The Sugar Daddy and his Hot Ginger SMBD MILF ( A sovereignist erotic story ) #TextAppeal

Le 22/01/2017
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par Lapinchien
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Dossiers / Texts Appeal
Alors c'est vrai que des fois on comprend pas tout quand LC nous pond un texte. Là pour le coup, pas d'univers vortexien, mais un texte qui nous fout grave les jetons. Perso, j'en ai eu des frissons dans le dos. Bin oui parce qu'imaginer cette vieille peau de Natacha Polony en mode sexe devant JP Chevenement moi ça m'horrifie direct'. D'ailleurs Halloween c'est pas tout de suite donc faudra revenir avec une autre interview exclusive. Ce texte plaira sans doute à Muscadet, fervent politicien de la Zone, qui j'espère, malgré les primaires de la gauche pourra nous donner son point de vue sur cette merveille de JPC.
Natacha était radieuse. Elle le savait et usait d'ailleurs parfois de ses charmes pour instaurer une sorte de tension sexuelle presque palpable entre elle et ses prétendants. Elle les toisait et probablement par manque de confiance en elle, considérait la plupart d'entre eux comme des pervers alors qu'au delà de son apparence physique certes exceptionnelle, au delà de son intelligence éblouissante, tous restaient béats en réalité face à son charisme dévastateur. Parfois les rencontres d'un soir s'enchaînaient, parfois elle retrouvait de vieilles connaissances avec lesquelles elle entretenait des relations moins futiles. Rarement des connivences s'installaient dans le temps. D'entre tous ces échanges furtifs en catimini, ceux-là étaient les plus précieux puisque convenus par périodes entrecoupées d'attentes langoureuses pour accroître le désir en vue de prochaines entrevues. Insatiable noctambule, son étrange fixette sur l'éducation et son garde robe constitué en grande majorité de vêtements de cuir, avaient alimenté toute une fantasmagorie bondage chez ceux qui aspiraient à la côtoyer ne serait-ce que quelques minutes. De nombreux notables faisaient d'inavouables rêves tourmentés dans lesquels ils l'appelaient mistress. Ils se trouvaient nus et enchaînés dans de sordides donjons et Natacha les recouvrait de cire chaude tout en les insultant copieusement puis elle les fouettait avec des martinets aux lanières cloutées. Elle était responsable sans le savoir de bien plus de cartes de France qu'Evelyne Dhéliat.
Cependant même si les petit jeunots c'était plutôt son kif, elle même idéalisait un homme. Certes c'était avant tout un maître à penser car tout comme Jésus il avait vaincu la mort. Aussi derrière ses cheveux poivre et sel et ses tempes grisonnantes, une puissante aura mystique et forcément sexuelle le recouvrait tel un manteau de monarque de droit divin. Elle l'avait longtemps soutenu dans son ascension au pouvoir puis dans l'adversité et la chute. Ce soir, il n'était plus que l'ombre de lui même, à l'article de la mort, telle une statue sépulcrale avec de gros sourcils foisonnants. Mais Natacha qui l'avait convié au bar-Lounge des Bains via un poke Tinder ne regrettait pas son geste, pas plus qu'elle ne voyait en lui un conglomérat d'idées émoustillantes mais fossilisées par le temps. L'excitation de la coquinette était à son paroxysme et elle se demandait si son "Ché" éprouvait les mêmes sentiments à son égard.

