Le Cercle

Le 12/04/2020
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par HaiKulysse
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Thèmes / Saint-Con / 2020
Participation d'HaiKulysse à la Saint Con 2020 avec ce texte surréaliste faisant référence entre autres au film THE RING que je n'ai jamais vu. Aussi je ne me permettrais aucun commentaire et encore moins un résumé. Oups, trop tard.
Un mal-être qui t'épie de près ou de loin, un désir de vengeance et de malédiction pour plonger dans la noirceur, Sa maladie qui engloutit tout, de cette petite fille qui ne zézaye pas au téléphone.
Écoute, tu vois, tu es là le cœur reposé, sans battement irrégulier pour l'instant et tu vas la visionner cette cassette sans demander de l'aide; au ralenti, peut-être, pour étouffer ta volonté de tout rationaliser. Tout d'abord ta télé va grisailler jusqu'au suicide et tu vas vieillir d'un millénaire.
Un millénaire sanguin, prenant aux tripes avec l'odeur puante, abominable des cadavres, avec pour toile de fond le chalet 12 perdu dans une forêt de sapins. Même les eaux et les animaux sont contaminés par Sa violence. Une mouche, une simple mouche vient au monde sans empreinte digitale. Une échelle, une simple échelle pour rattraper le temps perdu, pas vrai ?

A l'hôpital psychiatrique pour réaliser qu'il va falloir du temps et tu n'as pas assez de temps devant toi, non ? Sept jours. Sept jours avant la terrifiante vision à 22 heures ; la caméra t'exhorte de reculer... Ou de disparaître. Comme le road-trip d'une mouche excitée par l'odeur du sang, les chairs brûlés vives et en empruntant la terminologie de Pierre Reverdy tu te contenteras de leurs plus maigres rayons qu'Anna Morgan a semé sur ta route.

Des chevaux noyés puis scannés par la folie, la folie un endroit tout noir qui continue de désavantager la raison. Maintenant BRÛLE : tu vas mourir, crever dans les flammes infertiles de l'Enfer qui les fait croître encore davantage pour voir ta souffrance, ta petite souffrance qui gueule en t'obligeant à vomir tes tripes, les cheveux de la petite fille qu'on croit morte coincés dans ta gorge et tes cauchemars, tes pires cauchemars comme le bûcher placé au centre de Son hôpital psychiatrique, accomplissant d'autres cauchemars.
On se bat à peine, ou bien par télépathie, une brique de maçonnerie dans tes poumons, on s'examine après la lutte, mais ça, ce n'est rien comparé aux énigmes que ta solitude t'a forcé de croire. Le feu brûle avec Ses démons, empiégeant ce que tu pensais avoir construit, le feu brûle sans jamais dormir ; les ténèbres que tu entremêles avec toi ont vu le Cercle comme toi mais eux resteront sagement à Sa place, sur une île paumé qui t'attend !