En sauvant Pouldreuzic.

Le 07/07/2021
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par Un Dégueulis
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Thèmes / Semaines Textes De Merde / Semaine 'textes de merde' 12
Comme l'annonce l'auteur dans les messages complémentaires : "Étant donné la proximité tonale et stylistique entre ce texte et ma production habituelle, je tiens à préciser qu'il s'agit d'une seconde participation à la STDM. Note : vu la quantité de private jokes dans mes textes, les nouveaux passeront à côté de la moitié de ce que je raconte."
C’est à Pouldreuzic que je découvris la signification du Mot.
Butch Lasagna était le plus grand tueur fou de l’histoire de l’humanité. La guilde des tueurs fous lui avait même offert un canard en plastique à son effigie, pour le récompenser de ses nombreux massacres. Butch Lasagna n’avait pas peur des pâtes, ni de mettre la main à la pâte, ou de serrer des pattes, ou de couper des potes. Butch était un ami de longue date, et en ploudrant, je me rendis chez lui.
-    Butch ! Criai-je en défonçant la porte de sa maison à coups de pied. Viens-là vieux saligaud !
Une rafale de balles répondit à mon salut, et je dus me mettre à couvert.
-    Je reconnais bien là mon Butch ! Toujours aussi susceptible quand on défonce sa porte à coups de pieds !
-    Vieux saligaud ! Viens là que j’te défonce à coups d’marteau !
Je me dirigeai donc vers mon ami de longue date, qui tenait à la main un lourd marteau de fonte, dont il m'assena plusieurs coups violents sur la tête dès que je fus à portée de frappe. Des morceaux de cervelle éclaboussèrent sa chemise. Puis nous nous embrassâmes, comme deux vieux chats qui ne se sont pas vus depuis des années, et nous fîmes l’amour sur le parquet. Nous nous relevâmes, en sueur, satisfaits tous les deux, car comme toujours nous avions joui de concert.
-    Butch, dis-je en remontant mon pantalon, l’heure est grave.
-    Pouldreuzic ? Me demanda-t-il en me regardant d’un regard interrogateur.
-    Pouldreuzic. Répondis-je en fronçant les sourcils.
Nous allâmes donc sauver Pouldreuzic, et après cela nous nous en fûmes au bar pour boire et fêter notre victoire. La légende de Butch Lasagna et de Jean-Baptiste Sidah continuait de s’écrire, en lettres d’or, au firmament.
Puis je rentrai chez moi, et Butch mangea des lasagnes, et nous fûmes de nouveau contents, chacun dans son rocking-chair, fumant chacun sa pipe avec un air satisfait, écoutant chacun de la country pour nous rappeler les bons moments passés ensemble.
Cependant, dans les profondeurs les plus terribles de l’enfer le plus sombre que l’horreur la plus atroce des neurones les plus atteints du plus malade des dieux fous avait engendré, se terrait un danger encore plus grand, qui grandissait encore au fur et à mesure qu’il mangeait son Cerelac.
Pouldreuzic était en danger, et c’était dangereux. Il fallait intervenir.
Cependant, personne ne se rendait compte de l’imminence du danger, sauf une vieille voyante à moitié folle qui vint sonner à ma porte, par une nuit de pleine lune, pour m’expliquer ce qu’il se passait. Nous fîmes l’amour passionnément, et elle eut un orgasme. Dès le lendemain, je retournai voir mon vieil ami, Butch Lasagna.
-    Caralho ! Vieux saligaud ! Dis-je en défonçant sa porte à coups de pieds.
Une rafale de balles répondit à mon salut, et je dus me mettre à couvert.
-    Je reconnais bien là mon Butch ! Toujours aussi susceptible quand on défonce sa porte à coups de pieds !
-    Vieux saligaud ! Viens là que j’te défonce à coups d’marteau !
Je me dirigeai donc à nouveau vers mon ami, et des morceaux de cervelle éclaboussèrent de nouveau sa chemise, et nous fîmes de nouveau l’amour sur le parquet, où nous eûmes chacun un orgasme.
Puis nous retournâmes chacun fumer sa pipe, dans nos rocking-chairs, en écoutant de la country music, avant que je me rappelle soudain pourquoi j’étais allé le voir. Je retournai chez-lui en courant, défonçai sa porte à coups de pieds, évitai les balles, et nous fîmes de nouveau l’amour, mais cette fois, au lieu de rentrer chez-moi, je lui dis :
-    Butch, l’heure est grave.
-    Pouldreuzic ? M’interrogea-t-il.
-    Pouldreuzic, fis-je avec un regard sombre.
Nous nous en fûmes donc, montés sur nos chevaux, vers Pouldreuzic, afin de le sauver du Mal.
Puis, après avoir sauvé le monde une deuxième fois, nous nous en fûmes, chacun dans on rocking-chair, écouter de la country et fumer des cigares.
Mais des profondeurs les plus abyssales du plus monstrueux des monstres infanticides, là où l’Horreur indicible des abominations molles et chauvelues murît sa haine à l’égard de toute vie, un danger encore plus grand attendait, tapi dans l’ombre. Un jour, alors que j’arrosais mes pétunias, le danger refit surface, et ce fut terrible. Je montai sur mon cheval, et me rendis chez Butch Lasagna, défonçant sa porte à coups de pied, évitant les balles, mais cette fois-ci refusant même de faire l’amour, car je savais qu’il fallait agir vite. Je serrai mes sphincters autour de son pénis, et le guidai jusqu’à son cheval, puis nous chevauchâmes ensemble vers Pouldreuzic, où nous sauvâmes le monde pour la troisième fois.
Puis, chacun dans son rocking-chair, nous écoutâmes de la country en fumant des cigares, avant de nous endormir, du sommeil des bienheureux. Le mal, au bout du rouleau, devait se dire que Pouldreuzic avait tout de même deux sacrés défenseurs en la personne de nos deux personnes.
Un jour, alors que je fumais ma pipe, dans mon rocking-chair, en pensant que j’avais bien envie d’un peu de Butch dans mon fourre-lasagnes, je me souvins qu’un jour, en sauvant Pouldreuzic, j’avais découvert la signification du mot « sybaritique », en lisant un poème de merde ouvert sur le pc du seul et unique habitant de la région qui sache lire et écrire, et je fus content, car ce mot décrivait bien la relation que j’avais avec Butch. Je me levai de mon rocking-chair, et me dirigeai vers le rouleau compresseur que je gardais dans mon jardin. Arrivé au bout, je donnai une tape sur la formidable machine, en disant « hue, cocotte », et je ris tout seul, avant de monter sur mon cheval et de partir en direction de la ferme de Butch Lasagna. Au loin, dans la terrible savane de bretagne, juste avant la toundra, j’apercevais des girafffffffffffes, aux cous immenses, qui mangeaient des feuilles de baobabs, et le soleil se couchait, pareil à un acteur de drames très antiques.