurge à Barbe Blanche, blanche comme ce cosmos là, mais ce "trip" était moins agréable dans un sens que le précèdent; Le Dieu en furie dégouté de son œuvre frappait violement l'Astre-Monde qui se déformait sous les coups. Au dessus de la tête de l'enragé divin, l'auréole était un arc électrique, une foudre circulaire digne d'un Zeus. En lettres électriques s'inscrivit: "COLERE".

Une voix résonna dans ses oreilles, il retrouva des idées plus claires: «Espèces de cinglé!" c'était E=Mc2-man qui parlait en se frottant le crâne:" Ca va pas de prendre la voie lactée à contre sens, bordel !" derrière lui une foule vociférant attendait qu'on rétablisse la circulation, il y avait des vaisseaux spatiaux de toutes sortes, des comètes vivantes, et parlantes: «Alors vous déblayez le terrain?" et autres voyageurs galactiques. Ne demandant pas son reste, Hyperlord préféra, avant que quelque autorité des routes spatiales n'arrivent pour lui causer des problèmes, vider les lieux au plus vite, vers quelque chemin intersidéral annexe, allant même jusqu'a se perdre dans quelque systèmes solaires encore inusités ...Mais attardons nous sur le cas de E=Mc2-man ; celui ci avait choisi de quitter la voie lactée... E=Mc2-man avait eu les renseignements sur l'emplacement d'une usine à clones clandestine, ceci après avoir légèrement torturé le jongleur à bébés qui s'y fournissait en nourrissons pour son numéro de cabaret tragique, dans les zones de non-droit et de oui-tordu. Il trouva la grotte en question dans un planétoïde isolé, au fond de laquelle se trouvait une porte d'acier, il posa l'index dessus et l'huis explosa silencieusement. Il entra dans un couloir aux parois du même métal, au fond, une vaste salle remplie, posés au sol et accrochés au plafond, de bocaux de différentes tailles, reliés à des tubes faisant des bulles, et dans lesquels baignaient embryons et fœtus. Un peu plus loin il y avait une porte qu'il défonça aussi, et derrière... Horreur! Des hommes par dizaines violaient allègrement les petits garçons issus sans nul doute, du clonage, et de la pièce précédente. Le plus terrible, peut-être, outre que les pédophiles abusaient certainement de leurs propres clones enfants (bizarre inceste), c'était que les bambins étaient à usage unique, jetables puisque dès qu'ils avaient joui dedans, les pédérastes, les faisaient tomber vivants dans un trou central de la pièce où ils seront désintégrés au terme de leurs chutes. La rage envahit le cerveau de E=Mc2-man .En les pointant un à un du doigt, il pulvérisa les pervers qui, paniqués désormais, couraient en tout sens pour échapper a la mort. Il n'en resta qu'un, mais celui la n'explosa pas, l'onde de choc produite par la main du super héros ne parvint qu'à l'enfoncer vivant dans le mur, les bras en croix. Ce salopard se mit à ricaner:" Ah Ah Ah !... tu te rappelles pas de moi Titi? " Titi " Ca faisait au moins des siècles qu'on ne l'avait pas appelé ainsi, il regarda mieux le visage de l'ordure toujours coincé dans la paroi, il s'agissait du dénommé "Dur" un violeur notoire appelé ainsi à cause de l'extrême solidité de son corps.
-Quoi? Tu es pas au courant Titi ? C'est du foutre mutagène que je t'ai craché dans le cul que te viennent tes superpouvoirs, et Batte-man, Inoxman ... tu connais? Ah Ah Ah...!
Un retour terrible de souvenirs refoulés passa dans l'esprit de E=Mc2-man qui aussitôt, dans un grand hurlement, fit exploser tout le planétoïde et ses habitants. Et lui même avec.

