SALE ENFER

Le 26/09/2017
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par pascal dandois
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Thèmes / Obscur / Fantastique
Je crois qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un texte aussi mal foutu. On est toujours dans la catégorie Dandois avec les thèmes récurrents de l'auteur. Si on y regarde bien, le récit nous rappelle la série des "hyper-héros" à la sauce zombie cette fois. Du second degré peu travaillé qui nous laisse un peu de marbre, avec des interpellations directes au lecteur dans lequel l'auteur se confond avec le personnage...Bref, on vous conseille plutôt de mater la dernière saison de Walking Dead ou encore Bienvenue à Zombieland manière de se taper une bonne barre parce que ce texte là, il vous donne juste envie de pleurer.
Moi qui écris ceci, je vous avoue de vous à moi, que je ne saurais dire, en tout cas à l’instant précis où j’écris ceci, le pourquoi de toute la violence qui va s’en suivre.

Ça commença comme ça :

Cool
Il allait chercher sa dope
Chez son pote
Abdul
Quand de derrière un panneau stop
Déboula une cagoule…

Et le mec dont la tête était planquée dans ce sac cache-gueule, avec une force inouïe, arracha du bitume le panneau du code de la route précédemment évoqué, pour en foutre un grand coup sur le crâne du gars dont il était de prime abord question. Sa tronche explosa sous le choc, il mourut, apparemment en tout cas, et en toute logique, vus les dégâts physiques. Mais, contre toutes attentes, sans raisons aucunes, il renaquit pourtant. Il ressuscita immédiatement, sous un aspect de zombie pourri au ciboulot éclaté, qui se jeta sur le gars cagoulé, pour, de ses ongles à l’aspect tout aussi pourri, (tout bouffés ces ongles, à cause de ce maudit trouble obsessionnel compulsif de rongeur), lui arracher définitivement quelques beaux lambeaux de chairs, l’équivalent de deux bons gros steaks.
Mais, qui, ou qu’y avait-il donc sous cette cagoule avant son trépas ? :
Eh bien, un très joli minois dont la grâce attirait, comme le miel la guêpe, tous homosexuels mâles qui traînaient alentour. Et ça, ça la fout mal quand ce merveilleux visage appartient à un sale fumier de macho, homophobe de surcroit. Ce don, cette faculté faciale digne d’une mutation génétique, ce salaud en usa un temps, pour attirer et exploser la gueule de ces gays irrépressiblement sensibles à ses charmes.
Puis, il décida de s’en passer car ce don lui valait également et par trop, trop à son goût, l’animosité de ses semblables, d’où la cagoule. Désormais il n’avait plus à s’inquiéter de rien, son sort était réglé.

Mais ce n’est pas tout, un nouveau protagoniste rappliqua pour en découdre avec le mort-vivant. C’était un culturiste shooté aux hormones de croissance mises au point par un fils des putes de savant fou (« des putes » car il avait lui-même, le savant, été généré par hybridation. Une hybridation qui consista en la fécondation clonique de l’ovule d’une prostituée cobaye. De sa fécondation par le noyau de l’ovocyte d’une autre prostituées, la jumelle de la précédente. Le tout avait été porté pour gestation, dans la matrice d’une guenon bonobo. Une guenon qui avait au préalable été « transsexualisée » au féminin, à partir d’hormones o.g.m. d’hyènes femelles.).
Le bodybuilder était Super-balaise (c’était aussi son nom) et d’autant plus impressionnant que les hormones transgéniques du savant, en avait fait une sorte de Hulk de la couleur d’une carotte (les UV devaient aussi y être pour quelque chose).
Et pourtant notre zombie le dégomma, cet hercule de la gonflette, il le pulvérisa d’un fantastique coup de pied dans les bourses (conséquemment : nulle reproduction possible du gars, même en lui extrayant (post mortem) quelque résidu de gamètes, supposément survivantes, de ses pauvres roubignolles assassinées, (et heureusement, car, étant donné le traitement mutagène qu’avaient subi son sperme… on se demande quelle terrible allure aurait pu avoir sa progéniture.).) et il lui explosa aussi le périnée, jusqu’à ce qu’il fut pire, ce périnée, que celui d’une lilliputienne ayant mis au monde un Gargantua cosmique après s’être faite violer par Galactus en personne. Il le cogna à coup de pied, jusqu’à une conclusion fatale.

Maintenant, parcourrons le plus rapidement possible, quelques autres « matchs » qui s’en suivirent, nombreux furent ceux qui lui cherchèrent des noises, au zombie :

Il défonça la face à un infirme redoutable qui tenta de le transpercer d’un moignon pointu, qu’il s’était aiguisé au bout du bras gauche…

A un moment, il y en eut même un qui voulut lutter à grand coup de billets de banque. Inutile de vous préciser, au vu du caractère de notre héros mort-vivant, qu’il l’étouffa avec son fric, en provoquant en parallèle, une inclusion intestinale irrémédiable, ceci en le lui enfonçant aussi dans le cul. Des sous, il lui en fourra même dans le méat.
Du coup, il pouvait plus faire ni-caca ni-pipi, le cacapipitaliste.
De plus, au passage il lui arracha sa carte de crédit, et comme il avait toujours rêvé de le faire à autrui, il lui entailla le fondement en lui glissant vivement la carte dans la raie, dans sa raie d’entrepreneur à pognon, comme s’il avait voulu pour se payer un droit de sodomie, en faire fonctionner la bande magnétique dans cette fente fessière.

