Dans le Montjoie et l'allégresse

Le 09/06/2021
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par Dourak Smerdiakov
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Dossiers / Daily Rondel News
Cette ballade excessivement guillerette est livrée sans ponctuation parce qu'initialement envisagée pour une saloperie de merde de réseau social limitant le nombre de caractères. Pour les réclamations, voyez Sodoman.
Le soleil têtu me relève
Mais Lazare a perdu la foi
D'un grain de sénevé je rêve
Mais le hasard étend sa loi
J'ai passé la nuit aux abois
De ça le matin me délivre
Puis tout le jour je m'apitoie
Je ne sais ce que c'est de vivre

Un spasme parfois me soulève
Pendant quelques instants j'y crois
Puis c'est comme un abcès qui crève
Je me souffle le chaud à froid
Et je regrette quelques fois
De n'avoir trouvé dans les livres
Que le doute et le désarroi
Je ne sais ce que c'est de vivre

Plus même le vin ne m'enlève
De cette absurdité le poids
J'ai le gosier sec l'âme en grève
La tête en vrac les bras en croix
Et je m'avilis sans effroi
Et je n'ai plus rien à poursuivre
Je veux un ciel qui me foudroie
Je ne sais ce que c'est de vivre


À quoi bon brailler des Montjoie ?
Je ne me sens plus jamais ivre
J'ai perdu le fil des pour quoi ?
Je ne sais ce que c'est de vivre