Le changement ? Une prière, une tape sur le cul et au lit…

Le 13/01/2017
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par Le Docteur Burz
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Thèmes / Polémique / Société
Après les remarques de M. Burz sur l'organisation de la publication des textes (oui, apparemment nous ne sommes pas assez rapide), on s'attendait à lire une merveille dans le genre, une sorte de pépite qu'on aurait oubliée au fond du tiroir. Sauf que là, cette vieille serpillière, on aurait préféré ne pas la voir, ne pas la lire, même, ne pas la retrouver en page d'accueil. Dès les premières lignes, on pleure, amis de l'orthographe et de la conjugaison, attention aux yeux car ça picote ! Une énième discussion de comptoir sur le quinquennat de feu Hollande et de notre avenir. Bref, le texte a frôlé la catégorie "sans texte" ou la nouvelle catégorie sortie tout droit de mon imaginaire : "OSEF"
Les sentiers de la perdition sont proches… mais maintenant, désormais et pour toujours vous saurez, que la vie n'est rien d'autre qu'un amas d'idées qui sont révolues, inadaptées et socialement reconnues!
On est en 2017, puisqu'on me demandais, j'ai fais pareil différemment...
Changer, si c’est une volonté affichée de vouloir paraître plutôt que d’être, c’est complètement con. C’est pour ça que je le fais. Je ne voudrais pas ressembler toute ma vie à un gouvernement frileux du slip qui fait des promesses sous le tissu.
Le changement faut être prêt. Faut pas piétiner dans le décor pour trouver un vieux manche à fion qui a déjà trop servi, on finit les mains sales. Non, faut changer propre. Avec du frais de goût, au savon d’Alep, et quelques mornifles électorales de Jéhovah. C’est un peu comme les vœux mais avec un goût d’état d’urgence, la différence entre les deux c’est que l’état d’urgence c’est sensé être provisoire…
Alors le changement ça veut dire quoi ?
[spoil]
Y’a bien les fringues, chaque jour (un peu).
Y’a bien la douche, chaque jour (j’espère).
Y‘a bien les repas, chaque jour (sauf s’il nous reste).
Y’a bien la lecture, chaque jour (je prie).
Y’a bien la réflexion, chaque jour (Science Fiction).
Y’a bien la même personne chaque jour, qui fait des choses identiques de façon différente, en répétant des gestes ou des actions mécaniques avec cette petite imperfection lamentable identifiant sa différence morne et quotidienne.

Sommes-nous vraiment prêts à changer dans n’importe quelle éventualité ? Même pour notre bien ?
Il faudrait situer le bien. Le bien-portant. Le bien-pensant. Le bien aimer. Le bien vouloir. Le bien mieux.
Mais nous sommes comme des étalons gluants de solitudes, la saillie de l’extase pour un onanisme au milieu des autres (j’ai le front qui pousse). Le changement n’a rien à voir avec nous, nous subissons tout ce qui nous arrive. Et on fait de nous des oubliés de l’évolution, des consommateurs de l’inaction, des dépendants d’un confort qui tue les autres. La vieille chierie de l’abnégation se prend une carafe de foutre sur la gueule. Bimbos, boule à facette, planche à billet, champagne et tape sur le cul pour le top départ.
« Le changement ne passera pas par moi », voilà le slogan qu’on nous sert en message subliminal. Il y a une autre drogue addictive plus puissante que toutes les autres, plus nocive encore que les plus courantes, irrémédiablement plus traître en accoutumance : le confort.
Tout son ADN est formaté. Capital, propriété, consommation = aveuglement, habitude, rang social. Illusion de liberté, accessibilité au progrès, promesses fantômes, vol à mains chargées, décalottage forcé, dogmes à revendre, légèreté humaniste, dictature du lobbying, (cherche mère porteuse sur le bon coin pour la vendre et racheter son père)…
Bien sur, je ne parle pas d’écologie ni de nature, ce serait vraiment trop inhumain de vous assommer un peu plus avec des questions existentielles à caractère primordial. On peut déconner sur les races et les différences qui fâchent depuis des millénaires, se faire la guerre pour argumenter et poser les jalons de sa puissance décisionnaire, mais en aucun cas initier un changement des mentalités. Parce que l’argent sert les cons, et que les cons se fabriquent en planche à billet.

Le mensonge serait donc certainement à l’origine de tout. Pour quoi ? Pour qui ? Pour les lâches, ceux qui fuient à la première occasion. Mais comme dirait mon plombier : « les fuites c’est pour les lâches, ou les chiottes… ». Effectivement, le rapprochement est facile à faire. De deux choses l’une, ou l’intelligence est l’apanage des gens qui croient aux cons, ou la connerie est l’aura stratosphérique des riches qui convoitent l’intelligence. Reste les minorités neutres, les laissés pour ou contre, la population du bon sens de l’à peu près, celle qui de loin ne fuit pas mais subit le lot quotidien des guerres entre cons et intelligents. Ce qui prouve d’emblée, sans aucune erreur possible, que le combat n’appartient pas qu’aux cons, puisque la guerre est monnayée avec intelligence.
Et le changement dans tout ça ? Ben rien, pas grand-chose en définitive, toujours la même litanie. On se pignolerait en cadence pour promouvoir l’alternance des facultés sans arrière branlée, qu’en fait, la giclée n’atteindrait pas la blanche colombe. Elle s’en tape la bestiole, elle vole dans la continuelle ignorance des cœurs de l’homme, dans son débarras des utopies symboles pour la déconne de l’âme. Un objet qu’on peut acheter pour pas cher sur Ebay, une marque stylée qui fonctionne grave dans le monde, un cartel codifié reprit par tous les humanistes tendance. Et pendant ce temps-là, on saigne à vouloir être riche comme les pauvres d’esprit. Le changement possible a une facette indélébile dans le credo des illusionnistes à la courbette, il se commande au CAC 40 et au Dow Jones libéral, comme une fleur qui ouvre ses pétales au premier rayon du soleil nucléaire.
Nous n’avons même plus honte d’être des idiots, des faquins, des connards, des hurluberlus, des sous-merdes, des marauds, des cons, des marioles, des enculés, des pantins, des saloperies, des puterelles, des trous du cul, des nodocéphales, des enfoirés, des alburostres, des chieries, des coprolithes, des merdeux, des orchidoclastes, des têtes de bites, des coprulopanars, des malpropres, des phallosophes, des pines d’huîtres, des suprapygoflatulents, des fils des putes, des suces-moëlles… ou autre débris préfabriqués par la société qu’on accepte d’être.

Soyez ferme avec le changement, attrapez-lui les couilles et serrez fort. C’est l’histoire de quelques modifications respiratoires à travers une douleur épique, ensuite vous serez sûr d’en apprécier le relâchement.
J’y arrive bien moi.

Amen, Touti Quanti et Tralala…

©Le Docteur tergiverse en tentacules les tendinites de sa boite crânienne…