Pour faire choir des arbres faisandés ces pendus qui étaient disséminés dans le parc aux couleurs chairs, on nous avait donné le code d'accès au développement aussi bien photographique que cinématographique.
Même le marine qui montait la garde devant la porte du parc, nous avait donné de quoi chasser les pendus cadavéreux et leurs fantômes, continuant comme un leitmotiv macabre ce jeu un peu débile.
Même le marine qui montait la garde devant la porte du parc, nous avait donné de quoi chasser les pendus cadavéreux et leurs fantômes, continuant comme un leitmotiv macabre ce jeu un peu débile.
Le jeu ? Il s'agissait de garnir notre hotte en dérobant des bretzels aux pendus. Les courses du soir. En prospectant le terrain, nous étions tombés sur la vieille affiche d'un film, un remix de Blair Witch qui avait dévié maladroitement de son thème principal ; une affiche collée religieusement sur le tronc d'un arbre mais il n'y avait aucun pendu au-dessus de ses premières branches.
Le premier bretzel, qu'on trouva dans la poche de deux frères siamois pendus tête-bêche l'un contre l'autre, était tellement gelé qu'il était dur comme nos boîtes de sardines en fer-blanc. Le bretzel suivant était sorti de la poche d'un étudiant qui avait été bizuté, si bien qu'on voyait son sourire comme un rictus, ma fois, un peu vexé.
Le dernier bretzel qu'on avait soutiré cette nuit à un pendu solitaire, très isolé du groupe de ses semblables, on l'avait grignoté à la lumière d'un réverbère qui ressemblait à un bec de gaz transformé pour l'occasion à cette collecte certes cynique de bretzels.
Je profitais de ce moment pour gribouiller aussi mon aventure afin de la raconter par la suite à ma femme qui me dévisageait toujours de son regard demeuré à mon retour au foyer conjugal.
Le premier bretzel, qu'on trouva dans la poche de deux frères siamois pendus tête-bêche l'un contre l'autre, était tellement gelé qu'il était dur comme nos boîtes de sardines en fer-blanc. Le bretzel suivant était sorti de la poche d'un étudiant qui avait été bizuté, si bien qu'on voyait son sourire comme un rictus, ma fois, un peu vexé.
Le dernier bretzel qu'on avait soutiré cette nuit à un pendu solitaire, très isolé du groupe de ses semblables, on l'avait grignoté à la lumière d'un réverbère qui ressemblait à un bec de gaz transformé pour l'occasion à cette collecte certes cynique de bretzels.
Je profitais de ce moment pour gribouiller aussi mon aventure afin de la raconter par la suite à ma femme qui me dévisageait toujours de son regard demeuré à mon retour au foyer conjugal.