Un groupe d'astres insolites s'offrit à la vue de Hyperlord, il s'agissait d'anneaux, tel ceux de Saturne, mais l'étrangeté venait du fait qu'il n'y avait nulles planètes au centre de ces ceintures d'astéroïdes, en orbite donc autour de rien. Sans trop réfléchir et pour ne pas changer sa trajectoire, il se lança au milieu de ces cercles. Il y fut piégé. Il fut d'un coup, ses atomes s'étant dilatés à l'extrême; proprement « planètifié ». Il s'était avachi sur lui même, pour constituer sous la force mystérieuse de cette archipel d'astéroïdes, une sphère géante, et puis, il entra en lui même...vision: Le Dieu Blanc était étendu bien tranquille sans bouger le moindre cil, sur son matelas d'étoiles; pendant ce temps sur la Planète-Monde les bombes explosaient, et les coups de feu, et les cris, retentissaient... Lui, Il ne faisait rien "PARESSE" s'inscrivit en lettres de sang.

Depuis combien de temps était-il ainsi, en boule et en léthargie? L'espace d'un bref instant il se senti réveillé, un sursaut? Il en profita pour réagir. Avec infiniment de difficulté, il se déplia de lui même comme un fœtus déployant des membres sclérosés, il parvint alors à libérer son corps, mais sa tête comme une énorme lune restait emprisonnée dans les puissants cercles. Enfin il avait délivré sa tête, mais ce n'était que pour avoir la bras pris, les anneaux cosmiques avaient adopté la rotondité de son biceps comme planète. Puis, ce bras libéré, ce fut un moment l'une de ses fesses, arrondie elle aussi, dont la force attractive avait fait un astre.
Finalement ce fut dans un grand cri qu'il s'arracha complètement au piège de cette espèce de hulla-hop cosmique.

C'est a ce moment qu'il fut attrapé incompréhensiblement dans le réservoir d'une plume à dessin, trempée dans l'encre noire de l'espace, et qu’il fut redessiné en vulgaire personnage de bandes-dessinées, en 2D par conséquent, cerné de toutes parts par les cotés des cases qu'il tenta de briser du poing, en vain. Après avoir déambulé seul dans tout l'album de BD sans trouver de sortie, il eut une idée qui valait ce qu'elle valait, n'était-il pas dessiné sur du papier?
Il défit sa ceinture et frotta sèchement les deux parties métalliques constituant la boucle, l'attache de cette bande de cuir. L'étincelle ainsi obtenue enflamma la BD. Pendant que les dessins se consumaient il se demanda s'il n'avait pas fait une connerie, mais c'était trop tard, il s'enflamma donc avec la feuille, mais cependant sans douleur... L'Etre Divin attrapa, au dessus de sa tête sainte, l'auréole qui n'était à ce moment là qu'une grosse hostie, il mit de la confiture de soleil et la plia pour l'avaler en deux bouchée, comme une crêpe, puis il prit la grosse pomme bleue (et non pas l' orange), qu' était la Planète-Monde , elle aussi avait poussée sur l'arbre de la connaissance, et l'avala en trois bouchées. En lettres de salive s'inscrivit le mot: « GOURMANDISE ».

De façon parfaitement aberrante, Hyperlord fut expulsé d'une étoile en éruption, les cheveux un peu roussis et désorienté, il reprit sa route, cette fois à la recherche d'une planète accueillante pour y prendre un peu de repos. De son regard perçant il vit au loin une planète d'aspect terrestre, mais quand il en fut tout proche il s'aperçut qu'il avait bien mal appréhendé les distances, cet astre était plus près que prévu et n'avait à son échelle à lui, que la taille d'un ballon, au mieux, de basket."L'inverse est possible, se dit il, des ballons ont certainement des tailles planétaire et il faut prendre gare, d'un shoot incommensurable". En reprenant sont errance interstellaire il se souvint sans trop savoir pourquoi d'une autre planète sur laquelle il avait rencontré des indigènes bleus à gros nez, de 2m 50 de haut "Schtroumpf à vous schtroumpf, comment schtompfez vous ?" Comprenant qu’aucunes communications n'étaient possibles avec cette race, Hyperlord avait passé son chemin...
Voila, il était enfin parvenu jusqu'a une planète accueillante à la source de laquelle il se désaltéra longuement, puis il entama une visite aérienne, depuis le ciel il vit ... Oui, bien sur, c'est bien lui... Robot-Noir! Plus il s'en rapprochait, plus ses doutes disparaissaient ; une carrosserie noire, de carbone sans doute renforcée, un crâne de casque ténébreux… Il se jeta sur la machine humanoïde, comme un missile. Sous l'impact les morceaux de Robot-Noir éclaté, s'éparpillèrent de tout cotés. Il avait vaincu. Sous l'émotion victorieuse, il entra à nouveau en transe...L'Être suprême se tenait droit pour la photo, lunettes noires le pieds posé comme le chasseur de fauves, sur l'Astre-Monde; son trophée, «DIEU» imprimé bien gros sur sa poitrine, cigare au bec, et son auréole sainte au dessus de sa tête était le logo "S" de Superman."ORGUEUIL" était écrit en gros dans son dos... Des pleurs insupportables le sortirent de sa transe :
-OUOUIIN... il à cassé mon jouet OUOUOUIIN…
C'est là qu'Hyperlord s'aperçut que ce qu'il avait détruit n'était qu'une poupée de plastique noire, c'est vrai de taille humaine, mais, une figurine pour un enfant gigantesque. Comme le père, un géant grand comme une montagne rappliquait en faisant trembler le sol, Hyperlord s'éclipsa pour ne pas se perdre en vaines excuses.

