Hellène, qu'on m'appelle Hellène

Le 22/08/2017
-
par Dourak Smerdiakov
-
Rubriques / Marathon de la connerie en solitaire
Posté initialement dans les commentaires d'un article, ce sonnet constituait une participation à un duel de sonnets sur un thème imposé par Lapinchien : "Encore eût-il fallu que je susse."
Pour éclipser toute gloire en Hellas,
Que les guerriers de Sparte m'admirassent
Plus qu'un Achille à divine cuirasse,
Que Léonidas ou qu'Agésilas,

Jusqu'aux oreilles du géant Atlas
Pour que les chants d'aèdes célébrassent
Mon éloquence et ma force et ma grâce
À en tomber la pouffe à Ménélas,

Pour triompher des Perses et des Thraces,
Pour humilier les champions du pancrace,
À en clouer aux dieux mêmes le bec,

Encor, hélas, pour plaire aux neuf grognasses
De l'Hélicon, du Pinde et du Parnasse,
Eût-il fallu que je susse le grec.