No longer mourn for me when I am dead

Le 08/10/2017
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par Dourak Smerdiakov
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Rubriques / Marathon de la connerie en solitaire
Gros raclage ultime du dernier fond de tiroir (ou plutôt de la dernière archive zip ayant survécu) avec ce sonnet posté en commentaire et sous un autre pseudonyme sur la "République des livres", le blog d'Assouline, alors encore hébergé sur le site du Monde. Je devais vachement m'ennuyer ce jour-là. Il s'agit d'une traduction débile d'un sonnet de Shakespeare.
Il est nul, ce Boyer. J'ai connu un grand shakespearien qui officiait pendant la pause au cours d'anglais troisième langue. Il est l'ineffable auteur de cette traduction :



Lorsque que la cloche morne aura baillé
Ma belle faite au pays des archanges,
Quand la camarde aura changé mes langes
- Quand j's'rai clamcé -, faudra pas trop chialer.

Oui, oui, je t'aime. Bon, faut m'oublier.
C'est pour ton bien et, si ça te dérange,
Crois-en les vers qui sucent mes phalanges
Sinon ceux-ci que je t'ai gribouillés.

Donc, je disais (sois à ce que tu lis... ) :
Mes feux follets, mes viscères pourris,
Oublie tout ça, oublie jusqu'à mon blase.

Laisse faner ton amour avec moi ;
La société les trouverait bien nazes,
Tes pleurs... C'est vrai qu'on a l'air con, parfois !





(No longer mourn for me when I am dead
Than you shall hear the surly sullen bell
Give warning to the world that I am fled
From this vile world with vilest worms to dwell;
Nay, if you read this line, remember not
The hand that writ it; for I love you so,
That I in your sweet thoughts would be forgot,
If thinking on me then should make you woe.
O, if (I say) you look upon this verse,
When I (perhaps) compounded am with clay,
Do not so much as my poor name rehearse,
But let your love even with my life decay,
Lest the wise world should look into your moan,
And mock you with me after I am gone.)