Il zigouilla aussi quelque prophète, qui voulut se battre en prosélytant pour le compte de sa secte, la secte de la couche culotte du Christ :
« Venez rejoindre les rangs du ridicule christique, disait-il, venez, en recouvrant vos têtes de son symbole, mettez le « slip », la « couche Pampers » de christ sur vos têtes, et rejoignez-le donc, dans le ridicule que Jésus, lui, ne craignait nullement, puisqu’ il mourut si bêtement… »
Étrangement, bizarre, tous les organes internes du prosélyte partirent avec sa langue, que le zombie était allée chercher consciencieusement dans son « claque merde » pour la lui arracher, pour qu’il la ferme ! Avec cette langue partirent donc disais-je, ce qui y était étonnement accroché, c'est-à-dire ; boyaux, et autres intestins grêles …

« Si messie il y a…, se dit ensuite le zombie, ça ne peut-être que moi ! »
Et voilà qu’une meuf canon se présenta, c’était soi-disant « une Sainte Putain » lui dit-elle (en effet, c’était bien l’une des « Cinq Saintes Putains » muses ou nymphes, complètement salopes, et chacune reconnaissables à son attribut unique. L’une était hyper-callipyge avec un fessier inconcevable, une autre avait le vagin extraordinaire s’ouvrant sur des néants sans fonds, une autre encore était affublée d’un anus ultra-vorace, la bouche d’une autre encore, merveilleusement lippue, avait des capacités de succions indicibles, celle qui nous occupe avait quant à elle une paire de nichons incommensurables, « cinq », je crois que le compte y est.) Sur l’instant, il eut une érection telle que son vit percuta la pouffe en plein dans l’œil, celle-ci s’en énerva et se mit à l’insulter de façons si malpolies que j’en viens à me censurer. Lui, s’énerva aussi, et du coup, le coup qu’il lui mit ne fut pas celui escompté, mais un coup de poing dans ces nibards surdimensionnés qui en explosèrent proprement en projetant alentour de la chair synthétique, en veut tu ? En voilà. Mélangée, était cette chair artificielle, avec des morceaux tumoraux infects. « Sauter », ou « se faire sauter », n’est-ce pas le destin de toutes bombes ?
Oh, et puis…bon, il se fit quand même plaisir avec ce qui restait de « consommable » dans les restes de la meuf.

C’est lorsqu’ à grand renfort d’incisives, il bousilla, déchira façon gore, le bide d’un gros sumo transsexuel, que je pigeai enfin le pourquoi de tout ça.
Le pourquoi que ce mec, y voulait pas crever.
Le pourquoi que ce zombie avait la volonté plus forte que la mooort !
Ceci, je le compris, car il se mit à gueuler pendant que le rouge à lèvre sanguin qu’il s’était fabriqué par hasard avec le sang, en bouffant, en rage, la bidoche du gros sumotori, coulait. Un rouge à lèvre qui lui dégoulinait des babines comme une bave satanique. Il s’était donc mit à gueuler, après avoir recraché (car il n’était pas cannibale, faut pas exagérer non-plus), après avoir recraché disais-je, le bout d’un ventricule cardiaque extrait du thorax du gros sportif nippon :

« ARRIVEZ !
ARRIVEZ SI VOUS OSEZ !
ALLEZ, VENEZ !
RAPPLIQUEZ SALOPERIE DE RESCAPES !
QUE JE VOUS MARRAVE VOS SALES GUEULES DE RATS !
CAR, C’EST MOI BANDES D’ENCULES !
C’EST MOI !
OUI, PARFAITEMENT,
C’EST MOI !
C’EST MOI ET PAS UN AUTRE !
FILS DE PUTES !
C’EST MOI, BORDEL DE MERDE !
C’EST MOI QUI SUIS LE HEROS !
C’EST MOI LE HEROS !
LE HEROS DE CETTE PUTAIN DE NOUVELLE !
CETTE NOUVELLE
ECRITE SANS DOUTE PAR UN TARE DE LA PIRE ESPECE !
ET QUE VOUS ETES PEUT-ÊTRE EN TRAIN DE LIRE,
CONNARDS !
MES PAUVRES CONNARDS... »

Mais je vais m’arrêter là, des fois que cette odieuse créature née pour détruire, pour frapper, bousiller… ne parvienne à s’échapper de cette baston « littéraire » ne parvienne à m’atteindre, d’une façon ou d’une autre, car où s’arrête la fiction ? De plus, il était devenu intarissable. Et je me demande s’il n’est pas le diable en personne, le diable d’un enfer où moi, pauvre écrivain, j’en suis réduit à n’être que le démiurge d’un univers insane et infernal, et peut-être impubliable, et je doute que quelque éditeur puisse me tirer de cette damnation en imprimant cet Hadès sur un autre support que mon pauvre cerveau condamné à rédiger sans fin cette sale, cette odieuse littérature, etc.