Casse-dalle grunge ! Première partie. #TdM2017

Le 05/06/2017
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par HaiKulysse
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Thèmes / Semaines Textes De Merde / Semaine 'textes de merde' 10
/!\WannaBurroughs/!\ est le dernier Ransomware mortel de notre TeratoPoupon zonard favori ayant traversé dimensions du multivers et Chronomondes spiraux à roulettes, j'ai nommé : HaiKulysse. Codé en plusieurs épisodes pour la semaine #TDM2017, le virus textuellement transmissible va progressivement s'insinuer dans les neurones de nos pauvres lecteurs égarés qui vont devenir des hôtes sains incubant la monstruosité pendant plusieurs semaines, le temps de la publication des prochains épisodes, mises à jours et patchs correctifs de l'abomination virale /!\WannaBurroughs/!\ Lentement une ignition mentale va s'opérer conduisant à des connexions dendritiques inappropriées et des mutations dans le code génétique des cellules cérébrales du lectorat innocent. Les porteurs sains sans qu'ils s'en aperçoivent tiendront des conversassions incompréhensibles avec leur entourage, une manière en vérité pour le Ransomware mental de se propager en zippant son code source injecté via les canaux auditifs jusqu'aux centres nerveux cibles à verrouiller. Le jour J, bien après la publication du dernier épisode, /!\WannaBurroughs/!\ va s'activer en s'autodézippant lors d'un reboot de conscience au réveil puis gelant le libre arbitre de toute personne infectée qui n'aura d'autre choix que de verser une somme rondelette en Bitcoins à un alias quelconque du TeratoPoupon HaiKulyssien qui de fait lèvera les fonds financiers dont il a besoin pour mener la terrible entreprise secrète dont lui seul connait les tenants hideux et aboutissants inavouables.
En gobant des casses-dalles grunge, j'ai quitté l'auberge de jeunesse (Yellows Submarine à Brisbane) hier soir pour un voilier voguant sur les flots. Ai découvert un îlot abandonné. En traînant mes guêtres sur cet îlot aussi isolé qu'une caverne enchantée de gnomes, j'ai exploré la faune et la flore encore vierge, les routes en lacets qui montent jusqu'au pic des fournaises et, pour me reposer un peu de cette marche haletante, ai été happé par un roman d'Hemingway en assistant à l'éclosion du jour.
Dans le voisinage, à quelque miles d'ici, il existe des chamans qui vous proposent des hallucinations fulgurantes et qui convoquent pour vous, avec méthode, les fantômes de votre passé ou les numéros gagnants du prochain loto.
À présent sur la berge d'une rivière, je vois détaler de monstrueux chiens ivres et tout un bestiaire fantastique qui court sur les terres arides de la petite île. J'assemble des mottes de terre, comme des histoires de crapauds-léopards dotés d'une intelligence supérieure, pour en faire mon terrier. Les fureteurs qui passent ici l'hiver en motoneige, ne pourront pas comme ça me retrouver. Je suis un fugitif qui a réussi à trouver un moyen pour voyager dans la quatrième dimension.
Au fur et à mesure qu'il pleut des cordes, il me semble que le monument érigé en terre va se liquéfier totalement. Il y a comme un présage funeste dans les parages.

Autrefois, sur les pentes de ce volcan géant, j'entendais les gémissements des couples qui forniquaient non loin des geysers effrayants et l'orage qui grondait ne les dérangeait pas du tout. Maintenant un silence absolu me signale que je suis le seul maître des lieux.
Cette solitude n'est pas de ce genre larmoyant que les romantiques aiment user et abuser. Au contraire elle m'inspire des souvenirs aussi imaginaires que cette vie insulaire.
On pourrait juger cette nature inhospitalière, cette séparation avec le monde cruelle ; en vérité il n'en est rien. J'ai bel et bien quitté cette civilisation souillée par trop de principes moraux absurdes et maintenant je me balade à poil, en tâtant mon zgeg de temps en temps, affranchi, libéré de cette illusoire pudeur qui limite les pauvres gens civilisés.

J'ai aussi établi avec les locaux de l'île voisine un commerce bien plus rentable que la traite des noirs d'autrefois. En effet, ces vilains aborigènes raffolent de ces œufs d'écureuil qui pullulent sur mon îlot ; en les récoltant et en les troquant contre service, je peux assouvir mon unique passion dans la vie : la masturbation.
Ainsi ils me laissent, après le troc, traverser la petite étendue d'eau qui sépare les deux îles et rejoindre la seule hutte qui reçoit les émissions hertziennes. Là, dans un hamac avec ce gros sac de chef ventru, je regarde le journal du hard sur Canal + ainsi que le film X qui suit.
Une fois cependant, alors que le tremblotement des étoiles saupoudrait la ligne d'horizon et que j'étais bien installé pour mater les fesses de l'actrice porno qui allait être troussée comme il se doit, un inopportun changement de programme télé est apparu sur l'écran : c'était la semaine du développement personnel et, pour fêter l'événement, Canal + avait décidé de diffuser à la place l'intégralité d'un reportage sur David Tatoche, coach en bien-être et en analyse amoureuse tue-mouches...

À suivre !