Tribulations Matricielles, Contrôleurs des Pagodes ou nudité spartiate

Le 05/01/2021
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par HaiKulysse
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Thèmes / Débile / Absurde
HaiKulysse continue de tisser son HBU (HaiKu Burroughs Universe) avec ce texte qui est, nous précise-t-il, la suite de Pétales arrachés, toison pubienne et bonnes raclées. Ou bien il fait aussi du cut-up avec les messages complémentaires adressés au publicateur, et dans ce cas je n'ai rien compris, mais je ne comprends jamais grand chose à rien. A tout ce bordel d'ordinateur pour écrivain drogués et de hackers samouraïs informatiques s'ajoutent des personnages de Matrix, une romance avec une infirmière de première année, Platon et Perséphone, un groupe de Grunge... C'est la foire à la saucisse, et l'auteur ne s'est même pas donné la peine de corriger ses erreurs de syntaxe. Mais on le pardonne, puisque c'est un bot russe.
Cette nudité ancrée dans la rétine des gens qui ne nous voyaient pas et que je retrouvais au fond d'un grand rift, à la fin d'une république sans histoire, ne nous gênait pas.

Même nue dans les rizières surnaturelles que les contrôleurs des Pagodes ne fréquentaient pas et moi couché sur le sol du sanctuaire matriciel une bonne fois pour toutes, nous tombions toujours plus bas dans ce gouffre que les samouraïs informatiques, après plusieurs tentatives et sans-façon, amorçaient ; la romance entre nous deux n'influençait pas non plus l'arrêt ou non des larmes de Cornélius, le Grand Architecte de la Matrice, mais nous lui apportions au prétérit une beauté spartiate : quelque chose comme un message impalpable avant notre propre mort ou son décès par trop de morosité. Une chronique d’un suicide réussi enfin.
Moi-aussi j'étais presque entièrement déshabillé, seulement couvert de guirlandes de Noël qui clignotaient encore, croisant beaucoup de monde pourtant ; du monde qui, un plus loin, baissait leurs chapeaux hauts-de-forme.

Et parmi eux un groupe de Grunge, des adolescents boueux qui, sans dérision, auraient payé cher pour me voir pendu : araignée pendue au bout de son fil avec, comme seule étoile à décrocher, des visions des Enfers que même que les sorciers et les sorcières les plus expérimentés n’étaient pas prêt à échanger avec Satan. Elle continua alors son chemin, infirmière de première année ne se rendant même pas compte de tout le mal qu’elle avait engendré… Engendré et commis de sa force féminine, la plus forte de toutes, que le Maître des clés n’arrivait pas à acquérir…

Et les larmes de Cornélius, que je n'arrivais pas à stopper même après plusieurs rails et un peu de résines, rognaient peut-être le cœur de quelqu'un, plus sentimental et tout aussi paumé que moi parmi ces lignes de code… Mais pas moi, j'avais un cœur de pierre, d'une minéralogie cependant douteuse et douteuses étaient aussi mes pensées qui formaient un tapis duveteux sous les pas de Cornélius l'architecte de toutes les matrices… Mais aussi sous les talons aiguilles de Perséphone, en couple, pour plus très longtemps, avec le Mérovingien…

Cornélius ressentait une grande tristesse de me voir pas du tout au niveau, de m'examiner penché sur ma Cora-Hummer 7 où l'on voyait défiler des lignes de codes qui ne généraient, en période moderne, qu'un Moonwalk exécuté tous les cinq cents ans ; en tant que participant au Grand Projet des Machines voulant tout informatiser, il fallait me ressaisir, apprendre plus des entrailles de cet ordinateur révolutionnaire, démarrer une nouvelle page web par une architecture spirituelle fulgurante et ce fut alors la révélation lorsque je débranchai quelques récalcitrants, des rebelles qui ne pouvaient plus subir le joug des Machines, pour les inciter à me montrer comment fonctionnaient, avec leur excès de zèle, les tribulations d'un hominidé sur une planète qu'ils s'empressaient de détruire…

Mais si tu veux connaître tous les secrets de la matrice, tu devras l’explorer par toi-même, avait dit le vieillard, quelques pétales de ciel blanc fusionnant au même instant avec l’élément le plus proche : la Terre où des millions de hackers comme toi, arrachés à leurs seules préoccupations, sont inhumés avant même d’être guidés par la nuit de l’oracle…

Que représentait donc cet Oracle ne voulant pas se dévoiler, même sur les murs nus de la caverne de Platon ?