Il avait repris son envolée et comme il s'était littéralement gavé d'eau sur la terre précédente, une envie de pisser évidement le prit. Il fallait trouver à se poser car, à uriner à même l'espace on prend le risque qu'une boule d'urine en apesanteur vienne s'écraser sur votre visage. Sur un astéroïde assez gros, il posa le pied, se débraguetta... Le Dieu humanoïde observait son Avatar au Cerveau Médusaire, qui avait prit cette apparence car c'était celle de ses oilles, ici sur cet Autre Astre-Monde fait de gaz et d'eau, qu'il tenait fermement dans ses tentacules, Le Dieu Précédant réfléchissait à comment s'en emparer, ("ENVIE" était écrit au fond de ses yeux), sans avoir à débourser en échange, la moindre étoile, lune, ou météorite. Un logo monétaire avait remplacé son auréole de sainteté, et on lisait "AVARICE" sur ses dents prédatrices, que laissaient voir ses babines retroussées... Une voix télépathique résonna dans la cervelle du héros hyper, cela disait :"Mais on est en train de me pisser dessus nom de Dieu" et il reçut de la part de l'astéroïde, un grand coup de poing, rocheux, mais bien vivant. Il s'en fut en se rebraguettant tant bien que mal tout en se disant, « qu’on peut se tromper quand même... », D’ailleurs, un jour pensant rendre service, d'un coup de poing, Hyperlord transperça un antique parachute. Il croyait qu'en ce ciel, comme sur Xwana2, les cerveaux médusaires, avec lesquelles il avait confondu ce parachute, attrapent, tel des rapaces aux chaires molles leurs proies, pour s'aller les digérer dans la stratosphère en se gonflant du gaz ultraléger produit par leurs organismes. Leurs victimes étant généralement des sauteurs d'avions en tenues antigravitationnelles, il y avait eut confusion. Hyperlord aurait dû se rendre compte que dans le cas malheureux de ce parachutiste, paix à son âme, le parachute descendait et ne montait pas.

Barrant l'espace infini de son sillage énergétique, Hyperlord fut soudain heurté à l'épaule, fort heureusement sans gravité, par, sans doute, quelque comète ou astéroïde, auquel il n'avait pris garde. En fait il était arrivé à une frontière mystérieuse la limite "Omegare", faite effectivement d'une longue bande de blocs rocheux, et celui qui l'avait percuté avait été propulsé par une main hostile. Celle du gardien de la frontière: l'homme de granit. Celui-ci avait les pieds posés sur deux rochers. Pour se déplacer dans la barrière d'astéroïdes, il les arpentait, sautait de l'un a l'autre, et s'en saisissait si besoin était, de ses grosses mains, pour en faire des projectiles contre les intrus.
Hyperlord allait-il se laisser intimider par ce personnage imposant, par sa masse musclée de pierre lisse et indestructible qui servait de peau à ce colosse? Allait-il rebrousser chemin, laisser l'homme de granit le priver de sa liberté de passage ? C'est ce qu'il fit, après avoir reçu deux trois autre énormes cailloux sur la gueule. Dès qu' Hyperlord fut loin, arriva un vaisseau spatiale en route vers une planète bien précise, pour y poser des colis tout aussi précis et comme il s'agissait de ses employeurs l'homme de granit laissa passer l'astronef de la télé :

