LA MOCHE

Le 09/08/2017
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par pascal dandois
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Dossiers / J'ai fait un rêve
Participation du sieur Dandois au dossier qu'il a lui-même lancé : J'ai fait un rêve. Rêve éveillé, inception pas-de-calaisienne et ode à la mélan-colique du samedi soir -[ou techniquement, du dimanche matin, qui voit la période de consommation active se refermer, rapidement remplacée par l'activité productive du sous-singe lambda, qui s'empressera d'organiser sa prochaine fin de semaine pour mieux dilapider son maigre salaire], en somme : un texte zonard à l'ancienne, cru et vite craché (dans un mouchoir ou dans la main d'un mourant), mais qui se permet tout de même de nous rappeler les fondamentaux : être moche, c'est pas facile.
Cette fille m’avait dragué avec un petit groupe de copines qui nous avaient suivis, mes potes et moi, depuis un MAC-DO jusqu’au bowling. Elle avait pris mon numéro de téléphone et me rappela le lendemain pour me fixer un rdv, j’acceptai même si je ne savais plus trop comment elle était, même si je la supputais assez moche.
Quand je la revis, effectivement je ne trouvai pas du tout sa gueule à mon gout et elle s’en aperçut. Je fis sur le moment contre fortune bon cœur et de fil en aiguille à un moment de la journée, je sortis avec, c’est-à-dire, au sens propre que je lui roulai des pelles et la tripotai un peu sur un banc près du Trocadéro, niveau corporel, elle me sembla plutôt pas mal.
Nous allâmes dans un café. Elle voulut s’absenter pour aller aux toilettes. Je l’attendis à la table… puis finalement je lui emboîtai le pas et allai la rejoindre dans les toilettes des filles.
Je m’amusai avec elle dans les chiottes et commençai de la foutre à poil. A ce moment-là, je ne sais pas pourquoi, elle voulut se confier, et m’avoua qu’elle se faisait baiser par son père, et par son frère ; « Rien d’exceptionnel là-dedans, lui dis-je, la plupart des gens baisent en famille, moi-même, il m’arrive d’ailleurs de niquer quelque cousine, ne te tracasse pas pour ça ! » et je la déshabillai complètement dans ce chiottard exigu pour lui en mettre un coup. Elle se laissait faire. Je lui dis de me cracher dans la main afin de lui lubrifier le trou de balle, puis : « Tu t’es donc faite dépuceler par ton père, par grave, c’est par ton cul que je vais prendre ta virginité », je disais ça, mais au vu de son anus « pas frais », je compris bien qu’elle s’était déjà fait défoncer le pot, par son paternel ainsi sans doute que par son frangin. A force de l’enculer je m’aperçus que je lui avais fait saigner le fion. J’essuyai le sang avec sa culotte, lui montrai le résultat en lui disant : « Mais tu m’as belle et bien donné ta virginité ! Vois ce sang ! » or, bizarrement, elle en parut satisfaite et me finit à la bouche.
Je me rebraguettai et retournai à la table du bistrot attendre qu’elle se « refasse une beauté ». Elle revint, nous bûmes un coup en discutant innocemment, elle me paya même un paquet de clopes et je la raccompagnai au RER où, là, m’apercevant qu’elle était vraiment trop moche pour que je me montre avec elle, je rompis immédiatement devant le tourniquet du métro, je la larguai. Aussitôt, elle se mis à chialer en me demandant : « si je faisais ça souvent ? », je restai évasif car je n’étais pas très sûr de ma réponse soudain, comme si je me rendais compte que j’étais complètement cinglé, que les évènements de ma vie n’étaient pas très clairs, et elle me demanda aussi : « si c’était parce qu’elle était moche ? ». En la voyant pleurer je versai moi-même ma larme, elle m’engueula un peu en chialant encore et partit. Je tournai le pas, soulagé sur l’instant, seulement sur l’instant même si je ne la revis plus jamais.
Maintenant que j’y pense, je crois sans en être absolument certain, je crois bien en fait que tout le passage de cul dans les toilettes de cette histoire n’est que du pur fantasme, en fait j’ai attendu bêtement dans la salle du bar qu’elle remonte des cabinets, du moins je le suppose. Ha ! si seulement elle n’avait pas été trop moche…