Anémone de mer, gourou gammé et TdM1925 #TdM2017

Le 13/05/2017
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par HaiKulysse
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Thèmes / Semaines Textes De Merde / Semaine 'textes de merde' 10
Voici un étrange mélange entre une anémone et le nazisme. Un texte de merde qui porte bien son nom même si je reste encore et toujours dans l'incompréhension la plus totale. HaiKu, le roi de l'absurde, du n'importe quoi et du hashtag en folie ! Quoi dire de plus vu la quantité du bordel, ah si j'ai trouvé, saviez-vous que des chercheurs de l’Université Pohang of Science & Technology se sont inspirés de l’anémone de mer et de sa capacité mécanique à accroître ou réduire la longueur et la largeur de son corps avec un multiplicateur de 10. Cette observation les a incités à étudier la protéine responsable de cette souplesse mécanique et durable pour créer un nouvel hydrogel, aux propriétés significativement plus fortes et plus rigides que celles du collagène, de la gélatine et de l’élastine, largement exploités comme matériaux de base des hydrogels. Et c'est aussi ça la zone, un journal à lire au petit matin avec un bon café.
En aspect foetal, cette anémone de mer détruisait cette vie qui l'avait recraché, un violent hoquet de dégueulement. Il y avait toujours ce vent qui balayait la pluie sur l'herbe jaune des nazis et toujours cette anémone de mer qui, à la manière d'une araignée, avait fait sa toile au plafond ; le plafond d'où montait l'arôme de ces gouttes de pluie sans tain.
Il y avait un stage de développement personnel ici - aller au charbon, ça rend libre - dans cette arrière-pays bavarois, qui voulait, là tout de suite, vous dégoûter à jamais du travail. L'anémone de mer s'était mis au vert dans ce coin en élisant domicile près des fours crématoires et regardait tous les participants du stage faire leurs adieux à la vie en s'échappant de leurs enveloppes corporelles.
Ici, les infirmières avaient le teint des sentinelles, la lampe jaunasse des mineurs à la place du coeur et ne passaient jamais de talc sur les fesses, même des plus vieux, et l'on se demandait à quoi pouvaient-elles servir.
Chaque jour, on attendait de nouveaux participants ; chaque jour des disparitions avec des bruits de rafale. Il flottait comme une ambiance frénétique mais silencieuse quand ils étaient dévêtus ; alors le feu ralentissait doucement dans la pièce d'à côté comme pour reprendre sa respiration. En choeur ils s'embrasaient et tout n'était plus que fumée toxique.
Quand la nuit était bien noire, l'anémone de mer dînait au chandelle avec le Gourou du Grand Courant Cosmique - un méchant paquet de cash à se faire, n'est-ce pas ma chère anémone, en rentabilisant ces camps - et le Gourou du Grand Courant Cosmique vantait ensuite les mérites de la nouvelle fournaise high-tech.
Ou alors il s'attardait sur ce système implacable qu'il avait créé... pourtant, il n'étais pas aussi mauvais quand il était gamin, son enfance ressemblait à quelque chose de presque heureux, presque freudien aussi ; me v'là vous là conter en ayant pour seule source une intrigante histoire découpée dans un journal...

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L'enfance et l'adolescence du Gourou
Quand il était petiot, il était déjà laid comme un crapaud ; quand il était devenu pubère, il s'était déniaisé avec un bas de laine qui dépérissait sur la corde à linge de sa mère. Il rêvait de devenir chirurgien, éborgna son ours en peluche et changea de trajectoire professionnelle suite à ce malheureux désastre ; il changea radicalement et se changea rapidement en bottes luisantes, ébruitant la rumeur selon laquelle les envahisseurs étaient partout.
Il écrivait, selon lui, un bel ouvrage - Mein Kampf - il avait en réalité modifié mille fois le manuscrit : il y avait du lest dans sa main quand il écrivait sur l'Est mais, à vrai dire, son style était aussi ampoulé quand il avait pour thème l'Ouest. C'était un vrai texte de merde dont il était pourtant pas peu fier.