« Survivant d'un accident nucléaire dont il était responsable par négligence, il était lui même devenu hautement radioactif, sans pour autant en mourir. Il était devenu en fait de la radioactivité vivante, et donc très dangereux pour son prochain. On l'avait mit en détention autant pour le punir de son erreur fatale à des milliers de personnes que pour se protéger de lui, sur cette planète, déserte, si ce n'est ici et là quelque plantes, et avec, de l'air et de l'eau potable. Il était régulièrement ravitaillé en nourritures.
Un jour on envoya à ce "Robinson", un "Vendredi" un peu spécial, en fait un tueur sanguinaire surnommé "le carnivore", séquelle ambulante de manipulations génétiques incontrôlées qui firent de lui une bête incontrôlable et cannibale accros aux globules.
Le carnivore savait, car on l'avait prévenu, qu'il y avait un autre homme sur cette planète, il savait aussi que cette compagnie était mortelle et que pour préserver sa propre peau, il devait résister à l'appel de la chair, fraiche, mais radioactive.
Etait-ce de la torture punitive, une leçon de self-control ?, en tout cas, le carnivore prenait bien soin d'éviter l'homme radioactif à l'aide du compteur Geiger qu'on lui avait fourni, et il se contentait (pas le choix) des biscuits secs envoyés depuis la Terre, des amuse-gueules parfois fourrés à la fraise, « pour le narguer » pensait-il à raison. Quelque fois il trompait l'ennui en consommant son propre sang.
La vie aurait pu continuer comme ça tranquillement, si bientôt on ne s'était pas mit à utiliser la planète comme dépotoir de déchets dangereux et de personnes indésirables.
Déjà, la population d'êtres vivants augmenta très vite par le biais d'une "pondeuse"; une mutante accouchant au bout d'une gestation éclaire, tantôt de façon vivipare tantôt ovipare, avec ou sans fécondation préalable, de créatures variables, de la taille de bébés mais déjà sevrées à la naissance, à l'intelligence limitée, mais pourtant à fort potentiel de survie, à moins, bien sûr, que ces « nourrissons » ne tombent entre les dents du carnivore.
La femme était sous la coupe d'un mutant toxicomane et maniaque de l'euthanasie, qui s'était mit dans la tête de réguler le nombre de créatures mises au monde par "Matrice" comme elle s’appelait. Il avait les ongles atrophiés en forme de dards ou d'aiguilles comme celles des seringues, au bout de chaque doigt et orteils, elles lui servaient à injecter le venin de ses veines dans celles de ses victimes. Il devait constituer son venin en avalant des produits toxiques, mortels, mais pas pour lui qu'aucuns poisons ne pouvait tuer. Il entama l'absorbation des produits chimiques abandonnés sur la planète.
Un autre mutant, lui, contrôlait la révolution de l'astre sur lequel il se trouvait et par extension celle de tout le système solaire. Sorte de façon au fond de contrôler le court du temps. On l'appelait " le Révolutionneur" et dorénavant, comme sur la planète qui se débarrassa de lui, car il s'y était vanté de son pouvoir en en faisant la démonstration, les jours et nuits de ce monde avaient des durées arbitraires et chaotiques selon sa convenance tyrannique.
Il y avait aussi cet écrivain que tout le monde craignait car ses textes, qu'il s'était mis à graver au fond d'une grotte, devenaient réalité une fois écrits et comme tout à chacun avait peur d'être mentionné dans ses histoires de façon néfaste, on tentait de se faire oublié de lui au risque de ne pas exister. Mais le dernier arrivant fut terrible, pire peut-être que l'homme radioactif dont l'irradiation fluctuait désormais au rythme de ses humeurs, c'était un télépathe fou, à la pensée inepte, assourdissante et perpétuelle. Pensée qui pouvait tuer quiconque s'approchait de trop près, surtout avec de mauvaises intentions.
Les délires télépathiques incessants rendirent fou tout le monde, en particulier le Révolutionneur (qui n'était lui-même déjà pas très sain d'esprit) mais également l'écrivain, tous deux firent déraper la planète dans un grand n'importe-quoi indescriptible, où les bébés de Matrice sous l'influence des déchets et des radiations de l'homme radioactif qui se prenait désormais pour « l'ange de la mort » et cherchait à toucher fatalement les vivants, étaient devenus des monstres prédateurs de 3 mètres de haut, que tuait le mutant vénéneux, et des cadavres desquels, se nourrissait le carnivore reconverti dans la charogne. Tout ceci dans un monde où le jour el la nuit s'intercalaient toutes les deux secondes. La planète tournait autour de son soleil et sur elle même à une vitesse folle mais sans conséquences rationnelles. Au fond de sa caverne l'écrivain écrivit ceci: «Une Déité qui passait par là observa un instant ce science-fourre-tout et trouva ça...merdique! Il prit la liberté de tout anéantir, puis finalement refit tout à l'identique à la plus grande joie des médianautes observant tout sur leur écrans-papiers, via plusieurs satellites et des caméras indécelables, embarquées à leur insu sur chaque protagonistes. Des caméras branchées sur leurs nerfs optiques. Les plus friands de ce programme nommé "Monde mutant" était les humains normaux qui calmaient leur frustration d'être ordinaire par la vision du spectacle pathétique qu'offraient ces « êtres extraordinaires ». »

