ENTRE, AUTRE #SaintCon2017

Le 11/04/2017
-
par pascal dandois
-
Thèmes / Saint-Con / 2017
Pascal déconstruit le Zeitgeist actuel. Ca parle évidemment de Terrorisme, de Dieu(x), de Capital, d'Argent, de belles notions civilisationnelles en somme : la bonne grosse connerie : celle des autres, puis la sienne, qui mutent, macèrent, jusqu'à se confondre. C'est pertinent tout ça mais où est la crémation ? Expédiée en toute fin, comme une pute sur un rafiot qui prend l'eau. Ca finit bien un repas, y'a de la formule, mais il manque l'essentiel. Dommage.
Un jour, l’Autre m’a raillé méchamment, incrédule qu’il fut, quand je lui dis que j’avais cessé de croire en Dieu en même temps qu’au Père Noël. Certainement que l’enfant qu’il avait été, ne pouvais pas admettre cela. C’est pourtant aussi vrai que possible, tant pour moi, papa Noël était inextricablement indissociable de Jésus. Quand j’étais petit j’étais athée, ceci, je crois, pendant assez longtemps, maintenant je ne suis plus athée, et pas croyant pour autant, ni d’avantage agnostique etc., ou plutôt, je suis tout cela, et rien du tout, simultanément, en permanence, et par intermittences continues, continuelles, en en ayant rien à foutre et inversement etc., et je crois qu’aussi, je me fous un peu de ce qu’en pense l’Autre.
« Tu/Moi, Tout le monde est con, sauf moi. Tues-moi, tout le monde est con, sauves-moi ! »

Etrange, comment l’Autre ne peut-il pas se rendre compte que le simple fait de croire en l’Au-delà, implique qu’absolument tout et n’importe quoi est possible (mais c’est vrai que croire à la réalité l’implique tout autant), pourquoi se limiter à ce Dieu Bidon, à ces vierges à hymen à repousse automatique, pourquoi croire à la mer qui s’ouvre, à la République etc., et pas à un « alien-spirit » dont les tentacules invisibles sont en train de vous visiter l’intestin grêle sans que vous le sachiez ? En fait, je vous dis « merci les connards ! » Grâce à vous j’ai tout l’Univers, que dis-je, le Multivers, dans le creux de la main, et on pourra me changer en cadavre que ça n’y changera rien.

Attention ! Je vais m’empresser de muter pour me départir de l’Autre-abruti, et vite, trouver un nom, innommable, à ma nouvelle espèce…Quoi ? On ne peut pas faire une espèce à soi-tout-seul ! ? C’est ce qu’on va voir…

Dans ces histoires de religions, que l’Autre ait tort ou raison n’a absolument rien à y voir, ça n’a pas la moindre importance que le « bon » Dieu soit Allah, Buddha, Moloch etc., ou bien même qu’il existe aussi connement que d’aucuns le croient ? Rien à foutre ! Supposons, imaginons, admettons que c’est les djihadistes qui ont bon (y compris malgré eux), que nous soyons sous la coupe de cette « Entité » tout à fait réelle qui veut pas pour des raisons X, si ça se trouve très importantes, qui veut pas qu’on mange du cassoulet ou du Saint-Emilion etc. Et alors ? Que voulûtes vous que cela me fouta ? Après, bien sûr, on pourra me dire que je ferai moins mon malin, quand, en Enfer, un diable nommé Zitoir taraudera l’anus de mon âme durant l’éternité, avec un tison chauffé à blanc, et puis ? Si l’Au-delà est aussi con que toutes les religions de l’Autre le disent (peut-être encore plus con qu’Ici-bas) et qu’on n’y peut rien, ce qui est fort possible, alors, la meilleure décision n’est-elle pas de n’en avoir rien à foutre ? Je ne vous pose pas la question, pas plus qu’à l’Autre.

« - Salut ! Juste un petit mot pour savoir si par hasard tu ne serais pas crevé, si jamais t’es mouru, je te fais une grosse bise.
- Oui, je suis mort. Et le Paradis, c’est de la merde. Alors, avec Dieu, on essaye de s’évader, pour échapper à l’Autre…le weekend prochain, on se fait un ciné ? »

On dirait que la plupart des Autres se sont tellement fait bourrer le mou, qu’ils sont incapables de rêver plus loin que leur iPhone et leur paquet de clopes, qu’ils sont incapables, ne serait-ce que d’admettre la supposition de l’ hypothèse d’un monde qui ne serait pas géré par l’argent, ou plutôt par « ceux qui le détiennent » pour autant qu’on puisse détenir quelque chose qui n’existe même pas, que, sans fric, ce serait la catastrophe, le chaos, que, pourquoi pas, tout le monde crèverait de faim parce qu’on aurait plus de sous pour aller acheter une pizza au supermarket… alors qu’évidement, c’est l’argent qui fait la misère… est-ce que vous bouffez des billets de banque ?

« Je veux pas être le « chef », j’ai un problème avec l’autorité et si je suis le « Chef », j’ai un problème avec moi. »

N’ayez crainte, l’« anarchie » avec laquelle on veut vous effrayer, celle qu’on vous ressert à chaque fois que vous voulez opposer le doute aux certitudes faciles et éculées, n’existe pas, ou plutôt…l’anarchie, c’est Tout, partout, demain, maintenant et tout le temps depuis toujours et jamais!

« Messieurs les caca-pipi-talistes, comptez pas sur moi pour jouer les « winner », je suis pas un compétiteur, mais un con qui pète à toutes heures ! »

S’il n’est pas totalement cynique, on dirait que l’Autre « capitaliste » est fou (ou complètement con) on dirait que les « capitalistes » s’imaginent, et le croient dur comme fer, que « l’Argent » est sans fin, qu’il est aussi infini que les nombres, que tant qu’on peut compter : 1234…4000 0000004…234567 987654332… le fric, suivra. Ils se prennent peut-être pour des physiciens, peut-être qu’il y en a qui appliquent la mécanique quantique aux fluctuations boursières…mais je ne suis pas sûr que l’on puisse faire bouffer à l’humanité autant de hamburgers et de chips qu’il y a des décimales dans pi. Qu’on ne s’étonne pas ensuite, avec les délires des économistes que l’on est obligé de se farcir, qu’il y en ait qui se laisse prendre par un mysticisme de sale con qui leur est imposé comme seule alternative à ces conneries. Mais n’oublions pas quand même que le « vrai » capitalisme n’est pas autre chose que de « l’anarchie » partout.

« Être ou ne pas être, tel n’est pas le propos. » dirais-je pour finir, d’une façon ou d’une autre (quoique, en fin de compte, je vais plutôt aller m’immoler par le feu).