Les Hyper-Heros (3)

Le 17/02/2017
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par pascal dandois
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Rubriques / Les Hyper-Heros
Troisième volet des aventures d'Hyperlord, toujours coincé entre les chiottes et le bar, affrontant la masse démoniaque qui tente de s'échapper du trou du cul de l'Enfer. De nombreuses créatures viennent rejoindre le bestiaire démoniaque : vampires, succubes, djinns et même ce bon vieux prophète Momo allergique à l'alcool et au cochon. Un joyeux bordel apocalyptique dans lequel Hyperlord et le patron du bar dézinguent à tout va ces monstruosités. On aurait presque l'impression d'être dans DOOM, d'avoir par erreur découvert un portail interdimensionnel, d'avoir ouvert la porte de l'Enfer et de lutter contre les démons pour éviter une invasion planétaire. On attend donc l'arrivée du big boss des démons alias Cyberdemon.
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Comme prévu, le portier d’une poussée de l’index, n’eut pas le moindre mal à faire s’ouvrir en deux, le mur de béton. Hyperlord entra dans les cabinets, un cadavre dans chaque bras. Démon-tueur-de-démons, lui resta à l’extérieur, de crainte, par instinct assassin, d’éliminer plus fortement que lui, le démon de merde bouchant le trou des Enfers, et par là même de libéré malgré lui l’accès à la multitude de diables, attendant patiemment dessous une opportunité. Par contre et par malheur, le portier avait suivi Hyperlord dans la pièce, exigüe, mais où avaient pourtant eu lieu ce qui précéda, et qui était l’origine, de tous ces événements. Et là, le portier, on ne sait pourquoi, malencontreusement, par instinct quant à lui de débouchage sans doute, tira la chasse, dont une eau lubrifiante, à leur grande joie, libéra l’être de caca diabolique et ceux qui attendaient dessous…
Au même moment, le patron du bar, qui ne voulait pas être en reste dans cette « guerre » (d’autant plus qu’on était dans son commerce) sortit une arme de son tiroir-caisse, il était agi d’un Kleospickeglimyth…etc. objet indéfinissable au nom sans fin, et très efficace, dès qu’il est question de surnaturel. De plus le Kleorp… avait cette particularité d’être de forme(s) mouvante(s), il changeait en permanence dans la main, comme une bête, une créature, on l’appelait aussi « l’armenimal ».
Bizarrement, l’ensemble des protagonistes de cette histoire, eurent simultanément, dans la même seconde, la vision, absolue (pourquoi ?) était-ce dû à l’atmosphère, l’ambiance générale, horriblement surnaturelle régnant en ces lieux ? Où bien, était-ce l’odeur nauséabonde ? Ils virent tous, eurent l’hallucination d’un pape, sans savoir lequel au juste, crachant vulgairement, sur la gueule d’un vampire. Ce crachat eut les mêmes conséquences sur la figure du mort-vivant que de l’eau bénite, l’effet d’un pure acide sur une beauté. Alors, le vampire hurla, tandis que la salive sainte attaquait ses chairs puis ses os. Ce pape parachèvera son œuvre en urinant sur les restes du vampire. Ensuite ils virent d’ailleurs, une horde de curés à l’unisson, soutanes relevées, des curés alimentés au vin de messe en quantité, un peu bourrés, qui partirent à l’assaut d’une armée démone, à grand jet de pisse fatalement corrosive donc, pour les suppôts de Satan. Une corrosion d’autant plus douloureuse que les curés enivrés, s’acharnaient à viser un endroit précis chez les diables, pour y pisser, ils leur pissaient à la raie ! (du cul).
Du trou des chiottes débouchés, en passant par les Enfers avait surgit, entre autre, l’odieux prophète Momo. Ce fut le cafetier, qu’une prémonition avait alerté de cette possible apparition, qui lui régla son compte avec, ici même, l’arme qu’il se devait (même pas l’armenimal), en fait, le barman égorgea le prophète avec une simple feuille de papier, sur laquelle avait été dessinée sa caricature de prophète, c’était sur un papier au préalable trempé dans de la vodka et de la graisse de porc, d’aucuns diront même, que la caricature avait été dessinée avec, en guise d’encre, les menstrues d’une prostituée . Quant à l’armenimal, il fut utilisé pour faire exploser, d’un coup sec, la bosse crânienne d’un démon, ceci d’un coup rapide de pique télescopique. Du sang et des bouts de cervelle giclèrent alors, sur le mur proche, cette projection hémorragique forma littéralement une opération mathématique sur la surface verticale, comme sur le tableau d’une classe d’école, son résultat, en fin de calcul, donna très exactement le « nombre de la bête ».
Quant au Démon-tueur-de-démons, il venait de faire cesser la nuisance de divers autres diables parvenus brièvement à s’enfuir, des démons s’attaquant à des sens parfois pas tout à fait homologués, dus à la présence d’organes obscures et spécifiques ; c’est ainsi qu’annulant tout sens de l’orientation l’un des diables provoqua à la ronde un déboussolement total, effrayant et douloureux tandis qu’un autre en rajouta une couche en abolissant tout sens de l’équilibre, ce qui donna à tous la sensation désagréable d’une ivresse nauséeuse, bien que comique. Et puis ce fut bientôt toute notion du temps qui disparut, une seconde valait l’éternité (ce qui en vérité et en temps normal est déjà le cas) et réduisit le continuum à un seul instant se situant aussi bien à midi qu’à minuit ou cinq heure trente, ajoutez à cela l’oblitération des sentiments, de la mémoire, de la pensée en général avec ses corolaires comme le langage ou l’imagination (Alzheimer, ne serait-ce pas juste les symptômes d’une damnation à vif ?), vous imaginerez sans mal le Chaos qui régnait, mais bien entendu, je le répète, le Démon-tueur-de-démons existait très exactement pour ce genre de situation, et rares furent les démons qui survécurent lors du massacre qu’il fit subir aux envahisseurs (en supposant qu’il en fut qui survécurent), qui survécurent à la vindicte assassine du Démon-tueur-de-démons et à ses têtes-à-cules tranchants ou à ses piques pyramygdales acérés.
Quant à Hyperlord, lui, sans s’en apercevoir, tant il était pris dans une transe guerrière, à force de directs et d’uppercuts, de crochets du droit ou du gauche, d’atemis intarissables dans les gueules démonstrueuses qu’il voulait ré-enfoncer dans leur trou de chiotte, dans l’Enfer d’où ils venaient, il y était lui-même malgré lui rentré dedans, assez profondément. Il s’y mit à y cogner divers djinns, des succubes et des incubes (avec des pendules au milieu des fronts, il y avait le démon de 16h39, celui de 4h03, de minuit moins dix, De 9h16 et cinq secondes…)
A suivre.