- Bonsoir, Jean-Pierre...
- Bonsoir, Natacha...
- Là je vous interromps !
- Alors ?
- Pardon. Vous allez-bien ? Asseyez-vous, je vous en prie.
- Aussi bien que possible.
- Et ben, ça me fait plaisir de vous voir... Parce qu'on ne se voit pas si souvent même si évidement à chaque fois que... qu'on trace ma biographie, on explique que je suis chevènementiste. C'est quoi être...
- Quel drame !
- ... chevènementiste, d'après vous ?
- Je crois que c'est un parcours, une réflexion, l'esprit de libre examen, le doute méthodique, la volonté de, heu... d'agir et ne pas baisser les bras...
- Moi quand je suis arrivée en fait, quand en 2002 vous vous présentez à l'élection présidentielle, je me suis... j'avais lu les programmes des différents partis politiques, j'avais envie de m'engager, envie de faire quelque chose... J'ai lu le votre. Immédiatement ça m'a correspondu. Je suis allée prendre ma carte au fin fond du XXème arrondissement à l'époque... Or dans cette campagne présidentielle, c'était là que ça se passait, c'est à dire qu'il y avait un enthousiasme... pour vous résumer : Chez les jeunes qui vous avaient rejoint, il y avait la journaliste de BFMTV Apolline de Malherbe, y avait Gaël Brustier politologue aujourd'hui, y avait heu... Emmanuel Macron un peu avant qu'était chez vous... Y avait Florian Philippot aussi qui explique qu'il...
- C'est ce qu'il dit, hein...
- ... se réclame de vous.
- ... je ne l'ai pas rencontré mais...
- C'est à dire qu'il y avait du monde...
- Mais heu...
- C'était là qu'il y avait une espèce de... on va dire... de... de renouveau... l'idée qu'il allait se passer quelque chose... Pourquoi ça a raté ?
- Mais... je ne pense pas que ça ait raté... C'était heu... une manière de *slurp* planter des jalons, pour dire heu... le pays est sur une mauvaise route. Il faut le redresser. Et par rapport à ce que la droite et la gauche étaient devenues, il fallait essayer de penser la République, c'est à dire le bien commun, et opérer un certain nombre de redressements. Ces redressements n'ont pas été opérés... Et nous en sommes là aujourd'hui. Donc je pense que les idées que j'ai semées ont largement essaimé comme vous le dites...
- On est aujourd'hui en 2016. En 2002 les idées que vous défendiez : la République au dessus du clivage gauche/droite... la souveraineté de la nation... heu... l'indépendance, etc. Tous ça... Mais ? En 14 ans, qu'est ce qui s'est passé ? On le redécouvre aujourd'hui parce qu'il y ...
- Mais c'est tout...
- ... a eu des attentats ?
- ... à fait d'actualité. Et... et...
- Oui d'accord mais pourquoi ?
- ... et on peut considérer en effet. Heu... Heu... Voilà... Ce sont des choses qu'il faut faire redécouvrir à la nation. Les français l'ont fait dans l'épreuve. Ils se sont resserré autour de la France....
- Il a fallu 130 morts...
- ... de la République...
- ... pour ça ?
- Et bien malheureusement je constate qu'effectivement il a fallu ces drames affreux que nous avons vécu en 2015 *slurp* pour que les Français se retournent vers ceux qui résistaient, vers ceux qui leur paraissaient solides. C'est à dire la nation. Et c'est autour de cela que les français aujourd'hui peuvent se rassembler...
- Ouais m'enfin mais ça a été...
- ... et se rassemblent !
- Oui d'accord. Mais il était temps ! J'ai envie de dire : Il était temps ! C'est à dire que 2015 ce sont quand même des jeunes français qui ont tiré sur d'autres français... C'est le résultat d'un processus ça.
- ça il... ça il...
- Comment on en arrive là ?
- ...lustre heu... à mon avis heu... toutes les erreurs qui ont été commises depuis très longtemps.
- Lesquelles ? Vous les...
- Elles ré...
- Vous les résumeriez comment ?
- ...sultent toutes de l'abandon du cadre national comme cadre privilégié de la prise de décision et de la responsabilité...
- Vous faites...
- ... Par exemple heu...
- ...débuter ça quand ?
- ...on s'est... On s'est accroché au Mark à partir de 1978, soixante dix neuf... le système monétaire européen, choix redoublé en 1983 et qui nous a conduit à la monnaie unique, monnaie unique dont on voit très bien qu'elle ne nous arme pas pour affronter les chocs qui se multiplient et qui sont à l'horizon donc... une monnaie trop forte et heu... en même temps, l'abandon de l'état stratège au nom de la concurrence, au nom d'une dérégulation qui était le mot d'ordre des pays anglo-saxons et qui a été réalisée en France à travers de ce qu'on a appelé l'acte unique puis le traité de Maastricht...
- Oui mais comment expliquez-vous que toute une classe politique, droite et gauche confondues, adhère à ce système là, adhère à cette idéologie et n'offre pas...
- Hééé...
- ...de résistance ?
- ... je pense que l'erreur a été de penser l'Europe comme le substitut de la nation... C'est à dire qu'au lieu de penser l'Europe à partir de la nation et construire une Europe européenne, une Europe avec les autres nations, de façon à exercer en commun notre souveraineté, on est parti de l'idée que bon... heu... la France, c'était fini...
- Y a eu François Mitterrand là heu... La France est mon passé, l'Europe est notre avenir...
- Alors... alors... La France est ma patrie, hein ?
- ...ma patrie, oui...
- ...l'Europe est...
- Mais ça a été un peu compris comme...
- ...notre avenir.
- ...ça.
- Mais ça a été compris... ça a été compris comme l'Europe sera notre patrie et la France est désormais notre passé. Et donc cette erreur s'est répandue et est à l'origine de ces choix que j'incriminais parmi lesquels il faudrait rappeler Schengen aussi, l'idée qu'on va reporter le contrôle de nos frontières à des pays périphériques incapables de l'exercer... Donc une accumulation d'erreurs qui naturellement une trentaine d'année après, portent leurs fruits... enfin leurs fruits amers...

Natacha, toute émoustillée, devait cependant congédier le ténébreux Dom Juan au verbe si singulier et puissamment érogène. Elle vacillait dans un étourdissement puisque l'électron libre chargé qu'elle était à ce moment précis semblait mystérieusement attiré par le puissant champ magnétique animal émanant de Jean-Pierre. Probablement des phéromones radicales ? Natacha décrivit une hélicoïde tout en s'éclipsant. Elle ne pouvait s'éterniser car ce même soir, elle avait tout un groupe à rassasier dans le backroom des Bains.