Les Hyper-Heros (4)

Le 02/03/2017
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par pascal dandois
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Rubriques / Les Hyper-Heros
Après l'effet DOOM du précédent texte de Dandois, voici un nouvel opus dans lequel l'intensité du combat s’essouffle un peu. On a l'impression de tourner un peu en rond et l'intrigue s’embourbe dans sa propre fiente. Même si le démon-tueur-de-démons s'avérait être le boss final du level I on attendait une explosion de chair et de sang. BLOOD AND FIRE !! (pardon). On peut donc conseiller quelques lectures à Dandois dont le Traité de démonologie d'Edouard Brasey qui inclut les deux textes de " démonologues " célèbres, Les Incubes et les Succubes de Jules Delassus et Le Temple de Satan de Stanislas de Guaïta avec un grand tableau de la monarchie infernale. Comme ça on peut ouvrir la porte des chiottes et crier à Dandois : MAIS DÉLIVRE-NOUS DU MAL ! Oui oui, une seconde...
4
Dans la cavité nauséabonde et sombre à l’intérieur de laquelle il continuait de se battre, Hyperlord ressentit à un moment un violent coup de fatigue, un violent coup de mou, un violent coup de barre ; qu’il avait effectivement reçu sur l’occiput de la part de l’étron qui au préalable bouchait les chiottes, celui-ci avait finalement glissé dans le trou et là, par hasard avait mis la main sur une masse de diamant, chiée là par Dieu sait qui, et dont il venait donc d’assener un sale coup par derrière sur le crâne d’un Hyperlord, maintenant sonné. Puis l’étron vit que son bâton minéral se finissait en pointe et qu’il pouvait sans conteste l’enfoncer tel un enculage cardiaque, dans le cœur d’Hyperlord. Et puis bizarrement une chose étrange passa par la tête de cet être fécal, ce qui arrêta son bras ; ayant été chié par ce surhomme ne devait-il pas le considéré comme un père dont il serait le fils naturel puisque déféqué ? Et déféquer est bien acte de la nature ! Ayant de plus au préalable été digéré par ce surhomme n’y avait -il pas là, l’instar d’une gestation ? Mais il n’eut pas le temps de se décider à tuer ou pas son géniteur car un nouveau protagoniste entra en scène d’un uppercut ultra-violent dans la gueule de la merde, puis il expédia Hyperlord groggy hors du trou du chiotte, le renvoya valdingué d’où il arrivait, dans le bar ou il fit un vol plané pour s’écraser contre le comptoir. Là, le portier ouvrait sous les pieds des démons des portes invisibles, le Démon-tueur-de-démons y faisait son boulot consciencieusement comme à l’abattoir, pendant cela, le cafetier avec l’armenimale faisait un massacre. L’écoulement des créatures démoniaques cessa soudainement, comme si les diables craignaient l’être qui se présentait maintenant, un individu d’une masse telle qu’on ignore comment il pouvait être contenu ici. « JE SUIS LE DIEU/DEMON ! » se présenta-il brièvement d’une voix de ténor cancéreux, avant d’attaquer tout à chacun. Ce voyant, le patron du bar qui avait quelques accointances avec le milieu occulte téléphona chez un « chasse-dieux » de sa connaissance, un membre du groupe d’intervention cosmique et cosmogonique ; il n’eut pas le temps de composer son numéro que le chasse-dieux tapait déjà au carreau.
Démon-tueur-de-démons ne pouvait abattre ce Dieu/Démon biengré ses armes, en particulier le pique pyramygdale qui lui saillait sur le haut du plat de son crâne cubique, une armes mise au point pour les plus gros vilains, mais qui ne fonctionnait pas là, à cause du coté divin de la créature qui en faisait ressuscité le bord démoniaque à chaque mort. Le génie portier renonça à l’expédier en ouvrant de grandes trappes, dans des mondes parallèles, car le Dieu/Démon, ce bâtard gargantuesque, n’avait de cesse d’en revenir très vite, via les putains de chiottes. Le Démon-tueur-de-démons avait échappé de peu à la mort, car si Hyperlord revenu de son inconscience n’était pas intervenu… certainement que le Dieu/Démon lui aurait dévoré la tête après l’avoir épluchée comme une coquille d’œuf. Alors qu’Hyperlord était désespérément en plein corps à corps avec la divinité démoniaque, le chasse-dieux intervint enfin en empruntant au bistrotier l’armenimale qui s’était avérée jusque-là inefficace contre le titan hybride. Pendant que dans sa main l’armenimale se métamorphosait, l’aventurier, membre du clan anti-dieux, régla l’instrument grâce à quelques manipulations mystérieuses, ce qui pris un certain temps. Puis il pointa l’arme sur le dieu-bâtard, et en gicla comme la fiente du cul d’un manchot empereur une longue aiguille qui se planta comme un suppo, dans l’anus frontal du gros problème, pour le résoudre définitivement. Il s’avéra que c’était un mélange de la salive du Démon-tueur-de-démons attrapée au passage, associée à un poison contenu dans le dard qui élimina totalement la divinité démone. De plus on apprend par le chasse-dieux que l’ouverture de cette porte des enfers n’est pas un hasard, le but en était, par les diables, la suppression du Démon-tueur-de-démons, car si le rôle du démon-tueur-de-démons est l’élimination des diables et autre génies mauvais, l’inverse, l’assassinat du Démon-tueur-de-démons fait de son homicide démoniaque, le patron incontesté du mal, et les viles créatures infernales savent que leur exterminateur fréquente assidument les débits de boisson. En fait, au lieu d’être tuée, la déité démoniaque sous le traitement magique étaient devenue un être humain qui s’avéra de bonne compagnie. Le patron pour payer son coup sortit une bouteille de champ, dont il s’ignorait possesseur, d’ailleurs il ne fit pas gaffe à l’étiquette sur laquelle étaient inscrits quelques mauvais signes cabalistiques, et quand il la sabra surgit alors de cette bouteille évidement maudite, des spectres en veux-tu en voilà, les « spiritueux » qui faisaient des corps dont ils s’emparaient des junkies, qui devenaient eux même, après overdose, des spectres, comme certains vampires avides de sang de cordon ombilical.
A suivre