La radio me fait de la peine ,la baignoire me donne un mal de reins . La vie privée de mon ex s’expose dans la salle de bain . J’écoute son quotidien dans son oreille perdue , agrandie par le tirage hebdomadaire de l’orifice anodin . Les disputes passées ont déjà résonné aux grès de mes murs , à la chair de ma peau qui n’entendent rien . Je barbote dans l’oreille de ma rescapée , elle est fixée surement dans son canapé et je peux distinguer ses commentaires déplacés, qui zappe à la télé , nos émissions préférées. L’organe rempli d’eau salit par la nostalgie négative, s’ébouillante grâce à mon corps , chaudière naturelle, physique pratiquant de l’alchimie. Je m’endors , des vapeurs entourent ma tête , les ondes de la radio s’amplifient . Je fronce des sourcils et flatulent dans la baignoire quand une discussion , encore une fois , ne me plaît , alternant ma vision et mon goût. Celle de notre rupture, mes oreilles sont peut-être les baignoires des personnes qui se font le plus la guerre , à savoir nous . « Mes moi , ses raisons de mon teint, se querellent encore ta main, quel régal , main caressante, projection astrale du miroir de ma salle de bain. »
Je décide de conjurer le sort d’une telle ignominie , en établissant quelques travaux dans cette pièce. La radio émet un passage de cette pitoyable amie , elle s’écrit de détester les aiguilles , une autre peur de cette gonzesse . J’empoigne ma perceuse et troue le lobe de ma baignoire , pour installer un porte-serviette comme créole . La maitresse devient servante de mes désirs , les hurlements de souffrances cassent le miroir , je m’urine dessus , elle devient folle . Quand tout d’un coup un silence remplace la cacophonie ambiante . Une main toque à la porte , j’ouvre, c’est elle, une oreille en moins , elle revient , elle me hante .
Mon caleçon est l’arche des noyés, avec tout le fluide qui n’a pas de mal à monter , je prends ma perceuse pour empaler une fois pour toutes son cœur , mais elle disparaît dans les décombres de ma rage , de mon fléau . Je dois l’effacer de ma tête , je prends l’outil pour trouer mon crâne , une panne de courant survient alors au moment où la mèche érafle une mèche de cheveux .
Ma destinée est le suicide, car l’oreille c’est moi,cette idée de me pendre me traverse l'esprit , tant pis elle finira sourde , je me rends compte que j’étais son seul auditeur, le seul gars pendu comme son oreille, je suis son oreille . J’allume une bougie, j’installe la corde puis monte sur le lit . Le lit où on s’était couché , où on avait baisé . Je veux qu’elle se souvienne de moi pour être un homme abandonné et pas une simple oreille pour la consoler . Je m’étais baigné dans la surface, la haine, tout ce temps , j’échoue comme une épave au fond du récif des rejetés .
Je t’aime
Je décide de conjurer le sort d’une telle ignominie , en établissant quelques travaux dans cette pièce. La radio émet un passage de cette pitoyable amie , elle s’écrit de détester les aiguilles , une autre peur de cette gonzesse . J’empoigne ma perceuse et troue le lobe de ma baignoire , pour installer un porte-serviette comme créole . La maitresse devient servante de mes désirs , les hurlements de souffrances cassent le miroir , je m’urine dessus , elle devient folle . Quand tout d’un coup un silence remplace la cacophonie ambiante . Une main toque à la porte , j’ouvre, c’est elle, une oreille en moins , elle revient , elle me hante .
Mon caleçon est l’arche des noyés, avec tout le fluide qui n’a pas de mal à monter , je prends ma perceuse pour empaler une fois pour toutes son cœur , mais elle disparaît dans les décombres de ma rage , de mon fléau . Je dois l’effacer de ma tête , je prends l’outil pour trouer mon crâne , une panne de courant survient alors au moment où la mèche érafle une mèche de cheveux .
Ma destinée est le suicide, car l’oreille c’est moi,cette idée de me pendre me traverse l'esprit , tant pis elle finira sourde , je me rends compte que j’étais son seul auditeur, le seul gars pendu comme son oreille, je suis son oreille . J’allume une bougie, j’installe la corde puis monte sur le lit . Le lit où on s’était couché , où on avait baisé . Je veux qu’elle se souvienne de moi pour être un homme abandonné et pas une simple oreille pour la consoler . Je m’étais baigné dans la surface, la haine, tout ce temps , j’échoue comme une épave au fond du récif des rejetés .
Je t’aime