Speed, sperme et espuma

Le 12/03/2017
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par Méthylène
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Thèmes / Divers / Pangolins et licornes
Grâce à ce titre bien racoleur, Méthylène cherche à provoquer le *clic* pour qu'on puisse lire sa "merveille". Après avoir bien rigolé, je me suis posée la question suivante : "l'auteur voulait-il nous faire rire ? ou était-il sérieux ?" Parce que là, on est quand même dans le top de la bouse si l'auteur se voulait premier degré. Quoi qu'il en soit, pas grand chose à en tirer si ce n'est que je me suis un peu perdue au fil de la lecture, trop de "spleen", "splittant", "spumeux"...On retiendra quand même l'espuma au sperme, une idée brillante pour innover à top chef.
"Nulla die sine linea"*, éructait Pline à tous les frontispices. Kasper de la Spree et Pasqual l’Espagnol appliquent le principe. Et comme c’est ce soir la Native vesprée, pour ne rien risquer, triplent la dose. Un trait, danger ; trois traits, sécurité ! Ça part sec et sous d’exquis auspices.

(* Pas un jour sans une ligne)
A la septième trace de speed, crispés déjà dans un état de tension sexuelle intense, Kasper et Pascal se prennent à tout bout de champ la bouche et, bien qu’espérant suspendre le plus possible l’inéluctable spasme, multiplient les occasions de frotter l’une à l’autre leurs braguettes, gonflées comme deux spi par de suspectes aspérités... Captant Kasper dans la kitchen, l’inspiré Pasqual, conspirateur, expose :
¬- De l’espuma !
- J’ai pas faim…
- Assez, dyspeptique ! Teste-moi ça ! C’est pas spaghetti. C’est p’tit nuage spartiate !
Et de tendre vers la langue de son amant, de la pointe de la spatule, une mousse évanescente au puissant arôme de cèpe sauvage.
- Mmm ! C’est plein d’esprit. Respect ! Une splendeur !
- N’est-ce pas ? Ça esplante ! jaspine Pasqual, transporté d’estime. Tu sens ça comme ça esplose sur la langue ?
Splittant le speech de l’Hispanique, Kasper, exaspéré, lui spécifie :
- C’est très tendance ! puis, espiègle et sirupeux : Et t’aimes ça, specimen, quand c’est tendance…
Inexplicablement soudain, c’est la spirale infernale. Ils s’arrachent respectivement le suspensoir et aussitôt, sans passeport ni passepoil, esthètes et spleenesques, ithyphalliques sinon poulpiesques, spéléo sur sofa, s’inspectent et se spallent spontanément l’un l’autre.
A l’issue de ce sprint sportif, reprenant, tout transpirants, leur respiration, ils s’introspectent : - Tout ce biodisponible qu’on gaspille et qu’on pourrait déguster…
Leur vient tout-à-trac l’idée d’un espuma de sperme, posé sur un dispendieux carpaccio d’espadon de Caspienne et de spatangue (une espèce d’oursin) accompagné d’un aspic d’asperges et d’espargules au piment d’Espelette. Ça surpasse la spiruline. Le sus-cité spécialiste sous Vespasien n’aurait pas disputé !
- Mettons-nous-y de suite ! s’excite Pasqual. Je me sens tout disposé à t’en dispenser.
Et dans cette perspective de spécifiques transports, nos aspirants maîtres queux se stimulent sans suspense l’éruption sporadique du spongieux, et ce jusqu’au déferlement spumeux.
¬- Tu spécules ou tu me mets ton spicule ? le houspille Kasper en se lustrant l’espolin.
- C’est l’hospice qui se fout d’la faculté !
- Respire ! Je s’coue et, à minuit, je balance tout !
- Donneuse !
- J’avoue. Je suis agent spécial. Un espion de l’hyperespace !
- De la pire espèce !
Et ça se disperse, inespéré, en double voie lactée vespérale dans l’ultra-tendancieux siphon. En spray.