Retrouvant enfin, après ces quelque temps d'errance, des lieux familiers, Hyperlord décida de faire une escale éclaire sur la planète des bâtards. Y vivent isolés de tous, des créatures hybrides fruits de l'accouplement honteux, tabou, dans cette partie de la "X. galaxie", de différentes races et espèces "extra-terrestres" (si ce mot à encore un sens) animalières ou vaguement humanoïdes. Hyperlord se mit alors à sadiquement en "punir" quelques uns à grandes claques sur la gueule, ou en tout cas, là ou il était possible d’identifier un visage sur des corps monstrueux. A les punir de leur existence. Avant qu'il ne la frappe, l'une de ces chimères mutantes lui demanda humblement la raison de cette violence. Hyperlord resta un moment interloqué par la question, sembla réfléchir un court instant et répondit avant d'envoyer un coup de boule : "parce que t'es trop moche !" ce qui n'était pas faux, à en juger ce teint kaki, ce groin à trois narines, et ces six yeux baveux. Sans parler de cette peau crouteuse aux endroits stratégiques, que présentait la créature impudique. Et ce coup de boule n'arrangea rien.

Les traversées intergalactiques ne nourrissant pas son surhomme, Hyperlord tenta sa chance sur l’Astre-des-jeux et se présenta d'abord à un concours de "bataille-spatiale" ; il s'agit en fait de la bataille navale remise au goût du jour et se jouant sur trois dimensions holographiques. Il fut battu dès le premier tour par un gotarien, une race alien réputée pour sa chance, c'est bien connu "les gotariens ont un cul monstre" on parle ainsi de leur chance, mais aussi de leur aspect singulier : leur crâne énorme est divisé en deux comme une paire de fesses régresses, surplombant un visage chafouin ridé comme un fion.
Plus tard il batailla, dans une autre forme de combat, avec quelqu'un de son genre; un super-héros nommé Solarihomme. Un match qui tourna vite mal, en raison d'un désaccord sur les règles; en effet Solarihomme prétendait que la carte du " pitre de la pyramide" était supérieure à celle du "prince au globe doré", Hyperlord prétendait le contraire. S'en suivit une dispute virulente aux insultes odieuses concernant le costume de super-héros de Solarihomme, assez bariolé, c'est vrai. Ce qui déclencha ses pleurs:" Ououinin...pourquoi tu dis qu’il n’est pas bo mon costume? C’est maman qui me l'a fait, elle a cousu elle même tout les strasses pour faire les rayons solaires ...Ououiin..." Tout à sa sensation de puissance des suites de cette "victoire" peu orthodoxe, Hyperlord se mit à faire un bras de fer contre lui-même, ses mains serrées fermement l'une dans l'autre: "Je suis tellement puissant se dit-il, que je n'arrive pas à me vaincre moi-même!". Mais cette victoire eut cependant des conséquences: quand il alla chez sa tailleuse qui n'était autre que la mère de Solarihomme (ce qu'il ignorait) spécialisée