Comme papa dans maman

Le 08/03/2018
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par Mala Espina
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Dossiers / #balancetonporc
Avec un titre comme celui-ci, on était en droit d'attendre du grivois, du pas beau, du sévèrement grossier jusqu'à la moelle mais que nenni. (Je déteste cette expression, je sais même pas pourquoi je l'emploie). Des grossièretés, oui, y en a et pas qu'un peu mais la situation décrite, hélas banale pour beaucoup trop de femmes, suffit à passer du registre grossier à celui de l'ordurier avec tout ce ce que ça implique. Simple et glaçant.
Il est entré comme papa dans maman.

Avec moins de douceur, toutefois.

Et un peu plus de bruit.
Et un peu plus de cris.
Et il y avait du jus qui sentait bizarre,
Du jus rouge pas clair,
Oh non,
Pas clair du tout.

Il est entré sans prévenir mais c'est pas ce qu'il dira au juge.

(s'il passe un jour chez le juge)

Lui, il y croit fermement, à sa version d'enfoiré membré comme tout un chacun mais membré quand même et quand c'est dur et droit et qu'il y a des mains des bras du muscle tu peux toujours gueuler te débattre ou serrer les cuisses ça reste turgescent contondant méchant méchant méchant

Mais il y croit.

Il dit : "Mais je croyais que tu."
Et il dit aussi : "N'en fais pas tout un plat, je t'aime je t'aime je t'aime"
Et il dit aussi : "J'étais pourtant persuadé que."
Et il ajoute : "Tu m'en veux ?"
Et il ajoute encore : "Tu peux pas m'en vouloir."

Et il raconte qu'il a vu les signes dans mes yeux
dans mes épaules ondulantes et mes cheveux que caressaient mes doigts longilignes
et dans mes yeux surtout quand même on le dira jamais assez
et aussi dans ma bouche oh oui ma bouche
et dans mes seins
mes seins tendus mes seins pointus mes seins qui disent bonjour et qui disent viens
alors il est venu
l'enculé
il est venu

et il est entré
comme papa dans maman.