Jihad #UniversEtendu

Le 12/07/2017
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par HaiKulysse
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Dossiers / Univers Etendu
Alors que tous les zonards sont en stase zombisounoursienne dans l'univers geôle onirique 2222 customisé "Jour de la marmotte", HaiKulysse poursuit la mission que Chouette Furtive lui a confié, la cut-upisation totale de tous les storyverses et du code du travail en particulier. Ici, de nouveau, un immonde attentat burroughsien capable de griller les neurones du premier lecteur égaré qui passerait dans le coin par hasard. La puissance littéraire ultime du tératopoupon, cet être de chair et d'encre, fruit des dernières technologies épigénétiques aldébariennes, est incommensurable. Son inspiration est bue directement dans le cerveau des Muses des Chronomondes dans lesquels il a planté une paille. *SLURP* *SLURP* *SLURP* , un bon smoothie givré de cerveau de Muse à chaque ligne accouchée directement dans le code source de la réalité à jamais contaminée. Le tératochiard se distrait dans le bac à sable interbranaire, fait des patés et manipule le Verbe Divin comme de la putain de Play Doh dont il fait de petites sculptures difformes. L'ONU est dépassée par un phénomène dont elle semble tout ignorer. Le flood ultime est en marche avec son terrible cortège entropique. Une rébellion überlittéraire de l'ombre pourra-t-elle se constituer pour rétablir l'équilibre du continuum spindoctoresque avant que son dérèglement soit irréversible, plonge chacun de nous dans la folie furieuse et s'impose comme seule et unique vérité universelle ?
En disparaissant sous les hélices de l'hélicoptère les jambes de Lapinchien Belkacem, avec un chut de chair glissant sur de la chair, l'avaient porté pourtant au chevet de son grand-père mourant ; on avait furieusement déterré le jihad : la voie de l'esclave pour finir en martyr, comme avait prédit le vieux et très saint Grand-Père mourant.
À sa mort : redistribution des jeux. Et pour son seul héritage : la une des journaux tous les jours ; les reporters photographes s'en donnaient à cœur joie pour nous décrire comme de drôles de petits bonhommes.
Les phanères externes de ma tête durcissaient en une croûte cornée dans cet hélicoptère chargé d'armes de de soldats. Peut-être à cause du vacarme des hélices.
Le sac et la destruction d'Aït-Idja : un processus fascinant que nos stratèges allaient bientôt illustrer par une offensive islamique.
Lapinchien Belkacem s'était dressé sur notre route, pris d'un remord concernant les exactions prescrites par son grand-père afghan : il ne voulait plus de loin ou de près participer à cette guerre sainte sanglante qui chassait les infidèles hors de la cité d'Aït-Idja ; on les voyait détaler comme des lapins devant cette démonstration de force.



30 ans plus tard.
Lapinchien Belkacem, bien que cul-de-jatte, s'ébattait dans la piscine en se remémorant l'invasion d'Aït-Idja. Ensuite il remettait ses jambes robotiques habituées à cette routine du matin. Et Cuddle qui l'aidait dans cette tâche paraissait sensible à son âge avancé et n'arrêtait pas de dire qu'il avait vraiment un cul de jeune homme.
On pouvait bien sûr entendre des ébrouements et des hennissements dans la villa et je me demandais si c'était la fille que Lapinchien avait levée hier soir. Mais quelle fille déjà ?
On était arrivé, trente ans après, à une réconciliation et à un plan de partage de la ville. De toute façon ça ne servait à rien d'affronter un commando de moudjahidin en furie et bien trop déterminé. Cependant ce n'était pas via la négociation et les pourparlers qu'on avait réussi à établir un consensus. Mais par la sexualité de groupe qui, comme chacun sait, agite tous les êtres humains.

Et les bruits qu'on entendait, c'était tout simplement un début de gangbang avec des animaux comme des moutons, des chèvres et même des zèbres et des antilopes et avec bien sûr une fille qui avait osé psalmodier les litanies de Satan, mais on ne pouvait se moquer impunément de notre nouveau Prophète.

À suivre !