dans les vêtements super-héroïques, qui devait lui réparer l'unique costume qui lui restait, on ne peut plus détérioré par ses aventures, un costume moulant bleu outre-mer avec devant, un gros "H" argenté comme sa cape ; la tailleuse fomenta quelque petites manigances pour venger son fils. Elle fit durer la réparation du costume et lui proposa en attendant, le prêt momentané d’une panoplie de secours qu’on n’était pas venu chercher. Ce qu'il ne put refuser car il s'était déjà, faute de costume, retrouvé nu lors d'un combat contre des mangeuses d'hommes (au sens propre) d'énorme femelles aux larges mâchoires circulaires portées aux bouts de seins protubérants . Nu car il avait oublié qu'il n'avait pas ses super-vêtements sous ceux civils, dont il s'était débarrassé machinalement. Et les mangeuses avaient bien ri de sa nudité. Le costume prêté, prétendument celui d'un surhumain à la retraite, avait le sigle "WC" noir sur un cercle blanc sur la poitrine, autour, le déguisement avait l'aspect d'un genre de tenu de camouflage au couleur rouge magenta et vert gazon, les bottes elles, étaient rayées jaune sur noir, sur le collant, un slip blanc à poche kangourou. Ce «WC » voulait dire selon la couturière: Wonderfull Cosmos" ce qu'il voulu bien admettre, quant à la tache rappelant un pet très foireux à l'arrière du slip, il ne la remarqua pas.

Après avoir récupérer sa combinaison originelle et fort d'une réputation émérite de super-héros moderne, Hyperlord se lança dans la politique en soutenant son candidat dans les pages publicitaires : "Pour une hygiène complète, faites comme moi, votez Monsieur Toupropre!" Affirma-t-il sur les écrans, une main sur l'épaule d'un chauve costaud en tee-shirt, " et ça c'est ben vrai" ajouta ce dernier. Puis:
-Monsieur Toupropre j'ai un truc important à te dire!
-Dis, n'aie pas peur. Conseilla Toupropre
-Je t'aime! Je t'aime d'un Amour fou!
- Alors embrasse-moi, petit con.
Ils se roulèrent une grosse pelle auréolée d'un cœur stylisé dont les arrondis n’étaient pas sans rappeler une paire de testicules renversés.

Ca n'était pas une ordinaire jalousie, celle qu'aurait du logiquement provoquer les péripéties lunguo-télévisuelles d'Hyprlord avec Toupropre (Ce programme passait en boucle sur toute les holotélés) qui déclencha la colère de la mutante Mutantia avec laquelle Hyperlord était sensé s'être fiancé. Une colère qui la fit user de ses superpouvoirs sur lui. Un pouvoir particulier: ses pieds étaient reliés aux ondes testiculaires qu'émettent mentalement les spermatozoïdes, grâce à ça, comme si son pied était guidé aimanté, elle ne ratera jamais un coup de pied dans les parties. Un coup de pied qui plus est, est ultra rapide et surpuissant. Hyperlord n'y échappa pas, car elle était maniaque de la ponctualité et ne supportait pas la moindre microseconde de retard.

