Pourris d’humanistes à la solde du monde.

Le 14/03/2017
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par Le Docteur Burz
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
"Je ne nourris dans moi qu'une humeur noire, Chagrin, fâcheux, mélancolic, hagard, Grogneux, dépit, présomptueux, langard, Je fais l'amour au bon vin et au boire. De mon esprit toutefois je fais gloire, Pour le penser être frisque et gaillard, Et ne tenir nullement du vieillard, Mais nul que moi ne le se fait accroire. Pour trop me plaire, à chacun je déplais De vains discours, pauvre sot, je me pais, Ne pouvant rien sans espoir je désire. Pour n'avoir plus de reste que ma voix, Je chante à tous mes anciens exploits, Mais, les chantant, je n'apprête qu'à rire." Etienne Pasquier, humaniste du XVIème siècle. C'est beau la littérature quand on s'y met. Le verbe est manié avec douceur, les mots gazouillent comme des petits oiseaux. Et voici l'humanisme selon Burz : "Aimez-vous les uns les autres aux Maldives, C’est assez grand pour vos gueules de pets." Quelle poésie chantante, un plaisir vos petites oreilles...
Il y a peu on m’a traité de « pourri d’humaniste »… ça m’a amusé, et c’est parti comme ça. Sans doute trouverez-vous ça très mauvais, ce n’est pas comme si ce n’était pas ma spécialité, et vous savez l’importance toute particulière que j’accorde à ne pas décevoir en ce sens.
Je vous emmerde vous et votre empathie endémique
Laissez-nous être ce que nous voulons
Corrompre l’amour, l’envie et nos démons
Marcher sur les jolies fleurs pathétiques.

Foutez-nous la guerre avec la paix
Recyclez vous-même votre salive
Aimez-vous les uns les autres aux Maldives
C’est assez grand pour vos gueules de pets.

Nous on va forer et se faire des couilles en or
Fabriquer à perte pour notre plaisir
Une seule poubelle pour nos désirs
Génération no futur sans trop d’efforts.

Grève dans le caniveau sale utopiste
Imagine un monde meilleur sans toi
L’argent serait beau, l’argent serait roi
On penserait moins aux mots en iste.

Social tu ne m’auras pas, on est trop nombreux pour toi
Démerde-toi avec tes universalistes
Qui malmènent la cadence des progressistes
Je leur souhaite du quinoa à tous les repas.

L’égalité ? Et puis chez moi c’est chez toi aussi tant qu’on y est !
Ma fraternité dans ta gueule pour le partage
Tu cicatriseras au tiers monde du forage
Là où les enfants naissent égaux pour mourir au rabais.

Là où les sangliers radioactifs de Fukushima prospèrent
Tout est décidément aussi beau qu’une nature libre
Les dictateurs bios de la diarrhée par les fibres
Auront du mal à trouver mieux je l’espère.

Cons de tout bords regroupons-nous
Marchons ensembles pour écraser la vermine étatiste
Finissons-en enfin avec les termes en iste
Noyons les suceurs de plans de bambous.

Notre monde n’a pas besoin d’eux
Ni de leur volonté farouche de sauver la vie
Ni de leur moralité de péquenauds insoumis
Restons maître de nos abus haineux.

Pourris d’humanistes à la solde du monde
Je vous conchie sur le temple de la biodiversité
Un coup de pelle, un coup de pioche et c’est réglé
On fera comme si le monde était une grande blonde.

Paix à nous, mort aux autres.

Un con heureux.

©Le Docteur se décharge de toute responsabilité concernant la mobilité réduite de son cerveau…