La guerre de l’opium. Premier chapitre.

Le 13/05/2019
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par HaiKulysse
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Thèmes / Obscur / Fantastique
Un épisode de star wars peu connu se déroulant entre le 3 et le 4. Disney nous balance déjà une armée d'avocats.
Dés l’aube, nous étions repartis à la recherche de Maître Yoda, nous cherchions l’entrée d’une tanière inhabitée pour nous abriter de la pluie et du froid. Pendant cette marche interminable, j’observais le tatouage sur le bras de Constance, un étrange scarabée.
J’aimais ce symbole pharaonique, son agréable coloriage noir, il semblait représenter autre chose comme un labyrinthe, avec au centre un dahlia noir ou une autre clé à toutes ces énigmes.
Peut-être un plan pour accéder à une mine d’or. En tout cas, il me procurait de la joie de vivre quand je m’éveillais à ses côtés avec le gazouillis des oiseaux, au petit matin.
L’enfance de Constance comme l’origine de ce tatouage m’était totalement inconnue, elle restait muette sur son passé.
Malgré ma réticence à fouiner, je voulais comprendre ce qui motivait Constance à courir ainsi sur les routes : fille d’un farouche guerrier, son père appartenait au clan Jivaro, ce peuple de la forêt, coupant la tête de leurs ennemis pour en faire des trophées.
Exilé sur une petite île, suite à une dissociation à l’intérieur de son ethnie, son père devait avoir des tonnes de souvenirs de ces anciennes batailles, à l’heure des questions existentielles.

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Elles en avaient des arrières-goûts de latrines, ces feuilles d’haschisch que Maître Yoda fumait avant l'atterrissage ; des arrières-goûts de quintessence révolutionnaire étant donné que le rebelle intergalactique allait bluffer tout le monde en rassemblant sa troupe sur cette planète sylvestre.

Pour accompagner le tout, d'anciennes pensées de sa planète disparue meublaient son espace mental, ce qui le rendait nostalgique.

Du côté de Dark Vador, son joint avait des arrières-goûts de chansons punks alternatives s’échappant des fournaises stellaires qu'il avait connu.
Son dealer l'avait familiarisé avec cette formulation si singulière des fumeurs de cannabis sans parvenir à le pacifier. Et, sur cette planète où ils se rendaient tous les deux, les aborigènes avaient du mauvais sang à se faire, empruntant le teint cadavérique des gens qui allaient vivre un huis-clos aussi insupportable que psychédélique. Pour endurer stoïquement leurs corvées, ils mâchaient à longueur de journée des feuilles de coca, en se risquant parfois du côté d'une originale joconde qui faisait office de sybille pour les oracles et autres divinations. Si ils la consultaient, la description de leur transe était archivée dans de vieux et poussiéreux grimoires afin de les aider pour plus tard à pousser les portes inconnues de l’au-delà !

Avec Constance, en sillonnant le terrain des guérilleros, nous utilisions les données de notre iPhone et sa messagerie pour localiser Maître Yoda : nous savions que d’autres cosmonautes révolutionnaires allaient nous rejoindre dans la bataille contre Dark Vador. Lui-aussi utilisait d’autres drogues sous la forme de chewing-gum, plus précisément des substances synthétiques. Et la guerre pour l’opium de cette planète allait durer très longtemps, les propagandistes de l’Empire l’assuraient.

Des substances synthétiques pour une même planète aux paysages accidentés, et, plus haut dans les alpages, la Sybille, une jeune fille initiée par un savant chenu, qui récoltait le pavot précieux en haute altitude, avait pris la poudre d’escampette, alors que la température chutait suite à l’arrivée des vaisseaux aérospatiaux.