A la télé passa bientôt, on parlait de plus en plus de lui, une émission mettant Hyperlord sur la sellette. Un journaliste photo 3D à l'appui, mettait en exergues les prétendus superpouvoirs du héros. Sur l'une de ces photos on distinguait, pour preuve de la tromperie, des propulseurs sous la cape de l'hyper-héros, dénué en conclura-t-on de capacité naturelle d'envol, et cela expliquait les chutes intempestives du personnage quand il s'élançait d'un building pour éclaté dangereusement le trottoir, un peu plus bas (défaillance technique ?) .
Autre preuve : sur les lieux ou Hyperlord affronta l'homme d'acier inoxydable, on trouva cet objet : un gant en latex imitant parfaitement la main humaine (à ne pas confondre avec un préservatif d'un gotarien quinta-sexuel) en le retournant on découvrit dedans : un fer à cheval en superacier. Hyperlord serait- il superstitieux? Ou bien la raison en est-elle que ce superacier est le seul métal, dont le coup peut assommer l'invulnérable Inoxman ? ... Cet Inoxman le dévoreur de fer, qui non content de bouffer les véhicules, détruit le béton des immeubles à grand coup de dents, pour en manger l'armature. Nous félicitons Hyperlord d'avoir mis fin, d'ailleurs, le fer à cheval à la forme de l’Omega ; ceci explique cela, aux nuisances d'Inoxman, mais nous ne pouvons cautionner le mensonge d'une soi-disant super-force. D'autant plus que le pire est à venir. Voyez ce film enregistré par une caméra de surveillance; on y voit clairement Hyperlord en train de rémunérer Dominique le Démoniaque; le mi-mutant mi-diable qui à presque rendu folle toute la ville il y a quelques semaines avec son rire satanique, strident, en un mot insupportable! On a cru qu’armé d'un ruban adhésif indécollable, Hyperlord l'avait mis hors d'état de nuire et renvoyer aux Enfers, qu'il n'aurait jamais dû quitter. Nous nous apercevons qu'ils étaient de mèche. Ecoutez la bande son du film:
Hyperlord à Dominique le Démoniaque:" voila et 10 qui font 100 et ce sera 5% en plus sur les recettes publicitaires".

Malgré cette déchéance, il resta des "admirateurs" à Hyperlord des "fans" demandant des autographes, en vérité, plus pour se foutre de lui qu'autre chose. Il préférait les frapper plutôt que d'avouer qu'il ne savait pas écrire.
Voila qu'on le surnommait Le "Con-qui Chiotte" excusez ce calambour, depuis qu'il avait détruit tout un champ d'éolienne spatiales, que faisaient tourner les vents cosmiques, et prises par un Hyperlord en état d'ivresse paranoïaque, pour je ne sais quels techno-démons envahisseurs.

Un mec, ou plutôt un robot, à la tête de masque africain caractéristique, pas en bois mais en fonte, lui demanda un autographe, et Hyperlord de lui demander:
-Dis, tu ne serais pas Robot-Noir par hasard ?
-Ouais, c'est bien moi Robot-Noir, The Black-Robot si tu préfère, pourquoi?
-Y'a le copain du fils du voisin du mari du clone de Jojo qui m'a affirmé que tu aurais dis à son oncle, que j'étais, je cite: « un con ». C'est vrai?
-Que tu es un con ?
-Non, que tu l'as dis.
-C'est bien possible.
-Que tu l'a dis?
-Non, que tu sois un con.
Après 5 minutes de réflexion silencieuse, Hyperlord frappa le masque africain qui se détacha du cou robotique et alla heurter une poubelle un peu plus loin, là, la tête se mit à rire spasmodiquement. Cependant l'une des mains du corps robot encore debout faisait un signe insultant du doigt. Par acquis de conscience le héros hyper donna un autre coup dans le buste étêté de l'androïde qui alla rejoindre la tête en se décrochant au niveau de la ceinture. Mais voila que le reste du corps métallique droit sur ses jambes envoya un coup de genou dans les génitoires du surhomme, un coup que ne renierait pas Mutantia la mutante. C'est sous l'effet de la douleur qu’Hyperlord eut deux nouvelles visions en simultané, sans doute une pour chaques gonades percutées... il vit Lucifer en train de faire griller sur les flammes d'un barbecue infernal, les plumes d'un chérubin planté au bout de sa fourche et en même temps, le Christ, sur sa croix, décollant soudainement comme une fusée vers l'espace...

(Si vous voulez remonter le temps, relisez ce récit à l'envers (le résultat n'est pas garanti.).)